Sunday, May 18, 2008

Turtle Islands - Sepilok

Un voyage à Sabah ca se prépare on dirait, j’ai connu des voyages plus backpackers que ca. Après avoir gravi le Mont Kinabalu, je m’étais déjà promis d’y revenir pour me concentrer cette fois-ci sur l’aspect faune sauvage de cette deuxième région du Borneo Malaysien. L’objectif principal du voyage est l’île de Selingan, dénommée Turtles Island et située à une heure de bateau de Sandakan, dans l’est de l’ile. Les problèmes commencent quand le site semble limité à 60 admissions et que son management est contrôlé par des Tour Opérateurs. Pour assister au spectacle de la nature, c’est donc 5 jours avant le départ que je m’acquitte de US$526 (pour deux personnes) auprès de Borneo Adventure pour un jour et demi de tourisme (de masse) entre Selingan et Sepilok pour y voir également le centre de réhabilitation des orangutans.

Contrairement à la région du Sarawak, le tourisme à Sabah est beaucoup plus organisé. Tout est plus ou moins contrôlé par les Tour Operateurs, mais cela n'enlève rien aux trésors qu'il y a à explorer comme le Mont Kinabalu, le site de Sipadan élu comme plus beau site de plongée du monde, et tout une faune que l’on trouve quasiment nulle part ailleurs. C’est sur cette faune que ce weekend de trois jours s’est concentré.


Sinon vous pouvez aussi accéder directement à l'album photo -> ici


Samedi 17 Mai 2008

- Vol Johor Bahru – Kota Kinabalu
- Bus Kota Kinabalu – Sandakan
- Visite de Sandakan

Lever 3h du matin et départ 3h40 de la maison. Le taxi arrangé par Benson (compagnie de transport Singapourienne) nous emmène en Malaise. Du coté de la frontière Singapourienne, les douanes ont rajouté la prise d’empreinte digitale au programme, ce qui provoque un petit embouteillage de 20 minutes. Puis du côté de la Malaisie, on me demande de descendre du taxi et on m’emmène dans un bureau.. étant un peu bronzé, suis-je pris pour le terroriste malais échappé de Singapour ? Je n’aurai pas la réponse. Après m’avoir fait attendre 10 minutes, on me tamponne mon passeport et on repart vers Senai Airport, l’aéroport de Johor Bahru. Toujours est-il que, malgré ces péripéties, nous voila à 5h15 à l’aéroport alors que l’avion part à 7h25. Je remercie intérieurement Thibaud de m’avoir conseillé d’avancer le départ en taxi, ce qui nous permet d’apprécier pleinement notre attente à l’aéroport. Nous y retrouvons cependant Gregory et Timothée de Singapour qui passent le weekend a Bako National Park (Kuching, Sarawak) dont j’ai pu vous montrer mes photos précédemment. Un weekend très nature donc pour les français de Singapour. Petit déjeuner local à la cafeteria de l’aéroport avant que chaque « couple » ne parte de son côté. Revenant à Johor Bahru en même temps, le RDV est pris lundi à 23h20 pour partager un taxi.

Il semblerait que statistiquement, un vol Air Asia sur trois parte en retard. Le nôtre part à l’heure, et arrive même 25 minutes en avance à Kota Kinabalu (Tanjung Aru Airport). Il est 9h25 quand nous prenons un taxi au comptoir officiel de l’aéroport. 30 Ringgit pour aller à la station de bus d’Innaman, dans le Nord de la ville, d’où part le bus pour Sandakan. 35 minutes plus tard et nous voila à la station de bus qui, entre nous, ressemble plus à une station désaffectée de la Pologne des années 60 qu’ à une nouvelle station de bus. Il est 10h, heure de départ du bus pour Sandakan. Le prochain est à 14h.. A part le Sabbah Museum, situé à l’extrême Sud de la ville, et donc loin de la station de bus, rien ne nous donne envie de rester à Kota Kinabalu quelques heures. Je pensais précédemment aller à la Tambunan Rafflesia Reserve, mais le timing étant trop short, autant garder cette activité pour le dernier jour. Nous prenons donc nos tickets (33 Ringgits) au comptoir 8 : Tung Ma Express et embarquons dans le bus qui part aussitôt. Nous passons pendant le parcours devant l’entrée du Parc National de Kinabalu. Une larme coule de ma joue a la vue du restaurant et de la porte d’entrée que nous avons foules avant de gravir triomphalement le Mont Kinabalu. Au bout de 4h, le bus s’arrête enfin : pause déjeuner dans un food court dans lequel on peut échanger le ticket de bus contre une boisson, la nourriture restant quand même à la charge du passager. Après cette pause de 10 minutes, le bus repart et on nous distribue gratuitement des petites bouteilles d’eau. A noter enfin que ces 6 heures de trajet sont agrémentées par la diffusion de films plutôt récents (10,000 DC, Dragon Wars, Iron Man, ..) qu’on en viendrait à se demander comment ils ont fait pour acquérir si rapidement les droits de diffusion.

Arrivés à 16h a la station de bus de Sandakan, on prend un taxi pour faire les 4-5 km restants jusqu’au centre-ville de Sandakan. Le centre-ville ressemble plus à Melun Sud qu’à une station balnéaire. Les rues sont sombres, les bâtiments noircis, .. une ville de transit qui souhaite être fidele à sa nature et ne pas retenir les touristes trop longtemps. Heureusement, au milieu de tout ceci, il y a le May Fair Hotel. Franchement, l’hôtel ne paye pas de mine de l’extérieur, avec sa petite entrée au coin de la rue à cote d’un magasin de textile. L’intérieur n’est pas exceptionnel non plus, mais les chambres sont propres et plutôt spacieuses, dotées d’air conditionné, d’un écran LCD, d’un lecteur DVD, d’une salle de bain, .. le tout pour 50 Ringgit par nuit. C’est presque donné. Le petit bémol est que du coup, beaucoup de backpackers y vont, il est donc préférable de booker au moins 1-2 jours à l’ avance.

Une fois douchés, nous partons dans les hauteurs de la ville à la recherche d’une vue imprenable sur la baie de Sandakan. Notre première destination fut l’Agnes Keith House, maison restaurée d’une écrivaine déportée pendant la guerre. Le thème de la Seconde Guerre Mondiale est en effet très présent dans la ville. Ancienne capitale de Sabah, Sandakan fut bombardée par les allies pour chasser les Japonais. Depuis 1945, la capitale est désormais Kota Kinabalu. Comme toujours, de nombreuses personnes, surtout australiennes, furent soumises au travail force et exécutés par ces derniers. Pour y aller, prendre Lebuh Empat, et prendre les marches (Tangga Seribu) en béton à gauche de la Cours de Justice. Les 10 premiers mètres de l’escalier sont détruits, sans doute pour préserver ces vestiges archéologiques de la 2nde GM, ce qui nécessite donc un peu d’équilibrisme.


En continuant le chemin, on arrive ensuite à Residential Drive qui donne sur l’Agnes Keith House. Nous y sommes arrivés à 16h45 mais, à priori, les employés, prudents, avaient déjà anticipé la fermeture quotidienne de 17h. Nous ne verrons donc que l’extérieur, et un coup d’œil furtif de l’intérieur à travers les carreaux des portes, ce qui me permet de dire que la maison ne casse pas trois pattes à un canard. Cependant, si pour des raisons indépendantes de votre volonté, vous avez du temps à perdre à Sandakan, je ne peux que vous conseiller la visite de la maison qui doit être un must-do touristique de la ville.


En effet, en contrebas de la maison, devait se trouver l’Observation Pavillion construit par le Rotary Club. Le Lonely Planet annonçant des « fine views », imaginant déjà une immense tour blanche, je pensais déjà avoir la photo des brochures touristiques de Sandakan. En fait, l’Observation Pavillion ressemble à une station de bus, et la vue donne ca !! (Je ne dois pas avoir les mêmes critères que le Lonely Planet)

Forts de ces deux visites, c’est vers la Mosquée de la ville que nous nous dirigeons. Ne méritant même pas une photo, nous partons nous promener sur le bord de mer. On est loin de la croisette, mais ca reste cependant le loin le plus sympa de Sandakan qu’il m’est été donne de voir. Après avoir eu la chance de croiser le groupe des Sandakan Bikers, on s’y arrête prendre un verre. La destination suivante devait être le temple de Puu Jih Shih , situé à 4km a l’Ouest de la ville. Je dois avouer que, devant la pauvreté scénique des visites de l’après-midi, j’ai préféré sauter cette partie du programme pour passer directement au diner. Nous dinons dans un restaurant indien recommandé par le Lonely Planet, le Restoran Zakaria III, dont la variété de roti prata est en effet fort louable. J’y prends un murtabak poulet pas mauvais mais différent de ceux de mon ami indien de Newton Circus. 10 MYR pour deux plats et 1 boisson... pas cher. Nous retournons ensuite à la guesthouse pour y regarder la télé. Outre les chaines câblées, la guesthouse a de plus une collection impressionnante de VCD (plus de 1,000 à vue de nez) et donne la possibilité d’en emprunter gratuitement (5 maximum par jour). Broken Arrow et Hulk en poche, c’est devant la télé que nous finissons notre expérience Sandakanaise.


Dimanche 18 Mai

- Sim Sim Water Village
- Bateau Sandakan- Turtles Island
- Ponte d’œufs et libération de bébés tortues

Le départ du tour operator se situe au Sandakan Hotel, à 3 minutes à pied du May Fair Hotel. Le RDV est pour 9h45, nous montons dans un bus ou une dizaine d’autres caucasiens attendent. Etrangement, Vanessa et moi sommes isolés de ce groupe avec deux médecins chiliens et bénéficions de notre propre guide, Junior. Je me demande alors si nous sommes ceux qui se sont fais les plus « entuber », mais à priori non. On a réussi à trouver deux places auprès de Borneo Adventure qui restait moins cher que la quasi-totalité des autres sites internet que nous avions visité, et qui offrait un véritable site internet sécurisé pour le paiement, et non pas l’envoi de coordonnes bancaires par email comme d’autres Tour Operators ont pu me le demander.

Après quelques minutes de bus, nous arrivons déjà au Sim Sim Water village. Coupé en deux (partie Malaise avec des ponts en bois et partie chinoise avec des ponts en ciment), le village est une succession de maisons sur pilotis au dessus d’un tas de détritus. Manque d’éducation des habitants qui polluent la mer, mais 40% des ordures en provenance d’autres villages sont aussi amenées par le courant. On traverse la partie chinoise jusqu'au hall de la compagnie Seagull Sea Transport. Arrivés sur un ponton en bois (jetty), on y prend deux de leurs bateaux.


Accompagnés des deux chiliens et de Junior, nous montons dans le speed boat équipé de deux moteurs de 85 chevaux. Après 45 minutes de bateau, nous arrivons déjà à l’ile de Selingan (Turtle Islands).

Le parc de Turtle Island est en fait composé de 3 îles : 2 d’entre elles sont fermées aux touristes et ne sont utilisés que pour des fins de conservation, une seule, Selingan, sert de vitrine a la préservation des tortues. Les trois îles forment un triangle dont la surface maritime est également protégée, ce qui rend la pèche interdite. L’eau est turquoise, le sable blanc, je sens que cette île va me plaire. A peine Arrivés, on se dirige à la réception qui nous donne les clefs des chambres des chalets (4 chambres par chalet à priori). Il est 11h30, le déjeuner est servi à 12h30 dans l’unique restaurant de l’île. Ce restaurant est étrangement managé par Crystal Quest, un Tour Operateur.



A proximité du restaurant, un enclos où se trouvent une cinquantaine de rouleaux de grillages. Une tortue morte à proximité d'un de ces rouleaux ne laissent aucun doute, c'est là où les rangers enterent les oeufs de tortues afin de les protéger des prédateurs et ainsi multiplier les chances de survie des bébés tortues, au moins jusqu'à ce que ceux-ci soient relachés dans la mer.


Petit tour sur la plage avant de rejoindre le groupe (Attention David Hasselhoff ne sera pas tout le temps là). Le buffet, de même que le chalet, sont inclus dans le package. Seules les boissons restent à notre charge (à 2 Ringgit la bouteille d’eau et 3 Ringgit le Sprite, ca devrait aller).

L’après-midi est libre. Pendant le tour de l’île, nous tombons nez à nez avec un malaysien armé d’une mitraillette. On se rappelle alors que Junior nous avait expliqué la présence d’une petite force armée sur l’île en raison de la proximité avec les Philippines, et sûrement aussi pour protéger les œufs de tortues qui trouvent preneur sur les marchés d’Asie pour le caractère aphrodisiaque qu’on leur confère. Le tour de l’île se fait en 10 minutes top chrono, l’île ne faisant que 8 hectares.



L’extrémité Nord de l’île (Coral Low Tide) est moche dans la mesure où tous les coraux sont morts. L’extrémité Sud de l’île, celle ou on arrive, reste la plus belle mais la baignade y est fortement déconseillée dû à la puissance des courants marins. C’est donc dans la seule et unique zone de baignade de 100 mètres de long que tout le petit groupe se retrouve. Le soleil tape. Tout semble réunit pour une bonne sieste sur la sable.. et bien non. Car le petit problème dans tout ca, ce sont les sand flies. Ces petites mouches de sables qui virevoltent par dizaine autour de vous ont comme régime alimentaire le sang. Non protégé, c’est avec des dizaines de points blancs sur le corps qu’on se réveille. Pour se protéger, il faut : ou être Singapourienne, ou se préparer une lotion à s’étaler sur le corps. Une préparation qui semble avoir fait ses preuves serait : huile pour bébé, citronnelle et Dettol. N’en n’ayant pas, c’est dans l’eau que je passai mon après-midi. A 16h30, le soleil faiblissait déjà. C’est donc à la chambre que nous retournions pour y faire la sieste en vue de la nuit agitée que nous allions passer.

Au restaurant à 18h30, le guide nous briefe sur la soirée. On attend dans ou à proximité du restaurant que les rangers nous appelle pour assister à la ponte d’une tortue. Personne ne rentre à la chambre, personne sur la plage. Comme toujours avec ce genre de voyage animalier, on ne nous promet pas de voir des tortues ce soir. Avant 1996, il semblait garanti de voir des tortues toutes les nuits. Depuis 1996, certaines années ont connu des nuits sans tortues (entre 3 et 17 nuits par an). La veille, 5 tortues avaient pondu 190 œufs, ce qui est faible. On s’acquitte aussi de 10 Ringgit pour le Camera Permit qui nous donne donc le droit d’immortaliser cet instant. On nous rappelle les règles : pas de vidéo et pas de flash. Pour l’heure, nous montons au deuxième étage pour regarder un petit documentaire sur les tortues. On y apprend que :
- Les tortues pondent par saison de 8 à 14 mois. Chaque tortue pond un total de 1500 œufs environ dans une saison. Pour chaque ponte, c’est généralement entre 40 et 190 œufs par tortue.
- Après cette saison de ponte, les tortues se reposent 2-3 ans avant de recommencer.
- Pour qu’il y ait œuf, il faut qu’il y ait eu fécondation pour un ou plusieurs males. La tortue femelle est dotée de 4 chambres de sperme qui, remplies, fabriquent des œufs. C’est pour ca que la femelle est plus grosse que le male.
- Le cerveau des tortues semblent entouré d’une membrane magnétique qui les feraient revenir à l’ endroit de leur naissance après 15-20 ans, âge de la maturité sexuelle.
- Les œufs de tortues mettent 50-60 jours à éclore. 2h après la ponte l’embryon commence déjà à se former, il faut donc éviter de les manipuler après au risque de tuer ou de laisser des séquelles irréversibles.
- Le sexe de la tortue est déterminé par la température du sable dans lequel l’œuf repose dans ses premières 24 heures. Un sable dont la température est supérieure à 24 degrés donnera naissance à une femelle alors que le male nait avec des températures inferieures à 24 degrés.
- A Selingan, ce sont trois espèces de tortues qui viennent pondre. Les deux espèces principales sont les tortues vertes (green turtles) et les Hawksbill.

Après la vidéo, nous faisons un petit tour dans le musée. Des informations sur les tortues, des squelettes et des embryons sont également visibles. Puis c’est l’heure du diner. Très bon buffet avec poisson et une omelette à tomber par terre. Faisant plus frais dehors, on s’assoit sur les bancs en attendant l’appel des rangers. La veille, la première tortue était arrivée sur l’île à 21h30 et avait commence à pondre à 22h30. On ne verra en effet la tortue qu’au moment de la ponte afin de ne pas l’effrayer et ainsi l’empêcher de pondre ses œufs. Il lui faut à peu près 30 minutes pour creuser un trou qui est équivalent à sa hauteur. On patiente donc, attendant fébrilement et priant que ce ne soit pas une nuit sans tortues. Pour rajouter à ce léger stress, on apprend aussi que nous faisons partie du deuxième groupe qui sera appelé à voir la ponte. Le tirage au sort est effectué par les rangers à l’ abri de tout regard. Je me permets donc de douter intérieurement de l’impartialité et l’intégrité de ce lucky draw. Il est 21h quand le talkie-walkie des rangers retentit. Le premier groupe part assister à la ponte pendant que le deuxième groupe attend assis comme des cons. 10 minutes plus tard, Vanessa et moi-même apercevons un léger mouvement à une quinzaine de mètres de nous. Des grattements dans le sable plus tard et on saute du banc… une tortue commence à écarter le sable violement à l’aide de ses nageoires. Tout le monde se tait, écoutant attentivement le raclement sur le sable et apercevant furtivement les jets de sable qui se dessinaient dans la pénombre. Pendant plusieurs minutes, tout le monde était debout, écoutant en silence.. on appris ensuite que les tortues n’entendent rien, donc les gens se remirent à parler. Au milieu du groupe, les guides jouaient à la Playstation portable, nous gratifiant de « let’s fight » quelque peu discordant dans ce contexte d’accouchement. Au moins trente minutes passent. Je relance régulièrement notre guide en lui faisant plus au moins comprendre que si on rate cette tortue alors il va mourir dans d’atroces souffrances.

10 minutes plus tard, le talkie-walkie retentit, on a le feu vert. On se dirige tout naturellement vers la tortue qui se trouve à 10 mètres de nous. « Non, pas celle la ». On part 100 mètres plus loin sur la plage à droite. A proximité du ponton de bois, on retrouve un ranger qui est déjà à la tache. A ses pieds, une tortue est enfoncée dans le sable. Sous la tortue, un trou éclairé par une torche ou deux œufs gisent déjà. On arrive donc au tout début de la ponte. Au rythme d’environ un œuf toutes les 5 secondes, on assistera à la ponte de 68 œufs. Il fait noir, la torche n’éclaire que le trou sous la tortue, on voit la forme de la tortue sur le sable mais en l’absence de trépied, on ne peut que difficilement en prendre des photos nettes. C’est donc sur l’arrière train (éclairé, je le rappelle) de la tortue que nous concentrons toute notre attention. Le ranger récolte les œufs au fur et à mesure et les regroupe sur le sable pendant que la tortue continue de pondre. Une fois la ponte finie, le ranger enjambe la tortue afin de la référencer. Il la mesure en longueur, largeur, et lui agrafe un identifiant métallique dans la nageoire droite si elle n’en a aucun. Notre tortue fait 89 cm de long sur 81 cm de large.. beau bébé. Une fois les mesures effectuées, le guide et le ranger nous donne encore 5-6 minutes pour faire des photos. On se dispose alors tout autour de la tortue. Le problème c’est que le ranger n’éclaire pas vraiment la tortue avec sa torche, il en a un peu rien à faire. Je rappelle qu’on n’a pas le droit d’utiliser le flash. Heureusement, certains appareils reflex éclairent un peu la scène avant de prendre la photo. Il faut donc essayer de prendre sa photo en même temps qu’un autre touriste armé de son reflex. L’œil de la tortue se mouille, donnant l’impression que la tortue pleure, ce qui rend ce moment encore plus beau à voir.. non je suis pas sadique !! Pendant ce temps-la, la tortue recouvre son trou, sans savoir qu’il n’y a plus aucuns œufs.





Puis devant l’insistance du guide, nous laissons la tortue et nous dirigeons vers l’enclos repéré plus tôt dans l’après-midi. Le ranger y creuse un trou et y enfouis tous les œufs de la tortue. Il recouvre le trou de sable mou afin de faciliter la remontée des tortues. Notre portee porte le numero 895.


Enfin, le programme se termine par le lâchage de dizaines de mini-bébés tortues à la mer. Au contraire des tortues adultes, les bébés tortues sont attirés par la lumière. Le guide, les pieds dans l’eau et une torche à la main, éclaire le sable afin de les attirer vers la mer. Le spectacle est touchant mais les cibles étant en mouvement et la luminosité toujours pas au rendez-vous, il est encore plus difficile d’en prendre des photos nettes. Courant de façon pataude certaines tortues se jettent à l’eau pendant que d’autres reviennent en arrière attirées par la lumière des appareils photos. On pense alors assister à la ponte d’autres tortues, cela ne sera pas le cas afin de ne pas perturber toutes les tortues venant pondre. La raison est compréhensible mais le reflexe naturel est de se dire qu’au prix ou on paye… : ) Il n’en sera rien. De retour près du restaurant, on se rend compte que la tortue aperçut auparavant creuse toujours. Il semblerait qu’elle en soit à son troisième trou, sans doute peu convaincue par les deux trous creusés précédemment. Le groupe part se coucher. Vanessa et moi-même restons 10 minutes, à une dizaine de mètres, écoutant le raclement sur le sable tout en essayant toujours de faire des photos en mode nuit en espérant apercevoir la tête ou les nageoires de la photo. La tortue a creusé trop profondément, il n’en sera rien. On part se coucher, content quand même d’avoir assisté à la ponte d’une tortue, ce qui n’est jamais garanti. On apprendra le lendemain que seulement 4 tortues ont pondu cette nuit-la pour un total légèrement supérieure à 200 œufs.


Lundi 19 Mai

- Bateau Turtles Island – Sandakan
- Sepilok, Orangutan Rehabilitation Centre
- Vol Sandkan – Kota Kinabalu
- Loh Kawi Wildlife Reserve


Il est 6h quand l’alarme du téléphone retentit. Il est 6h01 quand le guide tambourine à la porte en criant « morning, morning », le RDV étant pris à 6h30 devant le restaurant. En sortant du chalet, on tombe nez à nez avec une tortue avançant difficilement dans les branches. Le jour est complètement levé, la luminosité excellente, celle-là va prendre pour les autres... Une vingtaine de photos plus tard et nous rejoignons le groupe. Pas de petit déjeuner pour l’heure afin d’éviter la déglutition dans le bateau.. pas bête. On prend donc le speed boat pour refaire les 45 minutes qui nous sépare de Sandakan. En chemin, deux tortues s’ébattent à la surface.. c’est presque Noel tellement on a de la chance aujourd’hui. Restant à distance, il est difficile de filmer la scène. Après 10 minutes on se remet en route. De retour sur le ponton en bois du Sim Sim Water village, nous nous installons aux tables pour le petit déjeuner. Buffet avec toasts, saucisses, haricots blancs, œufs, jus d’orange, café, ..

Départ à 8h15 en bus pour les 45 minutes de route qui nous sépare de Sepilok où se trouve le centre de réhabilitation des orangutans à environ 25km de Sandakan. En chemin, un des deux guides nous briefe sur les orangutans et le centre lui-même. En dehors des zoos, les orangutans ne vivent seulement qu’entre l’Indonésie et la Malaisie, plus précisément Sumatra et Borneo. A Sumatra, les orangutans y sont de couleur orange clair et ressemblent beaucoup plus aux humains. A Bornéo, les orangutans y sont de couleur orange foncé et dont la tête est beaucoup plus plate que leurs congénères indonésiens. Ayant déjà été les voir à Sumatra, la boucle sera bientôt bouclée. A Sepilok, environ 45 des 300 orangutans participent au programme de réhabilitation. Le parc compte 3600 hectares, ce qui offre 4 km carres pour chaque orangutan. Vivant en solitaire, c’est la surface minimum qu’ils s’octroient eux-mêmes, la population ne varie donc pas énormément. Certains orangutans sont également endormis et relâchés à la Tabin Wildlife Reserve, également dans l’est de Sabah. Le parc fonctionne selon 4 programmes :
- la quarantaine : pour faire aux bébés orangutans tous les examens nécessaires
- la garderie intérieure (indoor nursery) : pour leur faire travailler les muscles
- la garderie extérieure (outdoor nursery) : pour leur apprendre à trouver leur propre nourriture.
- L’autonomie dans la jungle (free roaming food programm) : les orangutans ne sont nourris que deux fois par jours et se débrouillent le reste du temps.

La quarantaine est désormais fermée au public. Il n’est donc plus possible de voir des bébés orangutans en couche culottes. Le guide nous rappelle que l’orangutan partage 96,4% de gènes avec l’être humain. Les maladies que nous avons se transmettent donc très facilement aux bébés, ce qui explique qu’on n’ait plus le droit de les approcher. Les deux programmes suivants ne sont pas accessibles non plus car c’est crucial pour eux de commencer à apprendre à se passer de l’homme et de retourner à un état de semi-liberté ou complètement a l’état sauvage. Les orangutans sont ainsi progressivement amenés au cœur de la jungle. Certaines reviennent dormir dans la cage, d’autres repartent à l’état sauvage. Les rangers distribuent de la nourriture 2 fois par jour : 10h et 15h. Il n’est pas la non plus garantie de pouvoir en apercevoir. Une victoire pour les rangers serait que plus aucun orangutan ne vienne chercher de la nourriture auprès d’eux, ce qui est diamétralement opposé à ce que veulent les touristes en quête de photos.

A peine arrivés au centre, on nous projette un film réalisé par un journaliste anglais. Le centre est en effet cofinancé par le gouvernement malaysien et une association anglaise (appeal UK). Une anglaise vient en effet nous lancer un appel aux dons.. mobilisez vous.. Puis viens le film. Je dois admettre que le show est bien rodé. Sur l’écran géant, des images d’un bébé orangutan détenu illégalement par des villageois et remis au centre, jusqu'à la remise en liberté d’un gros male, les séquences alternent le rire et l’attendrissement... Les touristes en sont convaincus, il faut parrainer un bébé orangutan !! Parrainer coûte 150 Ringgit par an, ce qui donne droit à la réception de deux photos par an ainsi qu’a des informations régulières sur la progression de son poulain (je parle toujours de l’orangutan). Bref, revenons à nos moutons, après avoir payé le Camera permit de 10 Ringgit, direction la plateforme. Après 5 minutes de marche sur un pont en bois, nous voici arrivés. Pas de problèmes de boue ni de sangsues donc.. Avant même que les rangers n’arrivent, les singes sont déjà l à. Des macaques tout d’abord qui s’incrustent pour le déjeuner, puis ce sont les orangutans qui arrivent en se balançant sur les cordes. On verra au total 8-10 orangutans et un peu plus de macaques. Les rangers leur donnent bananes et cannes à sucre. A noter qu’il fait une chaleur à crever sur la plateforme et qu’il y a très peu d’ombre, d’autant plus qu’il y a près de 100 touristes qui observent le spectacle en même temps que vous. De 4 à 7 fois plus fort que l’homme, et disposant de bras de 1,5 à 2m de long, attention aux affaires personnelles au cas où les orangutans ne seraient pas seulement sur la plateforme située à 10 mètres des touristes.

Il est désormais 11h et nous avions un avion à 13h10 à l’aéroport de Sandakan pour rentrer à Kota Kinabalu et y avoir ainsi une bonne demi-journée avant le retour sur Singapour. Le guide nous emmène dans un van pendant que le bus reprend son chemin vers Sandakan pour le déjeuner et la visite de la ville (que cela ne m’embêtait pas de rater). 13km plus loin, soit 10 minutes, et nous sommes à l’aéroport de Sandkan.

Je profite de notre temps de libre pour appeler le centre d’information de la Tambunan Rafflesia réserve. Après quelques essais infructueux, notamment à Sumatra, je suis en effet toujours enclin à voir ces fleurs mythiques de plus près. A proximité de Kota Kinabalu, ils seraient possibles de voir des rafflesias ou à cette réserve ou aux sources d’eau chaude de Poring (Poring hotsprings), à quelques kilomètres du parc national de Kinabalu. Ces fleurs ne vivant que quelques jours, il est très difficile de prévoir d’en voir. Le centre est fermé. J’appelle le resort de Tambunan pour obtenir des informations. Pas de chance, une rafflesia est en cours mais elle ne s’ouvrira que dans 5 jours. Tant pis, il va falloir trouver une autre occupation, et cette occupation sera le zoo de Kota Kinabalu, le troisième objectif du weekend étant le singe à gros nez dit Probiscis Monkey.

Arrivés à l’aéroport de Kota Kinabalu, nous prenons un taxi depuis le comptoir pour Loh Kawi (40 Rinngit pour environ 30 minutes de trajet). Appelé Zoological Garden par le Lonely Planet, le zoo s’appelle désormais Loh Kawi Wildlife. Il n’y a pas de transport public allant là-bas. Nous donnons RDV à notre taxi à 17h30, heure de fermeture du zoo. L’entrée est à 20 Ringgit par personne.




Le zoo est pas trop mal, entre les rhinocéros, éléphants, autruches, ours, gibbons, toucans, reptiles, nous verrons effectivement les Probiscis Monkeys ainsi que des orangutans dont un bébé vraiment très mignon. Il est 15h30 quand nous terminons la visite. Posés à l’unique cafeteria du zoo, on rappelle le taxi pour avancer le retour sur Kota Kinabalu.








45 Ringgit pour aller au Waterfront Esplanade de Kota Kinabalu, bord de mer très sympa où nous avions déjà été après l’ascension du Mont Kinabalu. Après une petite heure de shopping dans les centres commerciaux adjacents, nous retournons d’ailleurs au même restaurant italien pour mettre fin à trois jours de nourriture locale. 75 MYR pour 2 plats, 2 boissons et 2 desserts. Le coucher de soleil vers 18h15-30 y est toujours aussi splendide. Il est désormais temps de retourner à l’aéroport. Les deux premiers taxis proposent 20 Ringgit pour aller à l’aéroport, c’est le prix de marché nous disent-ils. Par principe, et parce qu’on avait du temps a perdre, c’est finalement un troisième taxi qui proposera 15 Ringgit pour aller au Terminal 2 d’où part le vol Air Asia. Enfin il est possible de négocier dans ce pays !! Il était temps car à par un verre à l’aéroport, ce sera la dernière dépense en Malaisie, n’ayant pas de taxe d’aéroport à payer. Malgré 15 minutes de retard au décollage, nous arrivons à 23h20 à Johor Bahru. Nous partageons le taxi du retour avec Gregory et Timothée, 180 Ringgit pour passer par Tuas checkpoint (160 au comptoir et 20 au chauffeur à l’arrivée).


Dépenses pour 2 personnes

- Trajet Singapour – Aéroport Johor Bahru en taxi : S$70
- Vol Air Asia Johor Bahru – Kota Kinabalu : 1,852,000 MYR (cher, billets en période de vacances achetés deux semaines avant le départ)
- Packages Turtles Island avec Borneo Adventure : 526 USD
- Taxi KK aéroport – Inaman bus station: 30 MYR (40min-1h)
- Bus Kota Kinabalu – Sandakan (Tung Ma Express): 66 MYR (6h)
- Taxi Sandakan bus station a May Fair Hotel : 5-10 MYR
- 1 nuit au May Fair Hotel : 50 MYR
- Vol Air Asia Sandakan – Kota Kinabalu : 232 MYR
- Entrées zoo de Loh Kami : 40 MYR
- Taxi Aéroport Johor Bahru – Singapour : 180 MYR


Budget

La plupart des repas étant inclus dans le package Turtle Island, et en ayant sauté 2 repas, les dépenses nourriture n’ont été que 2 vrais repas + amuses gueules + boissons, pour un total de 120 MYR.

Hors billets d’avion JB-KK, cela fait 2,470 MYR (488 euros) pour 2 personnes, ce qui est très cher pour la région.

Je vais explorer des pistes d’iles avec des tortues hors de Borneo qui seraient sans doute bien moins cher. Si vous visitez ce site et que vous avez des infos, je suis preneur.


Contacts

- Borneo Adventure (Tour Operateur avec site internet sécurisé pour le paiement) : http://www.borneoadventure.com
- Crystal Quest qui gére le restaurant et le logement sur Turtles Island : Tel: (+60) 089 212 711 Fax: 089 212 712 email :cquest@tm.net.my (d’après expérience personnelle et avis sur des forums, ces gens sont joignables 1 fois sur 100)
- May Fair Hotel, Sandakan : Tel : (+60) 089 219 855 24 Jalan Pryer


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Friday, May 02, 2008

Les Dragons de Komodo (29 Avril - 6 Mai 2008)

Royaume des mythiques dragons de Komodo, l’île de Komodo est en plein coeur de l’Indonésie, à l’Est de Bali et de Lombok. Le parc national de Komodo est compose de 3 îles principales : Komodo, Rinca et Padar. Les dragons ayant disparu de Padar, c’est sur les deux premières îles que nous allons concentrer notre recherche de ces gros reptiles appartenant à la famille des "Monitor Lizard".

Le dragon de Komodo est le plus gros lézard vivant sur Terre, il mesure entre 2 et 3 mètres et pèse 70kg environ. Les dragons se reproduisent entre mai et aout. Les œufs sont pondus en Septembre et donnent naissance, 7-8 mois plus tard, à des bébés dragons de 35cm de long et qui se nourrissent d’insectes. Ne connaissant aucuns prédateurs sur ces iles, quand ils sont adultes, les bébés sont de plus mis à l’abri des prédateurs mais aussi des dragons adultes qui les managent. Pouvant voir à plus de 300 mètres, ils disposent cependant d’une trais faible vue de près et se serve donc de leur langue pour sentir et gouter.

Sur une population de 4,000-5,000 individus, il n’y aurait que 350 femelles. Ainsi, en 1980, le parc National de Komodo fut créé pour en assurer la survie. Le parc, y compris le logement sur place, est géré par le PHKA (Direktorat Jenderal Perlindungan Hutan dan Konservasi Alam). Pour y aller, le plus rapide reste un vol Bali-Flores et le bateau jusqu'à Komodo et/ou Rinca. Une autre solution est d’atterrir à Sumbawa et de faire une croisière jusqu’aux iles.

C’est donc un séjour de 8 jours entre Bali et Komodo/Rinca que je m’apprête à vous conter ci-dessous.
Vous pouvez aussi accéder directement à l’album photo -> ICI



Mardi 29 Avril

- Singapour – Ngurah Rai Airport
- Seminyak


Départ en vacances après une journée de boulot.. C’est toujours ce jour-la que les clients dont vous n’aviez pas eu signe de vie depuis 1 mois, les collègues, bref tout le monde qui choisit de se manifester à ce moment précis où il vous faut toute la lucidité pour la dernière vérification. Bref, passons outre cette dernière vérification, et partons du bureau en catastrophe à 17h45 pour le vol de 19h05. C’est sans doute l’unique avantage de travailler à proximité de l’aéroport de Changi.

2h30 de vol Valuair plus tard et je pose le pied pour la première fois à Bali. Comme à l’accoutumée en Indonésie, vous êtes accueilli par le bureau des visas on arrival : 10 USD pour 7 jours, 25 USD pour 30 jours. J’arrive un mardi à 21h et je repars un mardi à 22h20, je reste donc 7 jours et 1h. Ayant toujours en mémoire l’hospitalité et la générosité indonésienne, je décide donc de prendre un visa 7 jours. 30 minutes de queue plus tard et on me renvoie m’acquitter des 15 USD restant pour acheter le visa de 30 jours... Entre temps un autre avion était arrivé et c’est après 1h de formalités administratives que je retrouve mon sac trainant dans une partie vide du terminal.

Faisant fi des premiers rabatteurs qui attendent à l’entrée de l’aéroport, j’ouvre mon Lonely Planet pour connaitre les tarifs de taxi pour Seminyak, quartier au Nord de Kuta et de Legian. Le Lonely Planet de Janvier 2007 m’annonce 55,000 Rp pour un trajet de jour. Le premier chauffeur m’en propose 200,000. Lui proposant d’aller faire du cerf volant (l’expression passe mieux en anglais..), il m’explique que l’augmentation du prix du pétrole et le fait qu’il fasse nuit justifient complètement son prix. Ses arguments semblent recevables mais je négocie 100,000 Rp avec un autre. J’apprendrai quelques jours plus tard qu’il y a un guichet de taxi officiel et que le prix du pétrole n’a pas augmenté depuis plus d’un an et demi car le gouvernement absorbe la hausse des prix. Donc première petite arnaque de 30,000 Rp (2 euros), pas de quoi fouetter un chat.

Après 20 minutes de route, me voila arrivé au Ned’s Hide-Away, petite guesthouse à proximité du Bintang Supermarket dans laquelle j’avais réservé une chambre un peu plus tôt dans la journée. Il me fallait en effet un point de rendez-vous à donner au guide pour le lendemain. Ne restant qu’un jour à Bali avant de partir pour Komodo, la location d’un guide et chauffeur me permettait de faire un maximum de choses sans me soucier des moyens de transport. Il est 11h20 quand je m’allonge dans le queen size bed de ma chambre m’a foi très correcte pour 80,000 Rp. Le seul problème fut ce con de chien qui aboiera toute la nuit. Au vu de la colère des clients le lendemain au petit déjeuner, ce chien n’est sans doute plus de ce monde, allez donc dans cette petite guesthouse sans crainte.


Mercredi 30 Avril

- Danse du Barong, Batubulan
- Maison traditionnelle Balinaise, Batubulan
- Sacred Monkey Forest Sanctuary
- Rizières de Tanganan
- Gunung Batur
- Gunung Kawi Temple, Klungkung
- Ubud Palace
- Water Palace, Lotus Cafe, Ubud


Ayant très peu dormi, c’est à 8h15 que Léo, le guide francophone dont mes collègues de Singapour m’avaient vanté la gentillesse et la connaissance, vient me rejoindre au petit déjeuner. Après avoir avalé le copieux repas (œuf, haricots, toasts, café) pour 20,000 Rp, nous prenons la voiture, direction le spectacle de danse du Barong de Batubulan. En chemin, Léo me raconte l’histoire de Bali : occupée 350 ans par les hollandais, Bali fut sous contrôle Japonais de 1940 à 1945 avant que les hollandais ne revienne occuper l’île jusqu’en 1975, date de l’indépendance. J’apprends aussi qu’il pleut très peu à Bali, sauf au cœur de l’île, autour d’Ubud, où les masses nuageuses restent bloquées par les montagnes. Enfin, les Balinais sont à 70% Hindouistes, 20% Musulmans et 10% Divers (Chretiens, Animistes, ..).

Le spectacle du Barong (8h30-9h30) fait partie des deux danses traditionnelles de Bali avec le spectacle de la danse du Kechak (18h30-19h30). Après m’être acquitté de l’entrée à 50,000 Rp, Léo m’entraine en backstage pour rencontrer les artistes. Derrière se trouve un totem traditionnel. A sa base, la tortue représente la longévité mais aussi le tremblement de terre. Elle est ainsi encadrée par deux Najas (serpents), les gardiens, qui représentent la richesse. Quand au drapeau Indonésien, sa devise c’est « les diversités dans l’unité » et est composé de trois couleurs :
- le Blanc pour la divinité Shiva (le destructeur et rénovateur), priée dans le temple Pura Dalem
- le Rouge pour la divinité Brama (le créateur), priée dans le temple Pura Desa
- le Noir pour la divinité Wishnu (le protecteur), priée dans le temple Pura Puseh
Les danseurs entrent en piste, il est temps pour moi de prendre place sur les bancs à moitié vide de cet espace ouvert mais ventilé. J’ai vraiment bien aimé le spectacle, je pense que c’est quelque chose à faire si on veut mieux appréhender la culture et croyances des Balinais. En résume, le spectacle représente le combat du bien contre le mal. Le Barong (le Bien et les forces sur terre) est opposé à Rangda (toute puissante sorcière) et ne peuvent se vaincre, ce qui explique donc la coexistence sur Terre du Bien et du Mal.

Après une heure de spectacle, nous partons visiter une maison traditionnelle de Bali :
- la porte à l’entrée est étroite et ne permet de passer qu’à deux en même temps
- Après la porte un muret en pierre protège l’intimité des habitants et bloque les esprits malins
- Il y a quatre groupes de bâtiments pour quatre points cardinaux. Le Nord c’est la où est le volcan (le plus haut si plusieurs volcans).


Il est maintenant temps de récupérer Séverine et Francois, amis de Yohann et arrivés à Bali deux jours plus tôt pour qu’ils se joignent à la visite. Nous partons au Sanctuaire de la forêt de Singes sacrés (Sacred Monkey Forest, 10,000 Rp, inclus dans package de Leo). Une petite promenade de 20 minutes au milieu des singes voleurs de bananes et nous reprenons la voiture pour les terrasses de riz de Tanganan.





Sur le coté de la route, entre deux maisons et au milieu d’une horde de vendeurs de souvenirs, nous faisons une petite photo souvenir devant ces jolies rizières qui ne valent cependant pas celle de Banaue au Nord des Philippines que j’ai pu vous conter quelques mois auparavant.


Nous déjeunons ensuite à un des nombreux restaurants avec vue sur le Mont Batur. La vue étant couverte, nous nous concentrons sur l’engloutissement du buffet (70,000 Rp + 21% taxe) qui offrent une grande variété de plats, dont une soupe de riz noir qui est un régal. Pour le Mont Batur, il est conseillé d’arriver à 4h du matin à la base du Mont afin de gravir les deux dernières heures et arriver en haut pour le lever du soleil.

L’après-midi, nous visitons les tombeaux royaux (Gunung Kawi Temple, Klungkung). Très jolis panoramas avant d’entrer dans ce palais où résident les tombeaux des 4 plus belles concubines du roi, ainsi que les tombeaux du roi, de la reine et de leurs deux enfants.




Nous visitons ensuite le palais d’Ubud, à moitié fermé le jour de notre visite, ainsi que le Water Palace (Lotus café) dans laquelle nous assistons à un spectacle de danses de jeunes indonésiennes. Nous décidons de réserver le spectacle du Kechak pour mon dernier jour, après le retour de Komodo, quand nous visiterons le temple d’Ulu Watu.

Nous prenons deux chambres à l’Hotel Sorga Cottages sur Jalan Poppies 1 à Kuta. Une chambre de 3 avec ventilateur à 210,000 Rp et une chambre de 3 avec aircon pour 260,000 Rp auquel il faut bien sûr rajouter 20% de taxes. Un petit tour à la piscine de l’hôtel plus tard et Yohann, Marc et Benjamin nous rejoignent. Quatre bières Bintang plus tard et nous allons nous coucher.


Jeudi 1er Mai

- Ngurah Rai Airport – Labuan Bajo (Flores)
- Snorkeling
- Bateau Flores - Rinca

Le vol pour Labuan Bajo (Flores) est à 10h du matin. Une fois le petit déjeuner fini (inclus dans la chambre), nous rejoignons en 15 minutes l’aéroport dans lequel nous nous acquittons de la taxe d’aéroport domestique (30,000 Rp). Une retransmission du match Liverpool-Chelsea nous fera patienter jusqu'à l’embarquement.

On est en pleine semaine, le vol Merpati est au trois quart vide, l’occasion de se promener de sièges en sièges pour faire des photos aériennes. Arrivés à l’aéroport de Labuan Bajo, les taxis nous sautent déjà dessus. On prend un bemo (mini-van) pour 20,000 Rp afin qu’il nous emmène au bureau Merpati pour confirmer le vol retour et nous emmener à la jetée pour prendre un bateau pour Komodo. Au bureau Merpati, on se rend compte que Francois s’est fait prendre son billet retour à l’aéroport et non pas le billet aller.. le concours du boulet du voyage est lancé !!



Le chauffeur de notre van a également un bateau. Les ferrys entre les îles de Sumbawa et Flores ne s’arrêtent plus à Komodo, il nous faut donc affréter un bateau privé, voire charteriser un bateau comme se plait à dire le guide du Routard. On s’assoit dans une petite échoppe pour entamer la négociation. Au final, au lieu d’un trajet simple Flores-Komodo, nous négocions un séjour de 4 jours/3 nuits sur le bateau pour 570,000 Rp par personne, ce qui fait 3,420,000 Rp pour 6, y compris la nourriture sur le bateau. Enfin quand je dis nous.. la négo est assurée par Yohann et Marc qui ont été nommés émissaires du groupe, l’un ayant des origines indonésiennes, et l’autre vivant à Jakarta depuis plus de 4 ans. Le Lonely Planet annonce 400,000-600,000 Rp par trajet. En prenant en compte trois repas par jour, leur option semble moins chère. Nos interlocuteurs devant faire l’achat de vivres et d’essence, on paye tout sauf 900,000 Rp que nous paierons à la fin du séjour. Le départ en bateau est prévu pour 18h. Yohann et Marc négocie dans un Dive shop une journée de plongée pour le surlendemain à proximité de Komodo.

Pour patienter nous prenons un bateau (150,000 Rp) pour faire un peu de snorkeling au large. Notre bateau vient nous chercher sur une petite île et nous partons pour l’île de Rinca. Le Lonely Plant annonce 2 heures de traversée, notre bateau semble un peu plus lent. Dépourvu de spots lumineux, les lumières éteintes, notre capitaine navigue à vue, la mer étant très faiblement éclairée par la lune. Nous arrivons finalement dans une petite crique qui s’avérera être Loh Buaya, camp du PHKA de l’île de Rinca.





Diner à base de riz, de pates, de viande et de légumes, puis parties de trou-du-cul et nous voila prêt à passer la nuit sur le pont du bateau. La table est poussée dans un coin, des matelas sont étendus par terre, oreillers et draps sont fournis. Je laisse mes camarades dormirent pendant que je tente un petit coup de pêche. Le verbe tenter est très important ici. On me fournit un bidon vide autour duquel est entourée une ligne de pêche dont l’épaisseur ferait fuir un sous-marin russe. Au bout de la ligne je mets des bouts de la coque récoltée lors du snorkeling de l’après-midi. Quelques touches plus tard je jette l’éponge et m’en vais moi aussi chercher un repos bien mérité.





Vendredi 2 Mai

- Trekking sur Rinca

Réveil à 6 heures. Nous sautons sur le ponton et rejoignons en trois minutes le camp Loh Buaya de Rinca. Nous y payons 188,000 Rp pour l’entrée dans le Parc national de Komodo (qui s’étend sur Komodo, Rinca et Padar), permis valable 3 jours, ainsi que 10,000 Rp pour un guide.








Nous effectuons la petite boucle touristique au centre de la carte, ce qui prend à peu près 2 heures.





Dès le début du trek, à proximité des cuisines du parc, 5-6 dragons se dorent la pilule au soleil. Le guide ne cesse de nous répéter qu’il ne nous promet pas d’apercevoir d’autres dragons, on assure donc les photos maintenant au cas où on n’en verrait pas d’autres. Armé de son bâton en bois finissant en V, le guide reste sur ses gardes au cas où un des lézards déciderait de mettre l’un d’entre nous au menu de son repas du jour. Courant jusqu'à 18-20 km/h sur de courtes distances, cette petite bête pouvant attendre 3 mètres de long aurait peu de mal à franchir les 2 mètres de sécurité que nous laissons entre eux et nous.






Buffles, papillons, oiseaux nous feront oublier que nous ne verrons pas d’autres dragons de Komodo dans la suite du parcours. De retour au camp, nous nous dirigeons vers le bateau quand apparait un nouveau dragon. Une vingtaine de photos plus tard et nous revoilà dans notre maison flottante.






Un petit snorkeling sur une île à côté de Rinca pendant lequel nous apercevons dauphins, heron, et centaines d’énormes oursins. Puis c’est le déjeuner, et nous retournons à Loh Buaya. Nous prenons un guide pour faire la boucle Nord. Nous repartons par le chemin pris le matin même jusqu'au point d’eau ou semble se concentrer la majorité des combats entre Dragons de Komodo et Buffles. Pas d’attaques aujourd’hui.. la plupart des attaques se produisent très tôt le matin, autour de 6h du matin, avant qu’il ne fasse trop chaud. Juillet-Aout semble aussi plus propice aux attaques, sans doute parce que la chaleur pousse les buffles à se rapprocher des points d’eau. Tels des crocodiles, les dragons se cachent dans l’eau et tendent des embuscades à leurs proies, attaquant parfois à 20. Le buffle mordu devient maigre en trois jours et meurt en 15 jours d’infection, ou alors les dragons le saignent à l’aide de leurs griffes acérées. Passés ce point d’eau, nous arrivons dans la boucle Nord du parcours. Nous y apercevrons biches, buffles et chevaux sauvages.

De retour au camp, on se renseigne sur la possibilité de faire un trekking le lendemain : deux opportunités s’offrent a nous : la boucle Sud dans laquelle il semble possible d’apercevoir des sangliers ou alors la longue route vers le Sud (150,000 Rp pour le guide, 6h de marche). Yohann et Marc partirait pour Komodo le matin, le bateau ferait l’aller-retour dans la journée pour nous chercher et nous emmener à Komodo. Après réflexion, dans la peur de revoir les mêmes choses que ce que nous avions vu aujourd’hui, nous décidons de partir dès le lendemain pour Komodo.

De retour au bateau, on fait part de notre désir au capitaine de partir à 4h du matin de Rinca afin d’arriver vers 6h-7h du matin à Komodo. Diner, jeux de cartes et au lit.


Samedi 3 Mai

- Trekking sur Komodo
- Trajet Komodo - Labuan Bajo

Réveillés à 6h du matin par le bruit du moteur, on réalise que le capitaine a merdé. Ce n’est donc pas à 4h que nous partîmes pour Komodo. A 9h du matin nous arrivons au camp Loh Liang de Komodo. Le plan était que Yohann et Marc partent avec le bateau a 30 minutes de Komodo, fassent trois plongées et reviennent nous chercher sur Komodo. Le problème c’est que le capitaine dit ne plus avoir d’essence. On lui propose d’en acheter dans une boutique de l’île, il refuse prétextant qu’on change le programme. Il cesse toute discussion avec nos deux émissaires. On décide donc de tous faire du trekking sur Komodo et de tous partir au site de plongée.

Un guide en poche (10,000 Rp), nous faisons la petite boucle touristique de Komodo. Les paysages sont beaucoup plus arides qu’à Komodo, la diversité des animaux y est aussi plus faible. On y retrouve les mégapodes (poulets) et pigeons (rapaces locaux). Au détour d’un chemin on aperçoit un dragon qui détale à toute allure en nous apercevant.






Plus tard, un dragon se repose sous l’ombre d’un arbre, l’occasion de faire quelques photos de famille. Sur ces hauteurs, les panoramas de Komodo deviennent beaucoup plus beaux que ces sentiers à proximité du camp. On verra également quelques dragons à proximité des bâtiments du campement. Seuls animaux manquant à l’appel de ces deux jours de trek : les sangliers et les araignées de 15 cm de diamètre annoncées par le Lonely Planet et dont personne ni sur Rinca ni sur Komodo n’a jamais entendu parler. Ces deux jours de trekking ont fait une victime cependant : mes fideles chaussures noires qui m’avaient accompagné en Thailande du Nord, Lombok, Nepal, Semeru, Sumatra, … bref partout ces trois dernières années, ont rendu l’âme. C’est donc, les larmes aux yeux, avec une paire de puma aux pieds, que je dois terminer le séjour.

En guise de conclusion des ces 2 jours sur Komodo et Rinca, je dirai que :
- Rinca est beaucoup mieux que Komodo. S’il reste important d’aller sur les deux îles, privilégiez Rinca pour ses panoramas et sa faune.
- Commencez le trek aussi tôt que possible, vers 6h du matin pour multiplier les chances de voir des dragons en chasse.
- Juillet-Aout est plus propice aux attaques de dragons, mais aussi plus propices à se retrouver au milieu d’un groupe de gros touristes allemands.. partir tôt et faire de longues marches peuvent sans doute limiter ce risque.


Nous reprenons le bateau vers le site de plongée situé à 30-45 minutes de bateau de la côte Est de Komodo. Là-bas un gros bateau de plongée nous attend. A son bord, un français et un hollandais qui ont déjà plongé deux fois. Le Dive Master est trop fatigué pour faire 4 plongées dans la journée, Yohann et Marc ne pourront en faire qu’une. Pendant qu’ils se préparent, nous voyons deux tortues de mer à la surface. L’eau est claire, on devine déjà des énormes poissons depuis le bateau. Il semblerait que ce soit le meilleur coin de plongée de Komodo, Flores et Rinca. Ils y verront des Napoléons, requins, tortues de mer, et beaucoup d’autres poissons. Le bateau les ramènera à Labuan Bajo, le reste du groupe part donc de son côté.

Le bateau nous emmène à Kawalan Island. Ayant donné rendez-vous à nos plongeurs à 19h au port de Flores, et n’étant qu’à 45 minutes de bateau, le capitaine nous laisse quartier libre jusqu'à 18h. Kawalan c’est à première vue une dizaine de locaux, des poules, des biches apprivoisées et des milliers de mouches. On se pose 45 minutes pour boire un verre quand un des matelots du bateau vient nous chercher. Il nous montre un bateau à l’horizon en nous disant que c’est celui de Yohann. Pas le temps de faire de snorkeling. Le bateau de plongée est beaucoup plus rapide que le notre, on se met en route pour Flores. Arrives à Flores, pas de signe de Yohann et Marc. On s’est fait eu.. ce n’était pas leur bateau. 30 minutes d’attente et ils nous rejoignent, le temps de négocier les 900,000 Rp restant.

N’ayant fait que 3 jours au lieu de 4, nous n’avons pas l’intention de verser les 900,000 Rp restant. Le problème c’est que ces 900,00 Rp c’est au propriétaire du bateau qu’on les doit et non à l’intermédiaire avec qui nous avions négocié le voyage. On fait donc revenir Rastaman et Toufik (petits noms donnes à nos deux interlocuteurs). 1h30 de discussion plus tard, tout le monde admet que nous sommes dans notre bon droit mais on ne nous rend pas les 900,000 Rp pour autant. On comprend qu’il y a eu mauvaise communication entre eux et le capitaine du bateau, ce dernier pensant que nous ne partions que 3 jours et ne comprenait pas quand on parlait de passer 4 jours en mer. On nous offre la possibilité de dormir gratuitement une nuit de plus sur le bateau. Offre rejetée à la majorité du groupe, après 3 jours sans douche ni toilettes dignes de ce nom, une nuit dans une guesthouse nous fera le plus grand bien. On négocie une journée d’excursion pour le lendemain. Notre préférence allait à la visite de l’Istana Cave, grotte remplie de pythons. Mais la grotte étant sacrée pour les locaux, il aurait fallu arriver le soir même pour dormir et sympathiser avec la tribu pour qu’ils acceptent la visite. On décide donc d’aller voir la cascade de Cunca Wulang. La location d’une voiture et chauffeur semble couter 350,000 Rp à la journée, on nous la fait pour 100,000 Rp. C’est donc après 2 heures pour 250,000 Rp de discount que nous posons nos sacs à la guesthouse Chez Felix située à 1km du port. 150,000 Rp par chambre de deux avec petits déjeuners, nous ne pourrons cependant y rester que cette nuit. La soirée se termine encore et toujours par des jeux de cartes.


Dimanche 4 Mai

- Cunca Wulang Waterfall, village de Warsawe

Il est 8h du matin quand le guide, Vikko, vient nous chercher. On prend nos sacs pour les laisser au Wisata Hotel pour la journee (150,000 Rp par chambre de trois). Il y a environ 1h de route pour aller à la cascade Cunca Wulang. Au bout de 45 minutes de routes montagneuses très sinueuses, nous voila bloqués. Un camion, étrangement dénommé « The Best Truck », bloque un virage. Il est surchargé et manque d’adhérence pour repartir. Pendant près de quarante-cinq minutes, trois personnes s’afféreront à retirer la boue devant le camion et à casser le goudron pour l’émietter sous ses roues. Autour, une foule de 60 personnes regardent les trois personnes travailler.. c’est le travail a l’indonésienne. On remonte en voiture pour terminer les 15 dernières minutes de route. Le chauffeur nous dépose dans la forêt, on lui laisse quelques affaires et nous mettons en route avec le guide.

Après 40 minutes de marche, nous arrivons au village de Warsawe. Le guide tient à nous faire rencontrer le chef de la tribu afin qu’il accepte notre visite de la cascade. On s’installe donc dans sa maison. Je ne sais pas si le chef peut vraiment nous interdire d’y aller ou si le guide sait que cela fait plaisir au chef d’être vu avec des blancs. Toujours est-il que, petit à petit, la maison se remplit des gens du village, amusés de voir 6 blancs parmi eux. Après avoir payé les 40,000 Rp pour tout le groupe, c’est donc tout naturellement que le chef du village décide de nous emmener en personne a la cascade. Sa machette attachée dans le dos, il nous précède fièrement sans même un regard pour les gens qui nous observent depuis le pas de leurs portes. Une photo de groupe plus tard et nous descendons dans la jungle. Des pentes boueuses, l’escalade de troncs déracinés, .. ce petit parcours de santé de 40 minutes a raison des semelle de mes pumas. La maladresse dont nous faisons preuve lors des passages escarpés amuse beaucoup la dizaine de jeunes locaux qui nous suit. Quelques sauts de cabris sur des rochers au-dessus d’une rivière et nous nous retrouvons sur un plan surélevé. A gauche on devine la cascade, en dessous, à 8-10 mètres en contrebas, un bras de rivière… il faut sauter si on veut nager jusqu'à la cascade. Je ne suis généralement pas dans les premiers à risquer ma peau. C’est donc quatrième que je m’élance pour ces 2-3 secondes de chute libre… pas de plat.. je m’améliore. Petite baignade jusqu'à la cascade et il est temps de déjeuner. Mie Goreng froids dans des barquettes en polystyrène que nous avions demandés à notre première guesthouse de préparer. Ayant toujours mal au ventre et considérant que j’avais déjà eu ma dose de mie-goreng en 6 jours, je passais mon tour pour le plus grand bonheur des enfants du village. Après leur avoir également donné des paquets de biscuits, notre petit cours d’écologie commença pour leur expliquer que jeter tous les détritus par terre n’était pas bien… pas sur qu’il est été compris.

Nous nous remîmes en route pour le village. N’ayant plus de chaussures, je demandais à Yohann de me prêter ses tongs. La pluie commença alors à s’abattre, un vrai déluge. Au bout de 10 minutes de pente boueuse, je réalise que je me débrouillerai bien mieux pieds nus. M’exposant à toutes les épines, cailloux pointus, mais heureusement pas aux sangsues totalement absentes de cette jungle, je rejoins ainsi la maison du chef. Nous y prenons le thé et repartons pour la voiture. Souhaitant vous passer les détails, je dois cependant vous dire que mon mal de ventre me força à trouver un petit coin tranquille au bord du chemin. Marc, Ben, Séverine et le guide arrivèrent les premiers à la voiture. Excédé d’avoir du nous attendre 3 heures (à quoi il s’attendait ??), le chauffeur leur rend leurs affaires et partit dans un crissement de pneus rageur malgré leur protestations. C’est donc 2 minutes après que Yohann, François et moi-même découvrons que nous n’avons plus de voiture. Nous sommes au milieu de nulle part, la nuit tombe, on a froid et je suis malade. Quelques voitures remplies de locaux passent, un bus dont la place est bien rentabilisée aussi. Il nous faut prêt d’une heure pour arrêter une moto qui accepte d’emmener l’un de nous a l’hôtel. De part mon « état de santé », je pars en premier. Sans casque, en short, pieds nus, en pleine nuit, je grelote sur la moto, mais la perspective de retrouver les toilettes de la chambre me réconforte. Après 1h de route j’arrive à l’hôtel. Au lieu des 20,000 Rp promis au chauffeur, je lui laisse 50,000 Rp et cours vers la chambre. 5 minutes plus tard je suis rejoins par mes camarades. Ils ont attendu une demi-heure de plus que moi mais à l’arrière d’un semi remorque roulant à très vive allure, ils mirent presque moitié moins de temps que moi sur la petite mobylette. Je décide de prendre une chambre tout seul. Je pars me coucher en plein milieu du repas pour terminer une journée qui est vraiment partie de travers.


Lundi 5 Mai

- Batu Cave
- Vol Labuan Bajo – Denpasar
- Shopping à Sanur et diner près de l’Intercontinental


L’avion n’étant qu’à 12h30, nous gardons notre guide Vikko pour une dernière excursion. Mettant les sacs dans la voiture, nous partons à 8h du matin, direction la Batu Cave située à 15 minutes en voiture de l’hôtel. Entrée à 15,000 Rp par personne. Cette grotte n’a vraiment rien d’exceptionnel, le seul intérêt ayant été pour nous de faire des photos des chauves-souris. Vers midi, il semblerait que la lumière se reflète sur les parois de la cave, mais le Lonely Plant qualifie ce jeu de lumière de difficilement spectaculaire.. pas de quoi rater notre avion pour Bali donc.

De retour à l’hôtel nous reprenons les bagages pour retrouver le splendide aéroport de Labuan Bajo. Jeu de cartes à la cafeteria en dehors de l’aéroport avant de se construire une table de jeu avec les poubelles de la salle d’attente non climatisée de l’aéroport. La taxe d’aéroport domestique y est dérisoire : 3,000 Rp par personne. Nous retrouvons notre avion Merpati cette fois-ci rempli presque entièrement.

Arrivés à l’aéroport Ngurah Rai de Bali, Marc, Yohann, Ben et François partent acheter des meubles à Ubud pendant que Séverine et moi-même partons faire le check-in de l’hôtel. Taxi officiel de l’aéroport : 80,000 Rp pour aller à Sanur. Nous posons nos sacs au Persraman Hotel de Sanur, hôtel conseillé par notre guide Vikko. Ce nouvel hôtel est vraiment très beau de l’extérieur, dans le pur style balinais avec une jolie piscine. Les chambres (300,000 Rp pour 3) sont spacieuses mais à la déco très minimaliste. Tel un service appartment, on y trouve télé, frigidaire, cuisinière. Après une petite douche, nous partons faire les boutiques de Sanur. Ayant épuisé mon lot d’affaires propres, il me faut trouver 1 ou 2 tee-shirts. A proximité de la plage, un quartier très touristique avec de nombreux caucasiens et une horde de taxis. J’y trouve mon « bonheur » : tee-shirt Bintang à 50,000 Rp et tee-shirt addidas a 40,000 Rp. Il est sans doute possible de les avoir moins cher, mais j’aime bien payé les tee-shirts de touristes au prix touriste. Après un petit verre à côté de l’immense Hyatt de Sanur donnant sur la plage de Selat Badung, nous rejoignons les autres à l’hôtel. Pas de meubles achetés, mais des jeux d’échecs en pierre (340,000 Rp), des bols en pierre, …

Nous partons ensuite diner sur la plage à proximité de l’hôtel Intercontinental de Jimbaran. Pour arriver jusqu’au restaurant de fruits de mer, nous traversons le hall de l’hôtel le plus grand et le plus beau que je n’avais jamais vu. Les bâtiments sont grands, le jardin l’est encore plus mais c’est surtout toute l’architecture, l’agencement des nombreux restaurants, … tout est magnifiquement pensé, imposant sans être extravagant. Sur la plage, à gauche de l’hôtel, nous nous installons au deuxième restaurant de fruits de mer. Pour 6, nous commandons 12 tiger prawns, 12 clams, 2 plats de calamars fris, 1 red snapper et 1 white snapper. Les tiger prawns et le red snapper sont délicieux, le reste est bon sans plus.
Pendant le diner, j’appelle Leo pour confirmer l’excursion du lendemain, Ayant perdu son oncle quelques jours avant que je n’arrive a Bali, il n’était pas sur qu’il puisse s’occuper de nous. Dans le pire des cas, il devait cependant trouver quelqu’un pour nous emmener : son père ou ses amis. Il me dit ne pas pouvoir et n’appelle que maintenant ses amis pour vérifier. Ils ne peuvent pas non plus. Il s’excuse longuement au téléphone.. nous sommes sans guide pour nous emmener au culture d’algues qui ne sont pas notées dans les guides touristiques. Bon on verra demain ce qu’on fait. Yohann, Ben et Marc nous laissent finir de diner pendant qu’ils partent prendre leur avion pour Jakarta. Séverine, François et moi-même partons nous coucher après un petit tour à l’internet de l’hôtel (dans une boutique de souvenirs).


Mardi 6 Mai

- Culture d’algues de la Péninsule de Bukit
- Plages de Surf de la Peninsule de Bukit
- Danse du Kechak au temple d’Ulu Watu
- Vol Denpasar - Singapore


N’ayant pourtant pas mis de réveil, nous fûmes tous debout à 8h30. Séverine part courir pendant que François et moi attaquons le petit déjeuner fourni avec la chambre (toasts et the) avant d’arranger le transport pour l’après-midi. Nous décidons de maintenir le programme que nous avions avec Leo : la péninsule de Bukit, sa culture d’algues, ses plages de surf et le temple d’Ulu Watu.

On se renseigne au comptoir de l’hôtel : 550,000 Rp pour une voiture avec chauffeur pendant 12h, c’est le minimum. On décide alors de retourner dans le quartier touristique de Sanur pour parler avec les chauffeurs de taxi qui nous avaient alpagués la veille. Nous abordons un premier chauffeur, Wayan. Trouvant qu’il avait l’air sympa et parlant bien anglais, on négocie avec lui : 350,000 Rp pour un départ à 12h de l’hôtel, une après-midi complète, un petit tour à l’aéroport pour me déposer et un retour sur Seminyak pour François et Séverine. Sans vraiment négocier, le deal est conclu.

A 12h le check-out de l’hôtel est fait et nous mettons nos sacs dans la voiture de notre nouvel ami pour la journée. L’objectif reste de trouver ces fameuses cultures d’algues. La solution de secours étant d’appeler Leo pour qu’il explique au chauffeur comment y aller. De sa propre initiative, le chauffeur nous emmène tout d’abord dans un endroit touristique qui parait-il offre de magnifiques vues de Bali. A part deux énormes statues de Wishnu et Garuda, ce parc n’offre que très peu d’intérêt. On se remet en route en espérant que le chauffeur n’aura pas d’autres initiatives. Habillement, on lui rappelle que notre unique objectif à l’heure actuelle est de trouver les algues. Arrivés au village de Kutur, on appelle Leo. Je passe le téléphone au chauffeur, il semble comprendre. 50 mètres plus loin il s’arrête pour demander son chemin, puis 100 mètres plus loin, puis 1km plus loin.. là, on se dit qu’on va peu être pas les trouver ces cultures d’algues. Et pourtant, on arrive jusqu'à une route non goudronnée qui ressemble à celle décrite par Léo. Puis après de multiples petites routes entourées par les arbres, on arrive jusqu'à un mini-terrain vague. Séverine a la bonne idée de proposer d’aller voir la vue et apparait alors les fameuses cultures d’algue.
En gros, pour trouver les cultures d’algues sans guide il faut : aller jusqu’au village de Kutuh, prendre le grand virage à gauche juste avant l’Hotel Bali Cliff (direction du centre de paint ball), continuer tout droit, passer par la route non goudronnée, tourner a droite vers le paintball, tourner à droite un peu plus tard. Vous arriverez à un carrefour avec une impasse àgauche, un terrain vague tout droit et la route qui continue à droite.

Le chauffeur décide de nous attendre près du taxi, sans doute pour surveiller les sacs, pendant que l’on descend vers la plage. Le sentier est plutôt bien défraichi. Après 5 minutes on arrive près de chaises et banc avec une vue imprenable sur la mer. Puis on traverse un petit village avant d’arriver sur la plage. Une dizaine de personnes s’afférent dans l’eau. Sur la gauche, la plage continue et c’est plusieurs dizaines de personnes qui travaillent. Tout le village de Merta Sari (desa Kutah) semble vivre de l’exploitation d’algues. N’ayant pas de guide, et les personnes ne parlant pas anglais, je dois avouer que le processus nous a quelque peu échappé. Certains ramassent les algues et les mettent sur de grandes barges de bois, certains trient les algues, d’autres les emmènent sécher près des maisons, d’autres les ramènent au bord de l’eau…. Le temps passe et c’est près de deux heures et demie que nous resteront à les observer. Nous remontons à la voiture. On se rend alors compte que c'est marée basse, ce qui fait ressortir encore plus les carrés noirs dans la mer, le top du top!! Le chauffeur n’est nullement excédé.. il est juste inquiet que nous n’ayons pas assez de temps pour tout faire avant que je ne reprenne mon avion pour Singapour.



Le chauffeur décide donc de rouler plus vite sur les routes pour rejoindre Balangan au Nord de la cote ouest du Sud de Bali. Il connait désormais bien la route, nous l’avions jugé un peu hâtivement alors que l’endroit que nous cherchions était peu connu et difficile à trouver. Depuis les falaises nous apercevons des surfeurs prenant très habillement les énormes rouleaux compresseurs de cette partie de l’île réputée pour le surf. Puis nous partîmes pour Padang-Padang. Comme il était 17h et que nous n’avions pas déjeuné, nous allons a la première échoppe à droite pour y déguster un délicieux sandwich jambon-fromage-tomate toasté au feu (20,000 Rp), à la façon ascension du Mont Rinjani (Lombok). N’ayant pas le temps d’aller à l’ endroit recommandé par le chauffeur pour le coucher de soleil, nous allâmes directement au temple d’Ulu Watu pour assister au spectacle de danse.

Comme pour tous les temples, il est demandé aux touristes de ne pas porter de short ou alors de mettre un sarang autour de la taille. 3,000 Rp pour l’entrée au temple, puis 50,000 Rp pour l’entrée au spectacle. Juste le temps de faire une photo du temple en haut de la falaise et nous nous installons dans les gradins.


Au contraire de mon premier spectacle de danse du matin (danse du Barong), le spectacle du Kechak d’Ulu Watu est bondé, c’est l’usine à touristes. Une fois les gradins remplis, les organisateurs installent des chaises en plastiques autour de la scène. Il devient difficile de prendre des photos sans voir de touristes en deuxième plan. Etant au premier rang, la seule solution reste de prendre le visage des danseurs avec le ciel en fond. En gros, l’histoire est celle de l’héritier du trône, Rama, qui libère sa femme des griffes de Rawana, le roi des démons, avec l’aide de l’armée des singes.

Pour le plus grand plaisir de l’audience féminine, une trentaine d’hommes torses nus chantent pendant 1 heure pendant que des personnes costumes dansent au milieu.

Une fois le spectacle fini (19h), nous retournons à Padang-Padang pour diner dans le restaurant Yeye’s Pizza que nous avions repéré plus tôt dans l’après-midi. Après une semaine de nourriture locale, une pizza me faisait énormément envie. J’y pris la pizza napolitaine, bonne mais pas non plus exceptionnelle. Non sans avoir mis la pression sur les serveuses, nous obtenons nos pizzas au bout de 30-40 minutes, ce qui nous laissa 7 minutes pour les avaler (160,000 Rp pour trois plats et boissons) avant de rejoindre le chauffeur qui nous attendait dans son taxi. Il est 20h30 et il nous faut remonter toute la péninsule pour l’aéroport. Toujours attentionné, le chauffeur se met en mode rallye et en 30 minutes nous voila à l’aéroport. Souhaitant bonne continuation à mes deux compagnons de route, je m’engouffre dans l’aéroport. Dans la file d’attente je change de tee-shirt et je troque les tongs de Yohann pour mes pumas dont j’avais recollé les semelles la veille. Puis je m’acquitte de la taxe d’aéroport international (100,000 Rp) et prend mon vol ValueAir pour Singapour.


Budget

Il est pour une fois difficile de vous donner un budget pour le séjour dans le mesure ou nous n’avons pas tenu de comptes, plus ou moins tout le monde prenant à sa charge des dépenses globales du groupe. Cependant :
Budget : 3,000,000 Rp (soit 200 euros environ) (hors billets d’avion)
Ce qui pour 8 jours dont 2 et demi à Bali me semble plutôt bon marché.

Dépenses principales

- Billet d’avion ValueAir Singapore-Denpasar : S$577 (billet acheté à l’arrache pour un week-end de grand départ)

BALI
- Visa arrivée de 30 jours : US$25
- Taxi aéroport Ngurah Rai – Seminyak : 60,000 – 100,000 Rp
- Chambre Ned’s Hide-Away, Seminyak : 80,000 Rp
- Leo, guide : 1 journée entre Batubulan et Ubud : 50 euros a trois
- Spectacle de danse du Barong, Batubulan : 50,000 Rp
- Chambre Hotel Sorga, Kuta : 210,000 Rp pour trois (fan)
- Taxe aéroport local : 30,000 Rp
- Vol Merpati Bali-Flores aller-retour : 1,833,000 Rp / personne

FLORES/KOMODO/RINCA
- Bateau 4 jours/3 nuits pour Rinca-Komodo-Flores : 570,000 Rp par personne, soit 4,420,000 Rp pour 6.
- Bateau pour une après-midi de snorkeling : 150,000 Rp
- Parc de Komodo : 188,000 Rp par personne (valable 3 jours)
- Guide a Komodo et Rinca : 10,000 Rp pour les sentiers touristiques, jusqu’a 150,000 Rp quand on sort des sentiers battus.
- Voiture + chauffeur à Flores pour 1 journée : 350,000 Rp
- Guesthouse Chez Felix, Labuan Bajo : 150,000 Rp pour 2
- Wisata Hotel, Labuan Bajo : 150,000 Rp pour 3
- Cunca Wulang Waterfall : 40,000 Rp pour 6
- Batu cave : 15,000 Rp par personne
- Taxe aéroport domestique de Flores: 3,000 Rp par personne

BALI
- taxi aéroport – Sanur : 80,000 Rp
- Pesraman Hotel, Sanur : 300,000 Rp pour trois
- Taxi 1 journée à Bali : 350,000 Rp
- Ulu Watu : 3,000 Rp d’entrée, 50,000 Rp pour le spectacle de danse du Kechak
- Taxe aéroport internationale de Denpasar : 100,000 Rp


Contacts

BALI
- Léo (guide francophone) : leobalivoyage@yahoo.com
- Wayan Sudirga (chauffeur taxi Anglophone), Ngurah Rai Taxi number 296 : 081 9162 20533
- Pesraman Hotel & Residence, Jalan By Pass Ngurah Rai N 500, Sanur : (62-361) 281717, 286253

FLORES
- Vikko, guide anglophone: +6238541029 (Home)


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