Saturday, April 14, 2007

Voyage au Japon 4-11 avril 2007

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Japon! Oh Japon! Pays des samouraïs, des mangas, de Goldorak, de Godzilla.. et des écolières en minijupes. Voyage au pays du soleil levant (mais qui se couche aussi) : toutes les révélations dans la suite du texte.

Départ de Singapour le mardi 4 avril à 21h20. Dernier dîner avec mon boss singapourien à l’aéroport, billet Malaysia Airlines en poche (350 euros), petite valise, me voila à l’aéroport de Changi vers une destination qui m’a toujours fait rêver.
Philippe, ancien ami Thalésien de Kuala Lumpur, vit désormais à Tokyo, possibilité pour moi d’être guidé et logé dans une ville où le logement coûte cher (comptez 100 euros pour la moindre nuit d’hôtel).

1h de vol jusqu'à Kuala Lumpur, 1h de stop-over, puis 7h de vol, et me voila arrivé à Tokyo mercredi 5 avril à 7h du matin.


Mercredi 4 avril
Les instructions de Philippe par email étaient claires : me procurer un billet pour le Narita Express, rejoindre la Tokyo Station, déposer ma valise dans une consigne, me balader en ville et le retrouver au pied d’une statue de la station de métro a 11h15.. digne d’un roman policier.
Le Narita Express est un TGV reliant l’aéroport au centre-ville. Il passe toutes les 30 minutes et rejoins le centre-ville en 53 minutes pour la modique somme de 2950 Yen. A l’intérieur pas de panique, une carte digitale indique la progression du train en temps réel, les instructions sont en anglais, de quoi se permettre une petite sieste en toute tranquilité.

Arrivé à la Tokyo station, je dépose ma valise dans un casier, m’équipe de mon appareil photo et m’apprête à poser mon premier pied dans une rue Tokyoïte.
La station se situe en plein cœur de Central Tokyo, prêt du palais impérial et de Ginza, capitale Tokyoïte des shopping malls. Le froid dehors est saisissant, on est loin des 25 degrés annoncés par Philippe au téléphone…je lui taperai dessus plus tard.
A 15 minutes à pied, en longeant un lac, j’arrive au Palais Imperial. Fermé au public, il est néanmoins possible de visiter les jardins de l’Est du Palais. Me gardant cette visite pour plus tard, je longe la route principale pour trouver ma première statue d’un samouraï à cheval Je me dirige ensuite vers Ginza. Le Sony building et la plupart des magasins n’ouvrent qu’à 11 heures. Pas le temps, il est déjà l’heure de retourner à la Tokyo Station pour y retrouver Philippe.

Ma valise récupérée, nous prenons le métro pour aller chez Philippe. Vivant en retrait de ces quartiers, prêt de la station Tamachi très exactement, il vit avec sa copine Yukiko dans un trois-pieces de 50 mètres carrées, ce qui est plutôt bien pour Tokyo.
Petite explication de comment retrouver l’appartement et comment marche le métro. Il y a 8 lignes opérées par 2 opérateurs différents : passer d’un opérateur à un autre nécessite de racheter un ticket de métro. On paye ensuite en fonction de la station ou on va. Il est temps pour Philippe de retourner travailler et moi de visiter Tokyo.

Je commence par Harajuku. On y trouve là-bas un grand parc avec un temple (Meiji-jungu) et un jardin (Meiji-jungu garden). Une cérémonie de prière a lieu lorsque j’y arrive. 2 hommes en costumes religieux se dirigent chacun a leur tour vers un autel situe en haut d’un escalier. Le jardin (admission 500 Yen) est très relaxant et me donne l’occasion de voir mes premiers Sakuras (cerisiers en fleurs).



Je devais aussi visiter un parc avoisinant dans lequel se retrouve des japonais habillés n’importe comment, mais la pluie interrompt ma visite et m’oblige à me diriger vers Omote Sando, les champs Elysées d’Harajuku. J’y visite le Spiral Building qui, selon le Lonely Planet, est un bâtiment futuriste avec des expositions temporaires. Il s’avère en fait être un bâtiment commun avec une rampe centrale (effectivement) en spirale et une tente posée au milieu sur laquelle est projeté des photos de paysages (1ere déception avec le Lonely Planet). Apres une bonne demi-heure de marche sous la pluie, je rejoins Shibuya, capitale de l’électronique. Je suis trempé, il fait froid, .. je suis au bord de la dépression. Je visite rapidement les quelques rues de Shibuya et m’installe dans un Starbuck café dans lequel je construis mon programme des jours suivants.

Le RDV avec Philippe est pris à la statue d’Hachiko. Hachiko était un chien qui venait chercher son maître tous les jours à la station de métro et qui a continue jusqu'à 11 ans après la mort de son maître. Les japonais lui ont donc dédie une statue. Cette statue s’avère en fait être un lieu de rencontres amoureuses de beaucoup de jeunes japonais. Philippe et moi-même allons se creuser l’appétit en arpentant les nombreux étages des shoppings malls de l’électronique. Tout y est, caméras, appareils photos, télévisions, baladeurs MP3.. Nous allons ensuite dans un restaurant japonais pour y déguster des Tampuras, crevettes et légumes cuits dans une enveloppe de farine. Yukiko nous rejoins ensuite dans un bar dans lequel nous finissions ma première soirée.


Jeudi 5 avril
Philippe et Yukiko me réveille a 8h en partant au travail, je ne suis à priori pas là pour me reposer. Le soleil est au rendez-vous, profitions-en pour admirer une des plus jolies vues de Tokyo à partir des deux tours du Metropolitan Governement Offices.
Gratuites, ces deux tours offrent une vue à 360 degrés sur la ville. Le ciel étant particulièrement clair, il m’est même possible d’apercevoir au loin le Mont Fuji, sa visite est prévu pour lundi et il me tarde d’y être.

J’enchaîne ensuite avec le Walking Tour de Shinjuku conseillé par le Lonely Planet. Il me fait passer par un des quartiers chauds de Tokyo, Kabuki-cho . Si c’est dans le Lonely Planet, alors il faut le faire... La journée, cette petite zone à tout ce qu’il y a de plus normal, seules de nombreuses enseignes sur les buildings annoncent la présence de nombreux karaokés et bars a hôtesses. Selon Philippe, ses collègues japonais se ventent de dépenser des centaines d’euros rien que pour discuter avec des filles (opportunités d’emplois pour celles que ça intéresse).

Je retourne ensuite à Harajuku où j’y trouve Kotto-Oni, appelée Antique Street par le Lonely Planet. La plupart des rues de Tokyo n’ayant pas de noms, il ne me faut pas loin de 30 minutes pour la trouver. La rue n’est en fait qu’une succession de boutiques de luxe et non d’antiquités (2eme déception du Lonely Planet).
Il est temps de déjeuner et de me diriger vers Asakusa.

J’y trouve le temple Senso-ji et ses rues commerçantes aux abords du temple. La visite du temple me permet d’assister aux premiers rituels japonais. Les japonais n’ont pas vraiment de religion, mais plus des superstitions, les temples sont donc l’occasion de connaître les astres et de se purifier d’une mauvaise chance. Il y a un puit de vapeur où les gens se purifient l’âme, une fontaine ou les gens s’y rincent la bouche, des boites en bois d’où tombent une baguette en bois qui renvoie vers un numéro de tiroir dans lequel un papier vous prédit votre avenir.
Je me dirige ensuite vers la Boat Station. J’aperçois l’Asahi Flamme d’or, une sorte de grosse carotte en or sur le toit d’un building. Un expose que j’avais fait a l’ESC Grenoble me permet de savoir que c’est Philippe Stark, célèbre designer français qui en est l’auteur. Qui a dit que les cours d’Ecole de Commerce ne servait a rien ? moi peut-être..
700 yens en moins dans le portefeuille et me voilà sur un bateau en compagnie d’une soixantaine d’autres touristes. Les commentaires ne sont qu’en japonais, le trajet s’avère être une succession de ponts rouge, jaune, vert, .. de jour ce trajet en bateau n’est donc pas exceptionnel, peut-être est-il mieux de nuit. La fin du trajet est Hinode Pier avec son Rainbow Bridge (ici de nuit car plus beau). 15 minutes de marche après et me voila dans le métro direction Roppongi.

Ropponfi est parait-il le nouveau quartier branché de Tokyo. Là-bas se succèdent des buildings de plus en plus haut offrant de jolies vues sur Tokyo. Je me dirige tout d’abord vers la Tokyo Tower, réplique plus grande de 10 mètres de la Tour Eiffel. Attiré ensuite par un building, l’Atago Mori tower, je me perds copieusement dans la ville. 1 heure de marche plus tard, je retrouve le centre de Roppongi. Je n’ai rendez-vous avec Philippe que dans 45 minutes, le temps de visiter le Tokyo Midtown project. C’est en fait un parc très charmant dédié sur le thème du design. Je rejoins ensuite Philippe au pied de la Tokyo City View, sous l’araignée métallique. Les 1500 yens d’admission nous donne droit à la visite d’un musée d’art moderne, le Mori Art Museum. Au programme, des vidéos de John Wood et Paul Harrisson sur :

- une personne qui tire 100 mètres de câble électrique
- une personne qui fait tomber 1000 feuilles de papier par terre
- une planche en bois qui bouge sous l’action d’un ventilateur
Moi qui n’aie jamais rien compris à l’art moderne, me voilà servi. La vue offerte par la tour est par contre fabuleuse, surtout de nuit. Nous dînons ensuite dans un restaurant japonais ou je déguste mes premiers Odon avec des Pork Cuttles… j’adore la nourriture japonaise !!!


Vendredi 6 avril
Same, same and not different.. réveil 8 heures du matin.
Je retourne dans Central Tokyo. Je rentre dans le Tokyo International Forum pour y admirer l’architecture intérieure, je cherche ensuite la statue de Godzilla (waouhh, 1 metre de haut), mais qui, sous un angle avantageux peut paraître impressionnante.

Je prends ensuite le métro pour voir le Yasukini-Jinja, bâtiment a la mémoire des 2,4 millions de japonais morts pendant la Seconde Guerre Mondiale. Je pensais ne pas l’avoir trouvé mais il s’agissait en fait d’un temple sur lequel je suis tombé par hasard. Je me promène également au bord de la rivière, prêt du Budokan. Tombant en pleine cérémonie universitaire, il ne m’est pas possible d’assister à des démonstrations d’art martial.
Je déjeune au comptoir d’un petit restaurant japonais du coin et me dirige vers le Koishikawa Koraku-en, un jardin traditionnel japonais avec ses petits ponts, ses nénuphars, ses poissons chats et ses cerisiers en fleurs. A proximité, se trouve aussi le Tokyo Dome, stade de baseball. Là-bas un spectacle de pom-pom girls de l’équipe des Giants.

Comme il est trop tard pour visiter le Tokyo National Museum, je pars à la recherche d’antiquité japonaise traditionnelle. L’Hanae Mori building, conseille par le Lonely Planet, se révèlera être une succession de boutiques aux antiquités de provenance mondiale aux prix inabordables. Je prends ensuite le métro pour Ashihabara, également appele Electronic Town. Le choix des équipements est grand mais les prix me semblent comparables à Singapour, pas d’achats. Je rejoins Philippe à Ginza dans lequel nous nous promenons. Yuki nous rejoins et nous allons manger des Okonomiachi. Ce sont en fait des omelettes japonaises. Yuki en cuisine une et nous en commandons deux autres, vraiment très bon. Le réveil le lendemain est prévu pour 4 heures du matin donc nous allons nous coucher.


Samedi 7 Avril
Levés à 4 heures, nous voici à 5 heures du matin au Tsukiji Market. C’est en effet le moment où ce marché de poissons rentre en effervescence avec notamment la mise en enchères de thons frais ou qui ont déjà été congelés à bord des bateaux de pêche. Equipés de lampes torche, les acheteurs ont 30 minutes pour inspecter la qualité de la chaire des poissons avant de participer aux enchères. Les thons sont ensuite acheminés généralement sur les étalages des poissonniers ou ils sont découpés au sabre.

De retour à l’appartement de Philippe, nous allons ensuite chercher une voiture de location, direction les montagnes Nikko. Nous y visitons la bas quelques temples, une chute d’eau et nous allons ensuite dans les Hot Springs, sources d’eau chaude, une des activités préférées des japonais. Le principe est simple : se mettre tout nu devant tout le monde et passer de bains chauds à bains chauds. C’est également mon premier sauna. L’usage d’une mini serviette autour de la taille pour passer d’un bain à l’autre nous permet de garder un minimum d’intimité. Je dois reconnaître qu’on se sent bien après (une photo de moi en costume d’Adam est disponible sur commande).
De retour à Tokyo, nous terminons la soirée dans un sushi bar.


Dimanche 8 avril
Un autre voyage hors de Tokyo pour y voir d’autres temples était initialement prévu mais ayant épuisé notre quota de temples pour le week-end, nous décidons de rester sur Tokyo.

Réveillé malgré moi à 7h30, je laisse Philippe prolonger sa nuit pendant que je regarde sur Internet les épisodes de Prison Break et de Lost que j’ai raté dans la semaine. Apres un peu de shopping dans les Department Stores de Ginza, cette journée est aussi l’occasion pour moi de visiter le Musée National. Faisons fi de l’exposition temporaire sur Leonardo nous y admirons poteries, sculptures, lithographies et quelques équipements de samouraïs. Nous déjeunons ensuite dans un restaurant de type alsacien pour y manger de la viande, des pommes de terre et boire de la bière.. petite pause dans mon régime alimentaire japonais. Nous nous promenons ensuite aux abords de la station Uueno où les groupes de japonais se retrouvent pour pique-niquer sous les derniers sakuras encore en fleur. Nous retournons ensuite à l’appartement pour faire une sieste avant de dîner au Buddha bar de Tokyo.


Lundi 9 avril
L’avant dernière journée de mon séjour a Tokyo est celle que j’attendais le plus : la visite du Mont Fuji. Philippe m’avait réservé le voyage avec un tour opérateur local. Pour 100 euros, il me sera permis la visite d’un centre d’information sur le Mont Fuji, la vue du Mont Fuji à partir de la 5ème station, un voyage en bateau, un trajet en cable car et le retour à Tokyo par le Shinkansen, appelé aussi « Bullet Train ».

Parti a 9h30 de la station Yurakucho avec déjà une demi-heure de retard, notre bus est contraint d’y retourner 15 minutes plus tard, deux touristes étant montés dans un mauvaise bus... boulets ! Plus le temps passe et moi nous avons de chance de voir le Mont Fuji, les prévisions méteo n’étant pas bonnes pour la journée. La tension se fait déjà sentir parmi mes compagnons touristes. Passés ces péripéties, le tour est plutôt bien. La guide parle couramment anglais et distille de nombreuses informations sur le Japon. Sur le trajet pour le Mont Fuji, nous apprendrons ainsi comment marche le système de santé (une cotisation de 5% sur son salaire donne droit à une réduction de 70% des frais médicaux), la réforme cette année du système de divorce (qui devrait offrir plus de compensations aux femmes et qui devrait donc amené une vague de divorces), la façon de saluer les gens (inclinaison à 10% pour une simple rencontre allant jusqu'à l’agenouillement si on souhaite s’excuser pour une faute très grave)…

En retard sur le planning, nous ne passons que 15 minutes au centre d’information. Le temps de prendre les premières photos du Mont Fuji et de faire un peu de shopping. Nous partons ensuite pour la 5ème station du Mont Fuji. Le Mont Fuji est divisé en 10 stations. Il faut 8 heures de trekking pour rejoindre le cratère et 1h30 pour en faire le tour. Le Mont Fuji a été constitué par le regroupement de 2 volcans et de trois principales éruptions qui ont eu lieu vers 800 000- 600 000 avant Jésus Christ. A peine descendu du bus, je mitraille le Mont Fuji avec mon appareil photo. Heureusement, car 15 minutes après c’est une tempête de neige et de nuages qui s’abat sur le Mont. C’est la dernière fois que nous le verrons de la journée. Nous partons ensuite déjeuner. Mes compagnons de table sont deux anglais et deux canadiens. Nous partons ensuite faire le trajet en bateau. Il fait plutôt froid et nuageux. C’est ensuite 3 minutes de cable car pour admirer la baie d’en haut.
Notre guide nous confie alors que nous sommes chanceux car elle ne pensait pas que nous verrions le Mont Fuji aujourd’hui. La meilleure saison est parait-il l’hiver pendant lequel les nuages sont balayés par le vent. Nous reprenons ensuite le bus pour contourner la Mont et rejoindre la gare du Shinkansen, un des trains les plus rapides du monde. 30 minutes après, nous étions déjà de retour à Tokyo. Mon dernier dîner au Japon se fera au Subway.


Mardi 10 avril
Mon avion est à 13h30. Je me réveille cependant à 8h pour remercier encore Philippe et Yuki de leur accueil et de la semaine passée en leur compagnie. Le temps de faire mes bagages et je reprends le train pour l’aéroport de Tokyo. J’ai la chance de participer à ma première opération : sortez tous les liquides et crèmes de votre sac et mettez les dans un sachet en plastique! J’ai perdu au passage une bouteille de gel douche Calvin Klein car la bouteille en elle-même faisait 125ml au lieu des 100ml réglementaires, même si la bouteille n’était qu’à moitie pleine.. bande de paranos !
Le trajet dans l’autre sens avec un stop-over de 3 heures à l’aéroport de Kuala Lumpur et me voici de retour dans mon petit chez moi avec des souvenirs pleins la tête.

Encore un grand merci à Philippe et Yuki.

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