Tuesday, December 16, 2008

Mont Pinatubo - Subic Bay

Vendredi 5 Décembre 2008

C’est en ayant pris notre demi-journée pour prendre le vol Tiger de milieu d’après-midi que nous arrivâmes à Clark (Philippines) à 20h15. Thibaud et Greg partent se renseigner au comptoir des taxis pendant qu’Alex et moi-même sortirons oxygéner nos poumons. Après 15 minutes de discussion, ils reviennent nous informer. Nous serions à 1h de route de Capas et il faudrait 1h de plus pour arriver à Santa Juliana, point d’enregistrement pour le trekking du Mont Pinatubo. Le but de ce voyage, comme tant d’autres auparavant, c’est bien entendu l’escalade d’un volcan. Le Mont Pinatubo s’est d’ailleurs rendu célèbre en 1991 avec une éruption de neuf heures qui fit 800 morts et l’évacuation de milliers de philippins et de soldats américains qui étaient stationnés aux Philippines.

Nous n’avons pas vraiment préparé ce voyage, ce qui est plutôt habituel, mais à ce point la cela n’était jamais arrivé. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que nous voulons faire l’ascension du volcan dès que possible car les trajets aux Philippines prennent beaucoup de temps, ce qui nous laisserait peu de temps pour visiter d’autres choses. Soit on va en taxi à Santa Juliana et on tente de trouver un guide là-bas pour le lendemain matin, soit on tente de trouver un guide maintenant. On choisit la deuxième solution et nous appelons Edwin, recommandé par le Lonely Planet. La conversation téléphonique en anglais semble difficile, il n’est qu’à 1h de l’aéroport de Clark, on lui demande donc de venir nous rejoindre.

Pour ceux qui connaissent l’aéroport de Clark, ils doivent savoir qu’y passer 1h rend déjà dépressif, alors y passer 1h quand vous êtes le dernier vol de la journée et que tout le monde quitte l’aéroport… Et bien que nenni. Nous nous dirigeons vers l’unique petite officine Pizza Hut afin de quémander des pizzas. C’est fermé.. Je lui demande alors s’il est possible d’appeler le service de livraison afin de se faire livrer à l’aéroport. Devant la détresse de nos regards, il nous sort deux pizzas de je ne sais où. Les pizzas sont encore chaudes, on les prend (412 pesos).


Un petit tour au distributeur de boissons, et nous voila parer pour un petit diner à l’extérieur de l’aéroport au milieu d’une petite poignée de techniciens de surface de l’aéroport qui s’affèrent. Nous enchainons ensuite avec notre première partie de cartes (un petit tr..du c… ou aussi appelé président, ca dépend ou on se place).




Une heure après la conversation téléphonique, une sorte de jeep arrive, c’est Edwin. Il s’installe avec nous et on commence à parler prix. 3,000 Rp par personne pour l’ascension et 2,500 Rp pour guide et porteur. Le guide est obligatoire, par contre on se passera du porteur. On décide de partir tout de suite pour Santa Juliana. On s’arrête à une station essence pour acheter un peu de nourriture, de l’eau et des bières. Et nous voila, cheveux au vent, traversant la campagne du Nord des Philippines. A peine 1h20 de route, nous voila déjà à Santa Juliana. Edwin nous propose de dormir chez son ami. On arrive dans une petite maison située à 30 mètres du bureau d’enregistrement pour le trek. Les gens qui y vivent, et malgré nos protestations, libèrent les deux chambres de la maison et vont dormir par terre ou sur les quelques canapés. Les murs sont fins, les chambres n’ont pas de plafond, mais c’est plutôt sympa de dormir chez l’habitant.



Samedi 6 Décembre 2008

Nous nous réveillons donc avec l’odeur de friture à 5h du matin. Une omelette, des œufs au plat, du café et de très bons petits pains nous attendent sur la table dehors. On avait en effet repéré une petite boulangerie à quelques mètres a gauche en sortant de la maison.

Edwin nous a trouvé un guide pour l’ascension. Les bureaux d’enregistrement pour le trek n’ouvrent qu’à 6h du matin. Pas de problème, on s’enregistrera à notre retour.. On part donc en jeep avec Edwin et le guide en direction du Mont Pinatubo. Il commence déjà à faire jour.




La jeep traverse des grandes étendues de cendres et de terres sablonneuses, restes de l’éruption. La nécessite d’avoir une jeep se fait ressentir pour les quelques traversées du ruisseau principal qui coule en plein milieu de cet ancien chemin de lave.



Après 40 minutes de route, la Jeep s’arrête et nous nous partons avec le guide pour 2h de marche. Edwin reste avec nos sacs et la Jeep. Le sentier jusqu'au lac ne monte que très peu. C’est presque de la marche sur du plat à part sur la fin ou cela monte un peu, décevant pour les aventuriers que nous sommes. La seule difficulté du trek réside dans la tentative de rester les pieds au sec alors qu’il faut traverser le petit cours d’eau à peu près 56 fois. Deux techniques bien différentes en images : l’équilibrisme sur des rochers ou la traversée tout schuss. A noter que seul Alex s’illustra dans cette dernière technique.







On arrive en fin au lac. De l’eau turquoise, un soleil de plomb, une petite maison (le « camp de base »), de la végétation encadrée par les montagnes… tout simplement magique. Au moment de l’éruption, le Pinatubo s’est en effet affaissé de 300 mètres et a laissé place à ce lac. 150 photos chacun plus tard et nous refaisons le chemin dans l’autre sens. En chemin, nous croisons quelques touristes, une dizaine tout au plus. On retrouve Edwin et la Jeep qui nous emmène déjeuner au restaurant (inclus dans le package). Riz, poulet, pommes de terre, .. le repas est plutôt copieux. Pendant le repas, on se renseigne auprès d’Edwin sur les activités que nous pouvons faire dans le coin. Baguio, parmi les belles terrasses en rizières d’Asie, est à près de 8h de route. Hundred Islands National Park est aussi loin et la description du Lonely Planet est peu encourageante… On décide donc de se rendre à Subic Bay, au Sud Ouest de Clark.

Edwin nous conduit à la station de Jeepney d’Angeles. Les Jeepney, ce sont ces transports de troupe américains qui ont été reconvertis en taxi collectif. 40 minutes plus tard (140 pesos pour 4) et nous arrivons à la station de bus de San Fernando. Dès la sortie de la jeepney, on se fait alpaguer par un chauffeur de minibus : 1,500 pesos pour quatre. On sait que le bus normal coûte à peu près 200 pesos par personne, on envoie donc poliment paître le chauffeur et entamons la traversée de l’artère principale. Il revient vers nous : 500 pesos pour tous, soit une réduction de 67% sans dire un mot.. Nous voila donc le minibus, à 11 et un chien. 2h de jeu de cartes plus tard et nous arrivâmes à Olongapo. La ville semble plutôt animée, on se met en quête d’un hôtel. On pose nos valises au Ridge Hotel Crest. Les chambres ne sont pas données (2,000 pesos/chambre) pour la standard philippin, mais elles sont spacieuses, propres et bien équipées.

Nous dinons ensuite au Sam’s Pizza, sorte de Pizza Hut avec une estrade où se succèdent les groupes de musique devant une audience qui est plus occupée a manger qu’a regarder le spectacle. Cependant, cette chanteuse a réussi a retenir toute notre attention pour ses qualités vocales.. si, si, je vous assure qu’elle chantait bien en plus. Les pizzas family size sont très copieuses, on décide donc de marcher jusqu'à Subic Bay pour digérer. On tombe sur un marché de nuit et un spectacle de danse. On se pose pour une petite bière avant de finir la soirée dans un lieu de danses traditionnelles ( :) ) d’Olongapo et qu’on peut trouver à Angeles aussi. Nous y refusons les invitations à des cours de danses privés malgré l’insistance du manager et de ses employées.


Dimanche 7 Décembre 2008

Nous décidons de quitter l’hôtel et de passer notre dernière nuit à Baloy Beach. On reprend donc une jeepney jaune (8 pesos/personne) jusqu'à la Rontonda (petite place avec une statue représentant une tête) d’où on peut prendre les jeepney bleus. La jeepney bleue (13 pesos/personne) nous emmène à Baloy beach.

Arrivés à Baloy Beach, on est régulièrement encerclé par des vendeurs de sarbacanes, arcs, CDs, lunettes, .. On y visite plusieurs resorts avant de se poser au Resort Sheaven’s (3,000 Rp pour une chambre de 4). Il est temps désormais de prendre un petit déjeuner américain (œuf, bacon, toasts = 230 pesos) accompagné d’un banana shake (110 Rp). La terrasse de l’hôtel, avec une vue sur la baie, est plutôt sympa.





On arpente ensuite la plage de Baloy, mais le soleil de plomb nous fait vite chercher un petit coin d’ombre. Le plage est belle. Le seul probleme reste les pétroliers qui naviguent au large, mais l'eau est propre.





On décide donc de louer pour trois heures un petit cabanon (200 pesos) où on alterne jeux de cartes et baignades.




Nous rentrons à l’hôtel avaler un burger avant de partir pour le Bat Kingdom où il semblerait qu’on puisse voir des chauves-souris de deux mètres d’envergure. Il faut pour cela reprendre la jeepney jaune et la jeepney bleue. L’animation, selon le Lonely Planet, commençant vers 17h, on décide d’y aller en voiture affrétée par l’hôtel (450 pesos aller). Après une petite demi-heure, on arrive au fameux Bat Kingdom. Le chauffeur nous arrête sur un terre-plein surplombant une forêt plutôt dense. Pas de panneaux, pas de chauve-souris, nous sommes plutôt dubitatifs. On se dirige donc vers quelques habitants afin de confirmer que le chauffeur nous a emmène au bon endroit. Ils nous confirment que c’est bien le Bat Kingdom mais que la plupart des chauves-souris sont désormais visibles du côté de l’aéroport. On reprend donc la voiture et arrivons à l’aéroport 5 minutes plus tard. En effet, des centaines de chauves-souris se suspendent à la cime des arbres qui entourent l’aéroport. Nous descendons de la voiture armés de nos appareils photos. Des vigils nous avertissent qu’il est interdit de prendre l’aéroport en photo… noté. Le vent décroche quelques chauves-souris, mais la quasi-totalité reste en état végétatif. Selon le vigil, elles ne se réveillent que vers 21h. Elles sont plutôt grandes, mais très loin des deux mètres annoncés par les guides. Il est 18h, cela ferait trop long à attendre. De plus, la pénombre et la vitesse de ces bestiaux rendent difficile la prise de photos. On reprend donc la voiture jusqu'à Olongapo où nous étions la veille (encore 450 pesos dans les dents). Quelques jeepneys passent de temps en temps, il est donc peut être possible de se déplacer en transport public.

A Olongapo, nous allons au Pang Cor, le casino de la rue principale. Une pancarte à l’entrée du casino invite les clients à laisser les armes à feu dans une sorte d’urne… sympa. A l’intérieur, une table de boule, 5-6 de blackjack et une centaine de machines à sous. Leurs règles du Blackjack nous semblent très bizarres (uniquement deux paquets au centre de la table, les joueurs qui jouent les cartes de la banque alors que le croupier joue les cartes du joueur, un maximum de 3 cartes, ..). La Boule n’ouvre qu’à 20h30, on se rabat donc sur les machines à sous. A part 4 machines à sous de Poker, les autre machines à sous sont des lignes de symboles où on choisit le nombre de lignes afin de faire des combinaisons.. incompréhensible aussi. On quitte donc rapidement le casino pour aller diner. On va diner au Mac Donald’s (Menu Big Mac grande taille = 150 pesos). On retourne ensuite jouer à la Boule au casino. J’y gagne presque deux fois ma mise avant qu’il ne me change le croupier et que je perde ma fortune. Seul Greg arrive à récupérer sa mise de départ. On reprend la jeepney bleue et retournons à Baloy beach où nous nous installons pour jouer aux cartes.


Lundi 8 Décembre

Lever à 8h30, deux options s’offrent à nous : prendre l’unique bus direct de l’hotel jusqu'à Angeles à 11h du matin ou rester un peu plus longtemps et aller à la station de bus de la Rotonda. On choisit la deuxième solution, sachant bien qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Angeles. Après le petit déjeuner, nous retournons sur la plage où j’effectue mon baptême de scooter des mers (2,500 pesos/heure). On retourne ensuite à l’hôtel pour récupérer nos affaires.

La jeepney bleue nous amène à la station de bus d’où nous prenons le bus de 13h pour Dau (150 pesos/personne). Le bus étant quasiment vide, on se prend une banquette chacun et piquons un petit somme. Apres 1h30 de route, le bus se remplit mais nous arrivons heureusement une demi-heure après à Dau. On y prend une jeepney jaune jusqu'à Angeles. Victime d’un accident de la circulation, nous changeons de jeepney. Nous arrivons ensuite dans la rue principale d’Angeles : c'est-à-dire un bar à prostitués tous les 5 mètres. On choisit un bar qui semble à priori bien sous tous rapports. A l’intérieur une table de billard, parfait pour occuper les quelques deux heures qu’il nous reste à attendre. Le bar comprend quand même une boite de nuit un peu spéciale, le Voodoo, ainsi que des chambres à coucher a l’étage.

On arrange ensuite une voiture auprès du bar (300 pesos) et qui nous ramène au magnifique aéroport de Clark. On y retrouve les quelques groupes de français croisés à l’aller. Une fois la taxe d’aéroport payée (700 pesos/personne), nous patientons dans la salle d’embarquement avec une dernière partie de cartes. Le vol jusqu'à Singapour sera sans encombre.


Estimation de budget pour 1 personne (hors billet d’avion):
Transport : 550 pesos
Alimentation : 800 pesos
Logement : 1750 pesos
Autre (guide, jetski, taxe, bungalow) : 6,200 pesos

Total = 9,300 pesos (environ 140 euros)



===> LIEN VERS L'ALBUM PHOTO -> ici <========

Wednesday, October 29, 2008

Week-end a Ujung Genteng & Cibodas (West Java)

Vendredi 24 Octobre

Un petit mois après Seoul, me voici maintenant en partance pour l’Indonésie, plus précisément sur l’ile de Java et encore plus précisément à Ujung Genteng, petite bourgade située à 6h plein sud de Jakarta. Les informations disponibles sur le Lonely Planet et Internet sont plutôt minces. Ce sont les seules photos de plages de sable blanc, la perspective de revoir des tortues pondre sur la plage et de tenter un petit coup de pèche, qui ont motivé Alexandre, Gregory et moi-même à tenter l’aventure.

Billet Jetstarasia en poche, nous partons à 21h15 de Singapour et arrivons à 21h40 à Jakarta après 1h30 de vol. Le temps de payer le visa (US$10 pour moins de 7 jours, US$25 pour plus), de récupérer les bagages (cannes à pèche oblige) il est 22h et le temps de trouver un moyen de transport. Comme d’habitude, une dizaine d’Indonésiens se pressent autour de nous, 1 chauffeur et 9 négociateurs/observateurs. Nous n’avons pas vraiment de référentiel de prix, ce qui est plus difficile pour commencer une négo. Nous savons seulement que l’Ocean Queen Resort facture 850,000Rp à ses clients pour un trajet Jakarta-Pelabuhan Ratu qui est à 2h au Nord de Ujung Genteng. D’un coté, l’hôtel doit se faire une marge, de l’autre le trajet est plus long, on s’attend donc à être dans le même ordre de prix. Prix d’appel donné par notre interlocuteur : 1,400,000Rp… on feint la crise cardiaque. La deuxième proposition est à 1,200,000Rp. On l’invite à trouver des touristes américains qui sont généralement peu regardant sur les prix, mais les touristes ne se bousculent pas à la porte donc la négociation continue. On fixe le prix maximum à 900,000Rp. Là ce sont nos interlocuteurs qui sont pris de vertiges.. on conclue a 950,000Rp qui (nous) semble être un bon prix.

5 minutes d’attente et nous montant dans un petit 4x4 Toyota en compagnie de deux chauffeurs qui parlent plutôt bien anglais. Dès la sortie de l’aéroport, ce sont les embouteillages qui nous attendent. Après 1h30 d’embouteillage, la voiture fait demi-tour au péage et emprunte un autre chemin. Ca roule beaucoup mieux.


Samedi 25 octobre

Plus on s’approche de notre objectif, plus la roule est accidentée. On se perd 1h30 avant de trouver Ujung Genteng. Il est 5h30 environ et le jour commence déjà à se lever. Ujung Genteng ne ressemble en rien à ce que nous avions imaginé. Connu des surfeurs, nous imaginions un village avec une rue principale dans laquelle guesthouses, bars et restaurants se chevauchaient, il n’en est rien. Une fois la porte du village franchi et quelques maisons, nous continuons 10 minutes avant de voir d’autres maisons. On continue encore un peu avant d’arriver devant la Mama’s et Papa’s Guesthouse. On nous y propose une petite maisonnette insalubre pour 300,000Rp ou alors 150,000Rp par personne avec repas inclus. On décide de rouler 4km plus loin. L’intérêt du 4x4 se fait ressentir quand nous franchissons des petits ruisseaux et pont accidenté. Un peu avant le pont accidenté, un chemin à gauche nous emmène vers le Losmen Cowboy tenu par Mr Pak Hayun. Il parle très peu anglais mais les chambres sont pas trop mal et avec une jolie vue sur la plage de Pangumbahan où les tortues viennent pondre. 150,000Rp par personne pour deux chambres, repas inclus.






D’ailleurs nous arrivons au moment où des indonésiens installent une palissade pour soit délimiter, soit interdire l’accès à la zone. Interdire serait inutile dans la mesure où l’on peut contourner la palissade par la mer. Il est désormais temps de payer nos chauffeurs. Comme ils ont été sympas, qu’ils ont beaucoup roulé (8h au lieu de 6h) et qu’ils parlent bien anglais, on décide de les payer 1,000,000Rp au lieu des 950,000Rp (oui on sait être généreux aussi !! :) ). Ils essayent d’obtenir 100,000Rp supplémentaires. Peine perdue, on n’a pas passé 10 minutes à négocier pour presque revenir au prix initial.



Une petite promenade matinale sur la plage pour permet d’apprécier la force des vagues dans cette partie de l’Indonésie. Quelques rouleaux, mais la plupart des vagues se brisent presque d’un seul bloc avec force, elles semblent difficilement surfables, mais ne pratiquant pas, je ne permettrai pas de juger.






Il est l’heure du petit déjeuner et de 6 pancakes par personne avec une conserve de chocolat liquide. Nous décidons ensuite d’aller nous baigner. Les vagues sont en effet très fortes et il devient vite dangereux de s’écarter trop de la plage car le reflux nous entraine au large. Petit bain de soleil aussi, mais le temps se couvre assez rapidement.





On retourne à la guesthouse. Nous tentons désormais d’établir le contact avec Pak. Après 5 minutes de mime, il comprend que je cherche des appâts pour mettre au bout de l’hameçon. Après 30 secondes de discussion, je comprends qu’il faut que je trouve des « Ountang », sans savoir ce que c’est. Un des jeunes de la guesthouse m’emmène en mobylette. 2 petites échoppes plus tard, me voila de retour au village principal où se passe la vente aux enchères de poissons tous les matins de 5h à 9h. Les « Outang » s’avèrent être de grosses crevettes. J’en achète 2 pour 25,000Rp environ. De retour à la guesthouse, nous avalons un très bon déjeuner à base de poissons, riz et légumes et de la mangue pout le dessert. Je fais une petite sieste pendant que Gregory et Alex font le tour des environs. Derrière la guesthouse, quelques rizières, des villageois aux champs, ..

Nous tentons ensuite un peu de pèche grâce aux crevettes achetées précédemment. La mer est toujours déchainée, le scion de la canne se plie toutes les 5 secondes, difficile de voir les touches. Des paquets d’algue s’accrochent a la ligne, puis ce sont les rondins de bois de la palissade, que les indonésiens construisaient ce matin, que nous récupérons. Apres une petite demi-heure et les deux lignes cassent, la partie de pèche est finie. De retour à la guesthouse, le diner nous attend : même repas que ce midi mais avec des petites pommes de terre en prime. Autour de bières, nous négocions la voiture pour Cibodas. Les activités semblent un peu limitées, nous décidons donc de ne pas rester les 3 jours à Ujung Genteng. L’anglais de notre hôte étant limité, il a appelé en renfort un de ses amis. Il parle plutôt bien anglais. Il appelle un autre ami qui a une voiture. Il demande 1,000,000Rp pour nous emmener à Cibodas qui semble être à 4h de route d’Ujung Genteng. Après 10 minutes de négociation, la dernière offre sera de 700,000Rp. Pas trop le choix, les villageois ne semblent pas avoir beaucoup de voitures. Une fois le transport du lendemain sécurisé, nous partons en chasse de l’objectif prioritaire : les tortues.

En sortant de la guesthouse à droite, puis 200 mètres tout droit, nous apercevons une trentaine de phares qui fendent le noir de la nuit. Armés de nos lampes torches, nous rejoignons la route principale où circulent ces mobylettes. Nous tournons à gauche et suivons le flux. 10 minutes plus tard et nous arrivons au bureau des rangers qui gèrent l’accès à la zone de ponte (qui n’est autre que la plage où nous péchions). 10,000Rp par personne pour l’accès. Sur la plage, nous retrouvons nos motards, les lumières sont éteintes. A quelques mètres d’eux, une tortue à commence à creuser son trou. Ayant déjà assiste au spectacle lors de mon week-end a Turtle Islands (Borneo), je connais déjà ce qu’il faut et ne faut pas faire. Les indonésiens ont une approche différente, certains caressent la tortue, d’autres remettent du sable dans son trou.





Pendant ce temps la, j’éclaire derrière la tortue afin de faciliter les photos pour mes deux compagnons. Je m’essaye aussi à la photo, mais de nuit, avec un très faible éclairage, la mission est plutôt difficile. Sans doute agacée, la tortue part sans pondre. Pendant qu’elle retourne vers la mer, les indonésiens enchainent les séances photos à coté d’elle. Je me contente de mettre le flash et de la photographier. Une fois la tortue repartie, nous décidons de nous éloigner du groupe. Nous restons une petite demi-heure assis sur un rocher de la plage. La chance de voir une tortue passer dans notre périmètre, qui plus est en pleine nuit noire, étant faible, nous décidons de retourner à la guesthouse pour dormir un peu.


Dimanche 26 octobre

Comme prévu, la voiture vient nous chercher à 6h du matin. Pendant que le chauffeur astique sa voiture, nous dégustons nos derniers pancakes au chocolat. Ils sont cette fois-ci à la mangue et sont nettement moins bons que les pancakes natures de la veille. Nous réglons ensuite l’addition : 510,000Rp pour deux chambres, 4 repas, 2 bières, 3 bouteilles d’eau. Il est 7h30 quand nous partons.

Le trajet en voiture se passa plutôt bien jusqu'à l’arrivée au sud de Bogor et un immense embouteillage. Nous arrivons à 13h à Cibodas. Notre chauffeur souhaite dormir sur place et nous ramener demain sur Jakarta pour 700,000Rp. J’attends dans la voiture pendant qu’Alex et Gregory vont voir les chambres du Freddy’s Homestay et parler du transport pour le lendemain. On décide de se séparer de notre chauffeur qui ne parle pas trop anglais. Les chambres sont à 100,000Rp et le couloir ressemble un peu à un couloir de train avec ces portes coulissantes. Nous descendons ensuite dans la petite salle à manger pour prendre notre déjeuner. Le service est plutôt long (40 minutes !!). Pendant ce temps là, nous lisons les récits de voyage d’autres backpackeurs qui sont passés par ici. Certains commentaires décrivent notre hôte comme trop collant, pour l’instant il n’en est rien. Nous faisons part à Freddy de notre envie de gravir le volcan Gede à 2h du matin. Son anglais n’est pas trop mal, mais pas exceptionnel non plus. On croit comprendre qu’il nous faut demander un permis pour la cascade et ne pas dire que nous souhaitons aller jusqu’au sommet.. mais on ne sait pas trop pourquoi. Nous finissons de dejuner et nous mettons en route pour le jardin botanique, appelé Kebun Raya. Le temps n’est pas extraordinaire. Nous passons auparavant par l’information Center afin d’acheter notre permis pour le trekking de demain. Les horaires d’ouvertures sont de 8h30 à 14h30, il est trop tard. On verra plus tard comment on peut faire.





A peine rentrés dans le parc, après avoir payé les 6,000Rp par personne, nous découvrons le plan du jardin avec une photo d’une très jolie fleur avec un énorme pistil, ce sera l’objectif photo de l’après-midi. Le plan est uniquement en indonésien, ce qui ne nous facilitera pas la tache. Apres 15 minutes de ballade, et sans avoir vus aucunes fleurs, nous tombons sur un groupe de jeunes enfants indonésiens. L’un d’eux se propose d’être notre guide. On tente de lui faire comprendre que nous recherchons la fleur à gros pistil. Nos dessins de fleurs ressemblent plus à des invitations à la pédophilie, mais il semble avoir reconnu ce que nous recherchons et nous fais signe de le suivre. Au fond à droite du parc se trouvent quelques serres regroupant fleurs, cactus, .. Le garçon nous emmène aussi devant un petit terre plein avec un gros trou au milieu. Il semble que la fleur que nous recherchions n’est plus… on donne 10,000 Rp au garçon et repartons pour la guesthouse. Alors que nous retraversons le marché, on s’arrête à un magasin de sport pour jeter un coup d’œil aux vêtements chauds. Nous n’avions pas prévu de faire l’ascension d’un volcan ce week-end et nous sommes donc un peu sous-équipés pour affronter les températures de la nuit (5 degrés en haut du volcan). Les vêtements sont vraiment pas chers (10 euros la polaire).

Informé de notre visite infructueuse au centre d’information (il savait que le centre fermait à 2h30 mais ne nous l’a jamais dit ce #^(*!, Freddy fait venir son fils Indra. Bilingue, accent anglais, Indra se présente à nous. Indra organise principalement des trekkings pour aller voir les oiseaux. Il va essayer de nous obtenir guide et permis pour cette nuit. Le guide coûte 450,000Rp. Le permis coute 22,000Rp, mais il lui faut aussi les photocopies de nos passeports. La plus proche photocopieuse est sur la route principale de Cibodas, à 4km de Freddy’s Homestay. On prend donc un bémo (petit bus jaune) devant la guesthouse et nous dirigeons vers la route principale (« Prat Patak »). Le trajet nous coûte 8,000Rp pour 3. A droite du carrefour, le centre de photocopie.. 500Rp pour 3 photocopies et nous voila repartis pour la guesthouse. On donne les photocopies et 100,000Rp à Indra et on espère… 30 minutes plus tard et la sanction tombe, pas de permis. Plutôt bizarre pour un pays où rien n’est vraiment bien carré. Indra ne veut pas nous accompagner car si quelque chose arrive, il pourrait avoir des problèmes. On doit donc attendre 6h30 pour acheter un permis pour la cascade et continuer à monter tant que nous pouvons (il faudrait attendre 8h30 pour le permis pour le sommet qui coute 22,000Rp). Le problème que nous avons est le manque de temps. Les embouteillages de l’aller (près de Bokor et près de l’aéroport) nous incitent à la prudence. On organise donc le départ pour Jakarta le lendemain à 14h, soit 7h avant notre vol. Petit Nasi Goreng pour le dîner et nous sommes au lit à 21h30.


Lundi 27 octobre

Lever à 6h du matin. Petit déjeuner à base de café et de banana pancake et nous voila en route pour le volcan. Nous retraversons le marché, passons à droite du jardin botanique avant d’arriver à un petit comptoir. Le guichetier n’étant pas là, nous continuons notre chemin. 100 mètres plus loin un bureau ou nous achetons notre permis (20,500Rp par personne). Une carte nous permet de prendre la mesure du parcours.










La première partie du trekking est un sentier un peu rocailleux qui évolue rapidement en escalier de terre. Après 40 minutes environ, nous arrivons au lac bleu. Quelques photos plus tard et nous reprenons notre marche. Nous arrivons à un carrefour, à droite c’est la cascade, tout droit un peu sur la gauche c’est l’ascension du volcan. Nous partons tout droit.







Une vingtaine de minutes plus tard, nous apercevons quelques singes. A contre jour, les singes sont difficilement identifiables mais semblent ressembler au Kiki de notre enfance.





Deux heures après le départ, nous arrivons aux sources d’eau chaude. Impossible de se baigner la-bas, nous portons pourtant tout l’attirail nécessaire pour faire trempette. Le passage sur des cailloux glissants, la fumée dans les yeux avec de l’eau chaude comme point de chute voire un trou béant à droite est assez sympa.









Nous continuons à monter. Nous rejoignons le dernier refuge avant le sommet du volcan Gede, Kandang Badak. Nous ne sommes qu’à une heure du sommet mais il nous faut commencer à redescendre (comptez 3 heures).







On redescend jusqu’au carrefour et tournons à gauche pour aller voir les cascades. 10 petites minutes plus tard et nous voila devant 3 petites cascades. On s’y pose une dizaine de minutes (plus en fait, mais on ne va pas blâmer Gregory davantage) avant de repartir vers la guesthouse. Nous avions demandé à Freddy de préparer le déjeuner pour 13h. On arrive à 13h30, le déjeuner n’est pas prêt. On prend une douche puis un dernier Nasi Goreng et nous voila partis à 14h30. Au lieu d’embouteillages, c’est un trajet sans heurts qui nous attend et c’est en 2h30 que nous rejoignons l’aéroport de Jakarta. Nous avons 4h à attendre. Le premier sentiment est de se dire qu’on aurait eu le temps d’aller au sommet du volcan, mais avec des « si », ma tante…

On se pose tout d’abord au Mac Donald’s. Gregory part ensuite pour 90 minutes de réflexologie quelque peu suspecte… Nous nous retrouvons ensuite pour l’enregistrement et pour un léger apéritif. Nous reprenons l’avion pour Singapour.
=> Lien vers l'album photos : ici


Budget pour 3 personnes pour 3 jours (exclus billets et visas)

Transport : 2,250,000Rp
- Jakarta Ujung Genteng : 950,000Rp
- Ujung Genteng – Cibodas : 700,000Rp
- Cibodas-Jakarta : 600,000Rp

Logement & Alimentation : 1,125,000Rp
- Losmen Cowboy : 510,000Rp (150,000Rp/personne repas inclus)
- Freddy’s Homestay : 465,000Rp (100,000Rp/chamber petit dejeuner inclus)
- Divers alimentation: 150,000 Rp

Permis & Entrees: 89,500Rp
- Tortues Ujung Genteng: 10,000Rp/personne
- Cibodas Botanic Garden: 6,000Rp/personne
- Cibodas Waterfall permit: 20,500Rp/personne

Total: 3,464,500Rp (environ 249 euros)


Contacts
- Losmen Cowboy (Pak Hayun: )
- Freddy’s Homestay: +62 - 0263 - 515473
+ Indra (trekking, bird watching): fecote@yahoo.com

Friday, October 24, 2008

Week-end a Seoul, South Korea

Il est 23h45 quand je traverse l’aéroport d’Hong Kong a grandes et vives enjambées. Arrive porte 27, je découvris avec stupeur (si, si, au moins ca) que le vol partira de la porte 5. Vous aurez note l’emploi du singulier dans les deux phrases précédentes. C’est en effet seul que me voila en direction de Seoul. Singapour célébrant Hari Raya mercredi, c’est un week-end de 5 jours qui s’offre à moi.

La Corée… si on m’avait dit. Faut dire qu’après 4 ans de voyages dans les pays limitrophes de Singapour, me voila «obligé » d’élargir mon horizon. Le choix de Seoul se fit un peu par défaut. Souhaitant un environnement urbain où voyager seul ne réserverait pas trop de surprises, le choix se réduisit vite a Seoul ou Shanghai. Un coup de téléphone a Nicolas plus tard, celui-ci partant en Mongolie pour la semaine, et c’est Seoul qui s’impose. Il est dimanche après-midi, un tout a la librairie du coin et j’attaque la lecture du Lonely Planet dont je terminerai la lecture dans la salle fumeur de l’aéroport d’Hong Kong. Les 2 heures d’escale ne furent donc pas de trop.

Je dresse un rapide programme : des temples, des temples, des temples, un palais, la frontière avec la Corée du Nord, le stade de foot, des marchés, .. et des temples. Contrairement à ce que tout le monde me dit, j’ai l’impression qu’il y a de quoi s’occuper 5 jours à Seoul..

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Mercredi 1 Octobre

Programme :
- United Service Organization (USO) : excursion frontière avec Corée du Nord.
- Jogyesa, Tapgol et Cheongdogyo
- Gyeonhungung et Gyengbokung
- Changgyeong et Jongnyo


Il est 5h du matin quand l’avion se pose à Seoul. Ce furent 4h de repos bien mérités avant d’attaquer ma première journée touristique. Au fil de ma lecture du Lonely Planet, je m’aperçus que les dernières informations datent de 2006.. c’est donc un peu dans l’inconnu que j’arrive. Le guide indique la possibilité de la construction d’une ligne de métro reliant l’aéroport, maintenant à moi de vérifier.

Apres une petite demi-heure de queue à l’immigration (attention de bien prendre la feuille de départ a gauche de l’immigration), me voila déjà dans le hall de l’aéroport. Le comptoir d’information est plutôt performant. Ma première destination sera la station de métro de Samgakji afin de booker le tour pour la frontière avec la Corée du Nord auprès de l’USO. Pour y aller, l’hôtesse me propose le métro ou le bus. Je choisis le bus. C’est le Bus 6001 à la porte 12B. Une fois dehors, j’achète mon billet (8,000 Won) au ticket office et j’attends en face de l’arrêt du bus. Il est 6h et le prochain bus passe a 6h35..L’air est frais, juste assez pour me motiver a sortir mon coupe vent Thales. Le bus arrive et c’est près de 1h40 de voyage nécessaire pour rejoindre la station de bus.

Je trouve la sortie 14 de la station de métro et âpres 200m tout droit, les bureaux de l’United Service Organization (USO) se trouve de l’autre cote de la rue. A l’extérieur, des barrières, des soldats armés, .. je suis dans un pays en guerre. A l’intérieur du bâtiment, à peine ouvert la porte, une dizaine de soldats américains en uniformes avachis sur les canapés… euh, c’est bien la ?
Oui. A gauche des canapés, un petit comptoir. Le tour est malheureusement booké pour toute la semaine. Mieux vaut donc réserver à l’ avance. L’hôtesse me donne cependant le numéro de téléphone d’un autre tour operateur (Choon-ang Express Tour. Tel : 02-2266 3350).

Je reprends le métro direction Jonggak dans le quartier d’Isadong. Au passage, j’achète une carte T-Money, carte rechargeable, pour voyager plus facilement en métro. Arrivé à Jonggak, le temple de Bosingak est fermé, je traine donc ma valise successivement à Jogyesa, Tapgol et Cheongdogyo.
J’arrive à Jogyesa en pleine cérémonie religieuse. Jogyesa est le plus grand temple bouddhiste de Seoul. Des dizaines de fideles sont agenouilles sur des tapis dehors car le temple est plein. A l’intérieur, 10 statues de Bouddha qui représentent les 10 juges qui décident du passage vers le paradis ou l’enfer 49 jours après la mort de quelqu’un.




Tapgol park, ou le parc de la Pagode, doit son nom à la pagode qu’il abrite. Construite en 1471, la pagode est abrite par une affreuse glace de protection. C’est depuis ce parc qu’a commence la marche pour l’indépendance contre les japonais qui fut sévèrement réprimée. En retour, la déclaration d’indépendance fut lue le 1er Mars 1919 dans ce même parc.










Enfin, Cheongdogyo est une église en brique rouge de style baroque.





Il est désormais temps de penser au logement. Apres avoir passé 20 minutes à chercher la Beewon Guesthouse, et celle-ci étant au complet pour ce soir, je pose ma valise au Sae Rim Hotel. 50,000 Won, soit 40USD. Difficile de trouver beaucoup moins cher a Seoul. La chambre comporte un lit double, un écran LCD avec câble, ordinateur, internet, air conditionné, fan, douche privative, distributeur d’eau.. la chambre n’est pas très grande mais le confort est la. Je profite également de l’hospitalité du couple de gérants pour réserver le tour pour la DMZ (zone démilitarisée) demain matin. Après une petite douche, je me remets à la visite du quartier de Gwanghwamun dont Insadong fait partie.

La statue de l’amiral Yi Sun-Sin est en rénovation, ca commence bien.







J’enchaine avec Gyeonhungung ou j’aperçois une démonstration de Taekwondo.






Je continue au Nord pour rejoindre Gyengbokung. Le temple est lui-aussi en rénovation, mais on peut y accéder par l’arrière. J’y assiste une passation d’armes entre les équipes de gardes. Je marche à l’Est ensuite jusqu'à Changdeokung ou la participation a un tour est obligatoire. Il est 14h. Le dernier tour anglophone est à 15h30.. trop tard, ca sera pour un autre jour.




Je termine par Changgyeong et Jongnyo. Pas trop de commentaires sur tous ces temples. Ou je n’ai pas la sensibilité artistique requise, ou tous ces temples se ressemblent tous. Je rentre à l’hôtel faire une petite sieste.

Il est 21h30 quand je vais diner dans un petit restaurant a proximité de l’hôtel. 4,000 won pour un Bim Bim Bam. Je prends ensuite le métro pour découvrir Itaewon, quartier anime selon le Lonely Planet (2006…). L’artère principale est presque vide. De nombreux militaires sont postes sous les arcades. Je prends une petite bière au Gecko’s et je reprends le métro pour l’hôtel. 2 changements et 20 minutes d’attente a chaque fois et je suis au lit. Demain c’est rendez-vous a 9h30 au Lotte Hotel pour le départ de l’excursion DMZ.


Jeudi 2 octobre

Programme :
- Daoksugung
- Meong-Dong Catholic Cathedral
- Seoul Tower
- Namsangol Village
- Namdaem market
- Sodaemun prison
- Seolleung Park Royal Tombs
- Bongeunsa
- Building 63



Réveil a 7h30. Petit café rapide dans la chambre, petite douche et je pars pour le rendez-vous. Les places pour la DMZ sont difficiles à obtenir à la dernière minute, il s’agit de ne pas rater cette occasion. Le rendez-vous est au 6eme étage du Lotte Hotel. Ayant vu un Lotte World Hotel dans le Lonely Planet, c’est dans le quartier de Jamsil que je me trouve. Je suis déjà 10 minutes en retard. Arrive au 6eme étage, je me trouve au milieu de salons de beauté.. J’appelle le tour opérateur. Il y a un deuxième Lotte Hotel a City Hall.. il est trop tard pour y aller, le tour partira sans moi. Le tour est de plus complet jusqu'à la fin de la semaine.
Je retourne a l’hôtel et demande au gérant de me trouver un autre organisme de tourisme. Il me trouve une place pour samedi matin. Par contre je ne verrai pas le village frontalier de Panmunjeom qui n’est pas accessible aux touristes le weekend. L’hôtesse parle un anglais parfait. Le tour vient en plus me chercher a l’hôtel, pas de ratage possible cette fois.

Je continue ma visite en m’attaquant cette fois aux quartiers de Myeong-Dong et Namsan. Arrivé à City Hall, le Daoksugung ressemble aux temples vus la veille. Il abrite aussi le musée d’arts contemporains.








Je marche ensuite jusqu'à la Meong-Dong Catholic Cathedral. Le clocher de cette cathédrale en brique rouge est lui aussi en rénovation.. L’intérieur de la cathédrale ressemble aux cathédrales de chez nous avec le chœur, les vitraux, les bancs, .. Une statue de Jésus est tournée vers la ville, un peu a la manière Rio de Janeiro. . Autre chose amusante aussi est le prêtre poste au sommet de la longue montée qui mène a la cathédrale de manière a féliciter les fideles qui passent par ce petit chemin de croix.




Je prends ensuite le taxi pour la première fois du séjour pour aller à la station du téléphérique de Namsan. Le cable car (6,000 won l’aller, 10,000 won l’aller-retour) amène jusqu'à la Seoul Tower (7,000 won). Le trajet à pied est aussi possible. Ayant déjà suffisamment marché ces deux derniers jours, je choisis la solution de facilité. Trônant a 479 mètres au dessus du niveau de la mer, la tour offre une vue panoramique à 360 degrés sur la ville.










Je redescends ensuite de l’autre cote pour prendre le bus numéro 2 jusqu’au village coréen de Namsangol. Des nuées d’écoliers visitent le village. Il s’agit d’une reconstitution de maisons traditionnelles et de son mobilier. Je prends ensuite le métro pour le marché de Namdaem. Marché généraliste a la Chatuchak market de Bangkok, il comporte beaucoup d’étales dédiées aux fringues pour femme. Une vingtaine de minutes plus tard, je remonte dans le métro pour la prison de Sodaemun.






Arrivé à la station de Dongnimum, je travers le parc de l’indépendance et m’acquitte de la somme de 1,500 won pour rentrer dans la prison. A l’intérieur, un petit parcours fléché suite une progression allant des interrogatoires à l’exécution des prisonniers, parcours agrémenté de reconstitutions visuelles et sonores. Près de 4,000 opposants à la domination japonaise y seraient mort parmi les 40,000 personnes qui y furent envoyées.









Je décide ensuite de retourner à Jamsil ou l’aventure DMZ s’était avérée infructueuse plus tôt dans la journée. Je visite tout d’abord le parc de Seolleung dans lequel résident les tombes du roi Seongjong, de son épouse et de son fils. Des statues de soldats et d’animaux protègent les tombes perchées sur des gros talus, tout cela au milieu d’un parc ou de nombreux Séoulites viennent faire leur jogging. Ce parc est plutôt dépaysant et change des nombreux temples.








Apres tant de nature, je retourne à mes temples. Je vais au Bongeunsa, au Nord du COEX Mall et de l’Hitachi Department Store. Y allant un peu en trainant les jambes, je dois avouer honnêtement avoir été agréablement surpris par ce temple. Beaucoup plus travaillé que les précédents, avec des peintures sur les portes, ...







Enfin, je prends le métro jusqu'à Noryangjin dans le quartier de Yeouido afin de monter en haut du Building 63. Le Building 63 offre 3 activités : l’observatoire, l’aquarium et le cinéma. Par faute de temps, je ne suis allé qu’a l’observatoire. Je ne fus cependant pas déçu du voyage (60 étages en ascenseur) car la vue de nuit d’une autoroute de Seoul est magique. Je vous passe l’exposition Hello Kitty de l’observatoire. Un petit hamburger au Lotte Fastfood du building et me voila de retour a l’hôtel après une journée plutôt chargée.




Vendredi 3 Octobre

Programme :
- Hwaseong, forteresse de Suwon
- Changdeokung

Endormi assez tôt devant une rediffusion du match Liverpool-PSV Eindhoven, c’est a 7h30 que je me réveille, idéal pour entamer ma plus longue excursion : la forteresse de Suwon (Hwaseong), au sud de Seoul. Accessible en métro, c’est après près d’1h que j’arrive à la station de Suwon. Ne souhaitant pas passer 20 minutes a chercher le bus gratuit, je prends un taxi jusqu'à la forteresse (5 minutes, 2,400 won). J’arrive au Paldalmun, petite forteresse circulaire au centre d’une place. Je pars a gauche de la forteresse et aperçois le début des marches. A droite, un centre d’information touristique qui me sera utile plus tard.

Pour l’heure, ce sont des dizaines de marches qui m’attendent. Apres 10 minutes de marche le long des murs de la forteresse, on arrive au ticket office (1,000 won). Puis c’est 1h30-2h de marche pour faire le tour presque complet de la forteresse, tour entrecoupe de petits temples et postes de garde. La forteresse fut construite autour de 1794-96 et constitue la partie la mieux conserve de la fortification de Seoul. Plutôt sympa. Une fois le tour boucle, je retourne au centre d’information touristique afin qu’il m’écrive le nom en Coréen du Korean Folk Village. Il me déconseille de prendre le taxi, trop cher.. (20,000 won…). J’évite de lui dire que je peux largement de permettre cet extra et accepte, devant son insistance, qu’il m’emmène a la station de bus. Il attend 25 minutes avec moi ce bus 37. Toutes les 5 minutes, je l’invite à retourner à son bureau mais il refuse. Pendant ce temps-la, je pèse le pour et le contre. J’ai peur que les 2h de bus aller-retour renforce la possible déception de voir cette reconstitution de village traditionnel. Je décide finalement de ne plus y aller.






Je reprends le taxi pour la station de Suwon. Mon dernier objectif de la journée est le Changdeokung a proximité de mon quartier. Il est 15h, 30 minutes à attendre avant le départ du tour anglophone. Une quarantaine de caucasiens arrivent, le tour commence. Le temple est globalement bien. Alternance de temples, d’étangs et de jardin secret. La visite dure près d’1h30.

Je retourne à l’hôtel. Guillaume, ancien stagiaire Thales a Singapour, et habitant désormais près de Seoul, devait me rejoindre mais ne finalement pas ce soir. Plutôt que de rester seul a l’hôtel, je décide de sortir dans le quartier de Hongik. Le quartier est vivant, très vivant. De nombreux bars, restaurants, boites de nuit. J’y rencontre un italien et quelques coréens avec qui nous passons une très bonne soirée.


Samedi 4 octobre

Programme :
- la DMZ (zone démilitarisée, frontière avec la Corée du Nord)
- Guksadang


Couché à 4h du matin, le réveil à 7h fut un petit peu difficile. A peine le temps de finir mon café qu’on vient déjà me chercher pour le tour. D’abord à bord d’une voiture, nous rejoignons le car stationne près de l’hôtel Ibis. Le tour commence.

On y apprend pas mal de détails sur Seoul et la Corée. La Corée compte 50 millions d’habitants. 27,000 soldats américains sont stationnes a Seoul. En Corée du Nord, ce sont 22 million d’habitants, mais 1 million de soldats. Pendant ce temps la, je regarde dehors. Toute la cote est entourée d’un mur de barbelés et de postes de garde tous les 100 mètres, certains vides, d’autres avec un garde. La frontière avec la Corée du Nord n’est qu’a 57 km de Seoul. Au dessus de l’autoroute, ce sont 10 gros blocs blancs charges d’explosifs. En cas d’invasion, le gouvernement Sud coréen ferait exploser ces blocs sur la route. A raison de 3-4 minutes perdues par les Nord coréens pour dégager les débris d’un bloc, ce serait 30-40 minutes de gagnées pour l’armée de Seoul de se mobiliser. Dans les bois et terrains vagues autour de l’autoroute, ce sont 700,000 mines qui restent malgré un précédent déminage de 300-400,000 mines.

A l’approche du poste frontière, le car doit slalomer entre les obstacles (barrières et perce-pneus). Les photos sont interdites. N’ayant pas le temps de visiter les prisons coréennes actuelles, je me résignais à laisser mon appareil photo dans mon sac. La DMZ a 4km de large (2km de chaque côté de la frontière) pour 248km de long. Après un contrôle des passeports, le car nous amena tout d’abord à un poste d’observation d’où nous aperçûmes le Freedom Bridge (Pont de la Liberté). Devant un panneau « interdiction de photographier », et à 50 mètres d’un poste de garde, ce sont des dizaines de touristes qui photographient. Et donc je me suis pas fait prier.

Le car nous emmène ensuite au 4ème tunnel d’invasion, dernier tunnel à avoir été découvert, en 1974. Il en resterait sans doute encore une dizaine. Pour trouver ces 4 tunnels, le gouvernement sud coréen, suite a des renseignements d’architectes ayant travaille sur ces chantiers, a inondé le sol afin de découvrir l’emplacement exact du tunnel. Une fois le tunnel découvert, la Corée du Nord a rapidement étalé du charbon sur les murs afin de prétendre que ce tunnel était une mine charbonnière et non pas un tunnel d’invasion. Il semblerait que cette explication ne fut pas jugé suffisamment convaincante par la Corée du Sud. Les photos sont également interdites à l’intérieur du tunnel. Le port du casque se révèle vital pour toutes personnes de plus d’1,70m. Arcbouté tout du long, j’ai du me taper le casque 15 fois dans ce tunnel plutôt bas de plafond. A noter que la Corée du Nord ne touche aucun revenu de cette activité touristique.

Ensuite, le car nous emmène à un autre poste d’observation qui a une vue imprenable sur les villages frontaliers Nord et Sud coréens. Les deux pays se sont livres à une compétition pour le village qui aura le drapeau le plus haut. La Corée du Nord a eu le dernier mot. Ce sont donc deux drapeaux qui flottent au milieu d’une vallée. A noter que cette vallée revêt un très fort intérêt scientifique car les hommes y sont absents depuis 1953. Apogée de la connerie des militaires locaux, les photos sont interdites depuis le poste d’observation, mais autorisées 5 mètres plus loin. Il faut donc lever les bras au ciel et viser à l’aveugle pour essayer de photographier les drapeaux. Je ne comprends toujours pas ce que ca changerait de pouvoir photographier depuis le poste...

Enfin, le car nous emmène à la station de Dongsan, voie ferroviaire reliant Seoul à Pyongyang. Pour l’instant dédie uniquement aux échanges de marchandises depuis 2007, il devrait s’ouvrir dans le futur au transport de passagers.
Le voyage se termine par la visite d’une fabrique de pierres précieuses et d’un magasin spécialisé dans le Ginseng. Dans l’entrée, je lis que Francois Mitterand aurait vécu 7 mois de plus en ayant bu du Ginseng coréen.

Le car nous ramène à City Hall. Je reprends le métro: direction le Guksadang que j’avais omis de visiter quand je suis passe près de la prison de Seodaemun. 10-15 minutes de marche depuis la station de Dongnimun sont nécessaires pour arriver au pied de ce très joli endroit. Le temple est situé un peu plus haut dans la montagne.











Encore au dessus, des rochers qui, selon le Lonely Planet, ressemblent à des moins couverts de leur tunique.. ca se discute.

Le soir, je retrouve Guillaume. Apres un barbecue coréen, nous ecumons quelques bars avant de retourner au M2 visité la veille. La scène électro-house de Seoul est vraiment bien.


Dimanche 5 octobre

L’avion est à 15h30. Je pars de l’hôtel vers 11h30. Le métro, malgré 2 changements, s’avérera beaucoup plus rapide que le bus de l’aller. Je vous passe les 2 heures d’attente supplémentaire lors de l’escale à Hong Kong, à cause des typhons, fréquents a Hong Kong..



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