Sunday, November 18, 2007

Lombok, ascension du Mont Rinjani

Île de 80 km² pour 2 millions d’habitants, Lombok offre une grande variété de paysages: montagne, plages de rêve, rizières, champs de tabac, ..
Je n’y ai cependant passé que 4 jours. Le but de ce voyage étant l’ascension du Mont Rinjani, deuxième plus grand sommet d’Indonésie. Culminant à 3726m, le Mont Rinjani est le plus grand sommet de Lombok. Ce volcan est éteint et sa caldera est recouverte par un lac, le Danau Segara, ce qui signifie fils de la mer en Bhasa Indonesia, ainsi qu’un nouveau volcan, le Gunung Bahru, dont les traces rouges de sa dernière éruption en 2004 sont encore visibles.

Après trois jours de trekking intense, la dernière journée nous emmena à Senggigi, principale zone de Resorts de Lombok.

Je commencerai par dire que l’ascension du Rinjani, c’est LE parcours santé idéal :
- Jour 1 : montée pure -> travail des jambes et des fessiers
- Jour 2 : alternance montées et descentes -> programme musculaire complet
- Jour 3 : descente pure -> travail des genoux

Mais ce n’est pas tout, car c’est aussi :
- exercice d’agilité avec sauts de rochers en rochers et passage au dessus du vide sur des racines d’arbres.
- Combat de la peur du vide en marchant à 3h du matin sur une crête d’un mètre de large avec des vents violents.
- Travail sur le mental avec une ascension finale qui n’en finit pas alors que ça fait 2 heures que tu marches dans les cendres et que tu recules plus que tu n’avances.

Bref..

L’ascension est la suivante :


- départ de Sembalun (1000m)
- montée jusqu’au camp de base (2700m)
- montée jusqu’au cratère (3726m)
- descente jusqu’au lac (1965m)
- montée jusqu’à Palawangan 1 (2641m)
- descente jusqu’à Senaru (600m)




Lien vers l'album photo -> ici

Jour 1 (Mercredi 7 Novembre 2007)

Programme :
- Singapour-Mattaram
- Aéroport de Mattaram – Sembalun Lawang


2 jours et demi après être revenu de Sumatra, me voilà sur le départ pour Lombok. Un vol direct Singapour-Mattaram est assuré par Silkair, mais le retour se fait soit le samedi, soit le lundi, ce qui ne nous arrange pas.La solution que nous avons choisie est un vol Singapour-Surbaya par Silkair, suivi de 3h d’attente à Surabaya pour prendre un vol Surabaya-Mattaram assuré par Lion Air.
15h40 départ de Changi Airport. Après 2h de vol, nous arrivons à un aéroport que je connais bien pour m’y être arrêté déjà deux fois, une fois pour le voyage Yogyakarta-Surbaya et une autre fois pour l’ascension du volcan Semeru. Le terminal international et le terminal domestique étant adjacents, nous marchons vers le terminal domestique vous voir la situation de notre vol. Les petits écrans de télé annoncent tous les vols en retard, tous sauf le nôtre, pourvu que çà dure. Après une petit collation, nous faisons le check-in, payons les 30,000 Rp de taxe d’aéroport domestique par personne et nous entrons dans la salle d’embarquement. Les regards se tournent vers nous, nous sommes les seuls blancs. Pas de signatures d’autographes comme à Sumatra cette fois-ci, dommage j’y avais pris goût.
Il est 21h, l’avion devait partir à 20h30… renseignement pris auprès du guichet.. 1h de retard. 21h30 arrive.. les hauts parleurs retentissent, les gens soupirent… 2h de retard. Devant arrivés initialement autour de 1h du matin à Sembalun Lawang, j’avais pris la peine de réserver une guesthouse, ainsi que les trois jours de trekking pour le Mont Rinjani. J’appelle la guesthouse Pondok Sembalun.. « si on arrive à 3h du matin finalement, çà pose problème ? oui ? bon bah d’accord on dort à Mattaram ». Sembalun Lawang, point de départ de l’ascension étant à 2h30-3h de route de Mattaram, Mr Diralam, gérant de la guesthouse et manager de la coopérative de Sembalun, semble peu enchanté de nous accueillir au milieu de la nuit.. on peut le comprendre. Il nous suggère donc de dormir à Mattaram et prendre une voiture à 5h du matin pour Sembalun.
Ne sachant pas trop s’il est facile de chopper un taxi à 4h30 du matin, on liste avec Greg les différentes options possibles :
- prendre un taxi dès qu’on arrive et on verra sur place à Sembalun à 3h du mat. Au pire on dort dehors, mais au moins on est sur place. Au pire on se fait aussi bouffer par les chiens.. mais bon on est sur place.
- dormir à l’aéroport. Il y sûrement plus de chance de chopper un taxi en pleine nuit là-bas.
- Prendre une guesthouse et se démerder avec les gérants pour qu’ils appellent un taxi en pleine nuit.
Le week-end commence bien.. Mais étant de bonne composition tous les deux, on prend çà avec le sourire.
Le vol parti bien avec les 2h de retard précédemment annoncé. 1h de vol et nous voilà à Mattaram.


Jour 2 (Jeudi 8 Novembre 2007)

Programme :
- trajet Mattaram – Sembalun
- Sembalun – Base camp du mont Rinjani.


Arrivés à minuit et demi (Lombok et Java ne sont pas sur le même fuseau horaire), tout le monde s’entasse autour de l’unique tapis (presque) roulant de cet aéroport qui semble faire 70 mètres carrés à tout casser. 4-5 chariots à bagages passent avant que nous ayons enfin nos sacs. A la sortie de l’aéroport, nous trouvons le comptoir des taxis auquel nous expliquons notre situation. Nous ayant trouvé le seul personnel de l’aéroport parlant anglais, les employés nous disent qu’ils ne peuvent pas nous permettre de dormir dans l’aéroport, mais qu’un taxi peut nous emmener dans un hôtel cheap à côté de l’aéroport et qu’un taxi viendra nous chercher à 4h30. Payant les 27,000 Rp au comptoir, un taxi nous emmène à l’Air Lingga. Après nous avoir annoncé l’hôtel complet, on nous trouve finalement une chambre « executive » avec deux lits pour 70,000 Rp. Lits en lattes de bois.. qu’importe, il est presque 2h du matin et nous devons prendre un taxi dans 2h30. Les gérants, gentils, nous emmènent un truc toutes les 5 minutes, serviettes de bain (on s’en fout on va pas se laver), ventilo.. ok çà on prend.
4h30, un taxi arrive effectivement dans la cour de l’hôtel. Même chauffeur que celui qui nous a amené ici.. direction Sembalun. A t’il aussi dormi que 2h cette nuit ? on préfère ne pas le savoir. Les routes sont désertes, peu de chances de se prendre un camion, on peut dormir tranquille. 2h30 plus tard, le chauffeur nous réveille, il est à Sembalun mais ne sait pas où se trouve la Pondok Sembalun. Il demande son chemin.. Mr Dilaram.. on tombe par hasard sur le gérant de la guesthouse. Il monte dans la voiture et nous emmène dans une autres guesthouse, la Losmen Sibayak. On paye le chauffeur 350,000 Rp + 20,000 Rp de pourboire pour la nuit qu’on vient de lui faire passer. Il est 7h du matin, l’heure de prendre un petit déjeuner : café/banana pancake. Le Rinjani en point de mire, nous apprecions cet instant de repos. Mr Diralam nous dit que tout est prêt pour que nous commencions le trekking, il reste cependant le prix à négocier. Dans la mesure ou nous devons commencé le trek dans 30 minutes, la marge de négociation est faible.. et il le sait. Gentiment, on négocie les trois jours de trekking à 2,600,000 Rp pour deux incluant 2 porteurs et 1 guide, l’entrée au parc national, l’eau et la nourriture, la tente et sacs de couchage et le transport Senaru jusqu'à Senggigi.
Un gamin de 19 ans arrive, c’est notre guide… Par expérience de l’Asie, on sait qu’un local, même s’il à 10 ans et qu’il porte des tongs, et bien il sera quand même meilleur que toi en marche à pied, on ne porte donc aucune importance au fait qu’on soit plus vieux que lui. Nous partons ensemble chercher nos permis de trek. Comme convenu on ne nous y demande pas de payer les 20,000 Rp par personne, juste nous inscrire sur le registre. Aucuns noms sur le registre pour aujourd’hui, sera-t-on tout seul ?
On se met ensuite en route. Une barre de bambou sur l’épaule, les porteurs nous suivent de loin avec sacs et provision. N’ayant que sur le dos un petit sac d’appoint avec appareils photos, passeports et argent, la marche est plus facile. Le guide porte lui 6 bouteilles d’eau minérale qui nous sont destinées. Le début de la marche est facile, ce qui tombe bien car la nuit précédente ayant été agitée, autant commencer en douceur. Après une heure de marche, on arrive au POS 1. Le guide souhaite que nous y attendions les porteurs afin de définir un point de rendez-vous pour le déjeuner. Nous les attendrons 1h. Entre temps, deux groupes de deux personnes nous rejoignent. Tout le monde va faire l’ascension en 3 jours. La suite du parcours monte un peu plus que la précédente. Les paysages ressemblent un peu a une Savane africaine, meme si mon experience en Afrique se limite au club med Aggadir et Tunis, ce qui, j'en convient, n'est peut etre pas suffisant pour juger. Selon le guide, il semblerait que les porteurs se plaignent du poids de leur chargement. Nos sacs ne sont pourtant pas lourd… mystère. Le point de rendez-vous sera un peu avant le POS 3, sous un pont. Nous commençons un feu de bois, les porteurs nous rejoignent. Par curiosité on essaye de porter leur chargement… ça doit bien faire 30kgs. Après avoir montré un peu de compensation, on s’allonge sur le sol, une micro-sieste réparatrice s’imposer. Les locaux s’agitent autour de nous. Déballant leur chargement, on y voit un réchaud électrique et une tonne de nourriture, on va être aux petits soins pendant 3 jours. On nous apporte du thé pendant que d’autres coupes carottes, tomates, haricots verts, ..le résultat, une très bonne soupe de nouilles aux légumes.
On se remet en marche, laissant les porteurs ranger tout le matériel. On passe rapidement devant le POS3, un feu est encore allumé mais les autres groupes ont déserté le camp. Rapidement, on arrive à trois grosses collines. La première colline est plutôt longue et assez difficile, la deuxième est plus courte et un peu plus facile. Par contre la troisième est vraiment dure, très pentue. Heureusement, la récompense de tous ces efforts est là. Arrivés sur une crête plate, le Rinjani se tient à notre gauche alors qu’un lac se présente à notre droite. Le temps étant très nuageux, nous voyons le Rinjani par intermittence et il nous faudra attendre un peu pour avoir la vue sur le lac.
Après 5 minutes de pose, et après s’être demandé comment les porteurs arriveront à monter ces collines avec leur chargement, on marche encore 10-15 minutes avant d’arriver enfin au camp de base. Etendue plane composée de graviers, voilà le camp de base. La tente des deux australiens est déjà plantée, le feu allumé.. la nôtre est en chemin. Il fait froid. On attend les porteurs avec impatience, nos polaires et nos gants étant restés dans les sacs. Le lac ne se découvre toujours pas, mais on aperçoit quand même les lueurs du coucher de soleil. A peine arrivés les porteurs se mettent à la cuisine : aile de poulet, beignets de crevette et nasi goreng. Il est 20h, l’heure de reprendre des forces. Le réveil est fixé à 2h15. Au vu de nos bonnes performances de la veille, le guide estime en effet que nous allons mettre 3h pour monter au sommet, et qu’il faut donc partir à 2h30 environ afin de pouvoir y admirer le lever du soleil qui commence généralement à 5h50 pétante. Malgré nos explications sur l’accumulation de fatigue, nos organismes qui seront peut être éprouvés par la nuit précédente, la perte de mon hamster il y a 7 ans, … le guide ne changera pas d’avis, on ne partira pas avant.


Jour 3 (Vendredi 9 Novembre 2007)

Programme :
- camp de base – cratère
- cratère – camp de base
- camp de base – lac
- lac – Palawangan 1


Lever 2h15… çà caille, mais on s’attendait à pire. Armé de ma combinaison on a tué Kenny de South Park, c’est à dire : gants, bonnets, chaussettes de montagne, polaire et blouson chaud avec capuche sur la tête, je m’étais beaucoup mieux préparé que pour l’ascension du Semeru. Ayant dormi formidablement au chaud la nuit en tee-shirt donc le sac de couchage, nos corps sont pleins de chaleur, ce qui nous aide sûrement à supporter le froid de la nuit. A 3h du matin, après avoir avalé un thé et un toast au fromage chauffé au feu, nous commençons la montée. On laisse porteurs et affaires, ne prenant que notre petit sac d’appoint.
Les quarante premières minutes sont déjà difficiles. Le sol est sableux et le parcours requiert de grandes enjambées. Puis la crête du volcan commence plutôt facilement, mais le dénivelé augmente progressivement. La montée devient rapidement assez difficile, le sol devenant de plus en plus cendreux et la pente étant de plus en plus rude. La fin est tout simplement abominable. Marchant à la lumière des lampes torches sur une crête d’un mètre de large, le vent soufflant en rafale, nous tentons de marcher en canard pour diminuer autant que possible les glissades qui nous font reculer. Les cendres se dérobent sous nos pieds. Chaque virage révèle un sommet qui semble toujours aussi loin. Le moral dans les chaussettes, je laisse Greg marcher devant pendant que j’essaye la technique du singe en m’aidant des bras et des jambes… sans grand succès. Les pauses se succèdent. Je me remets alors sur mes deux jambes et reprend la marche en canard. Les lueurs rouges apparaissent… on est pas encore là-haut. 10 minutes après, nous arrivons enfin au sommet. Il nous aura finalement fallu 3h15 pour arriver au sommet.
Le soleil est déjà bien levé, mais peu nous en importe. Le lever de soleil ne nous semble pas extraordinaire car l’endroit ou il se lève n’offre pas de jolie vue. Nous apparaissant cette fois-ci sans nuage, à l’opposé du lever de soleil, le lac et surtout le volcan Gunung Bahru, offre une vue exceptionnelle.



On distingue même l’ombre du Mont Rinjani, se reflétant sur le lac et les contours de la caldera. C’est la lac qui captivera le plus l’objectif de nos appareils photos, le cratère de ce volcan éteint n ‘étant pas lui non plus très scénique. Arrivés depuis 10 minutes au sommet, le froid nous saisit déjà, inactivité oblige. Après 20 minutes là-haut, on décide donc de se remettre en route. Cette crête qui s’est révélé si dure à monter, se révèle être un régal à redescendre. Surfant sur le sable, nous descendons à vive allure tout en gardant à l’esprit que nous sommes encadrés par une falaise à gauche et à droite. Nous faisons des arrêtes photos fréquents, la luminosité augmentant petit à petit, révélant de plus en plus la beauté du volcan Gunung Bahru, tout noir de cendres avec des tracées rouges et dont la lave durcie s’est avancé sur le lac en 2004 réduisant considérablement le volume d’eau. La veille ayant été plutôt nuageuse et ayant fait ce chemin de nuit, c’est la première fois que nous voyons ce paysage aussi bien.



Il nous faudra 1h30 pour redescendre jusqu’au camp de base. A peine arrivés, et comme le veut la tradition, les porteurs nous ont préparé des banana pancake. Comme le veut la tradition aussi, une armée d’une dizaine de singes se tient prêt à voler la banana pancake du premier touriste imprudent. Ce touriste imprudent fut le touriste hollandais. Assis à moitié dans sa tente, à une dizaine de mètres des singes, il commença à fouiller son sac tenant ton assiette à une main. J’aurai du commencer à filmer tellement la suite était prévisible. Lancé à pleine vitesse, le singe parcouru les quelques mètres, tapa l’assiette de toutes ces forces, attrapa le pancake au vol et prit la poudre d’escampette, laissant le touriste complètement abasourdi parce qui venait de se passer. Ayant fini mon banana pancake, une banane à la main, je m’approcha de la petite crête pour profiter de la vue sur le lac. Un singe approchant, je lui lança des petits cailloux pour le maintenir à distance. Continuant d’avancer, il se trouvait à 3 mètres de moi quand il commença à montrer les dents. Peu enclin à me battre avec un primate pour une banane, je lui lança mon bien et retourna près du campement.
Il est maintenant 8h du matin. Greg et moi-même décrétons qu’une sieste s’impose. 2h30 plus tard, le guide nous réveille, il est temps de se mettre en route pour le lac. A part notre tente, le campement est désert, les autres n’ont pas fait de sieste et sont partis juste après le pancake…
3h de descente jusqu’au lac, pas très dure mais quelques passages un peu glissant. Arrivés au lac, le ciel est dégagé et la vue magnifique. Nous y retrouvons les autres groupes qui ont préféré faire la sieste au bord du lac et tester les sources d’eau chaude avoisinante, à 10 minutes en contrebas. Il est temps pour nous de travailler le guide : on souhaite en effet passer la nuit à Palawangan 1 ou la vue sur le lac, le Mont Rinjani et le volcan Gunung Bahru est magnifique. Le problème c’est que l’eau et le bois n’y sont pas facilement disponibles et donc le guide préférerait qu’on campe un peu plus loin, à POS 3. POS 3 est situé en plein forêt et il n’y a pas de vue… Pour forcer la décision, on promet de s’occuper nous même de l’eau et du bois.. devant notre détermination, il accepte.
Il est 15h quand nous terminons le déjeuner à base de pâtes et de légumes. Le couple de hollandais décide de passer la nuit au lac et de marcher 6h le lendemain. Comme promis, nous chargeons nos sacs de deux bouteilles d’eau de source récoltées à proximité du lac par les porteurs. On se remet en route pour 2h et demi de marche. Le sentier longe le lac à tel point qu’il nous faut escaler les rochers par deux fois et marcher sur une petite corniche avec le lac en dessous. La suite se fait dans les bois. La montée est rude et plutôt épique, que ce soit les deux ponts en bambous sans rambarde à droite, l’escalade sur les racines d’un arbre au dessus d’une crevasse. Arrivés à Palawangan 1, on y retrouve les deux australiens. Et merde on sera pas tout seul. A peine arrivés, nous montons la petite colline surplombant le campement. La vue sur la lac y est vraiment belle. Comme tous les après-midi, le ciel est un peu nuageux. Le temps est généralement découvert tôt le matin. Leur chargement ayant considérablement diminué en deux jours, les porteurs arrivent peu de temps après nous. Le froid revient et on se rééquipe en conséquence. Les porteurs se mettent en quête de bois. Le soleil se couche et il commence à faire vraiment froid. On se remet du coup dans la tente en attendant que le dîner soit servi. Le thé chaud ne tarde pas à nous être servi. Nous ne sortirons que pour avaler le riz aux légumes, beignets de crevette et au poulet.



Jour 4 (Samedi 10 Novembre 2007)

Programme :
- Palawangan 1 – Senaru
- Senaru - Senggigi


Les locaux ont la mine déconfite. Le vent à souffler tellement fort cette nuit que leur tente et les deux pauvres bâtons de bambou n’ont pas tenus face au vent. Ils n’ont donc que peu dormi. Comme convenu, nous assistons au lever de soleil avant de nous remettre en route pour Senaru. La luminosité étant faible, il est dur de faire des photos non floues.
Un banana pancake au petit déjeuner et on repart à 6h30. Après 5 minutes de montée, c’est 3h de descente qui nous attende. Gardant les îles Gili en point de mire, nous descendons un sentier de terre au milieu de la plaine pendant un tiers du parcours. Les deux tiers du parcours restant se font en pleine forêt. Après le POS 3, il reste à peu près 2h de marche jusqu'à Senaru.
Trottinant la plupart du temps, courant même parfois, les difficultés de la veille sont loin derrière. Arrivés au POS 3, on y aperçoit quelques singes Ebony.
Comme il ne pleut pas, nous n’affronterons pas la horde de sangsues qui sévit généralement, et seulement, entre POS 1 et Senaru. On y croise un couple de français qui commence un treking de deux jours. Partis de Senaru, ils rejoignent le lac et reviennent à Senaru. On arrive au Rinjani Trek Centre, point d’arrivée du trek. La voiture nous attend déjà, Mr Diralam ayant suivi notre progression par l’intermédiaire du guide. Les porteurs arrivent 15 minutes après, une dernière photo souvenir et on se met en route avec le chauffeur, un jeune indonésien de 24 ans, et sa copine.
Dormant dans la voiture, nous nous réveillons 2h plus tard à Senggigi. Déjà les premiers palmiers et les pages de sable blanc appariassent au bord de la route. Que çà va être bon après 2 jours et demi d’effort. Souhaitant un endroit comfortable, avec de l’eau chaude, sans être trop luxueux, notre choix se porte sur le Mascotts Cottage. Arrivant avec nos habits de trek, en ayant pris aucune douche depuis 3 jours, nous sommes heureux de ne pas nous faire chasser à coup de balais. En plus, on nous indique au comptoir qu’on nous donne une reduction de 100,000 Rp par rapport aux prix habituels, hors saison oblige. Nous voilà donc locataire d’une chambre dans un bungalow avec air conditionné et TV pour 250,000 Rp. Greg se colle le premier à la douche. Nous allons ensuite au restaurant de l’hôtel au bord de la plage. Les vendeurs de tee-shirts, de colliers, les masseuses, … une dizaine de locaux se pressent à la barrière de la plage. Beaucoup de blancs se promènent sur la plage, ce qui change par rapport à Sumatra. Senggigi attire vraiment beaucoup de touristes. Ne voulant plus attendre parler de beignets de crevettes et de riz, un déjeuner au spaghetti se voit tout approprié.
Puis ce fut l’heure de la baignade. Posant un pied sur le sable, je remarque un couple de blancs en train de se faire masser dans le sable.. Fred et Lucie.. le couple de français rencontré à Sumatra la semaine précédente. Le monde est vraiment petit. Terminant leur 2 semaines de vacances, ils ont aussi pris une chambre dans le cottage. Se racontant la fin du périple Sumatra, nous restons 30 minutes dans l’eau avant de faire la sieste au soleil. Interrompus toutes les 10 minutes par des vendeurs, Gregory part se faire masser (70,000 Rp) pendant que je me promène en centre ville. Arrêtés tous les 5 mètres par des vendeurs de colliers, je trouve Senggigi un peu pesant, d’autant plus que ces indonésiens, d’ordinaires très souriants, vous fusillent du regard quand vous ne leur achetez rien... c’est le problème des endroits touristiques en général, et Senggigi ne déroge pas à al règle.
Ne trouvant pas l’Asmara, restaurant recommandé par le Lonely Planet, nous dînons au Taman rempli uniquement de touristes. Etant au bord de la mer, les pâtes au saumon me semble être un bon choix, d’autant plus que c’est une des spécialités de la maison. 30 minutes après, alors que nous jouons au billard au Tropicana café (25,000 Rp/heure), je leur fais moi aussi ma spécialité, la galette. Rendant mon dîner sur le trottoir menant au Mascotts Cottage, je laisse Greg se coucher pendant que j’erre dans les rues. De retour dans la chambre, je me réveille à une heure du matin avec la même punition que précédemment. Passant la moitié de la nuit sur la plage, ne fondant mon jugement que sur mon unique expérience, je vous déconseille cependant fortement les pâtes au saumon de ce restaurant… voilà c’est dit.


Jour 5 (Dimanche 11 Novembre 2007)

Programme :
- Senguiggi – Aéroport de Mattaram (retour sur Singapour)

Profitant du petit déjeuner inclus avec la chambre : œufs, toasts, jus d’orange et café, nous profitons une dernière fois de la vue avant qu’un taxi nous ramène à l’aéroport de Mattaram. Situé à 20 minutes de l’aéroport, seulement 27,000 Rp au compteur. 1h de retard seulement pour Lion Air au retour… pas de problème car on avait de la marge. Attente dans un restaurant de l’aéroport ou il y avait Internet gratuit. 20,000 Rp de taxe d’aéroport domestique, suivi de 150,000 Rp pour la taxe d’aéroport international désormais depuis Surabaya (toujours 75,000 Rp depuis Jakarta).
Retour sur Singapour avec les vacances de Noël à Paris comme probablement la dernière sortie du territoire singapourien pour 2007.


Comme conclusion :
- Novembre est le début de la saison des pluies en Indonésie. Le temps est généralement découvert entre le lever du soleil et 10h du matin. A Palawangan 1, si vous n’êtes pas pressé par le temps, essayé de rester au moins jusqu’à 8h du matin pour avoir une jolie vue sur le lac avec suffisamment de luminosité pour de belles photos.
- L’ascension est vraiment rude. Ne négligez pas les vêtements chauds, un groupe de locaux est récemment mort de froid pendant l’ascension.

Budget
Budget pour 2 personnes pendant 4-5 jours :
- transport = 500,000 Rp
- guide/donation = 2,700,000 Rp
- Logement = 320,000 Rp
- Nourriture et boissons = 330,000 Rp
- Autres (billard, …) = 25,000 Rp

Pour un total de 3,875,000 Rp (soit 290 euros) hors billet d’avion.
Pour info le vol Silkair a coûté 307 SGD et le vol Lion Air 140 SGD par personne.

Principales dépenses du séjour
- Taxe aéroport domestique de Surabaya = 30,000 Rp/personne
- Taxi Mattaram – Sembalun = 350,000 Rp
- Guide 3 jours Trek = 1,300,000 Rp/personne si 2 personnes.
- Chambre Mascotts Cottage = 250,000-350,000 Rp
- Dîner Senggigi = 40,000-75,000 Rp/plat principal
- Taxi Senggigi – aéroport Mattaram = 30,000 Rp
- Taxe aéroport international = 75,000 Rp/personne

Autres infos :
- Mr Diralam : Tel : 085239561340
=====> LIEN VERS L'ALBUM PHOTO -> ICI

4 comments:

Anonymous said...

Merci pour ce récit de voyage super interessant

Anonymous said...

Merci pour ce récit et ces infos précieuses...
départ demain pour lombok et le rinjani !!! youhou !

Unknown said...

Merci! Très bon récit! Ca donne envie!

Rinjan Trekking said...

cette tres bon post guys!