Autant le dire tout de suite, partir dans le Nord des Philippines en pleine saison des pluies ne semblait pas être la meilleure idée qui me soit venue ces derniers mois. Les journaux télévisés précédents le départ confirment cette idée en relatant des inondations et un typhon sévissant à Manille et se dirigeant vers le Nord. La période idéale pour visiter les Philippines serait plus de Septembre à Mai.
Mais bon, d’un naturel optimiste, bénéficiant d’un jour de congé (9 août = fête de l’indépendance de Singapour), et n’ayant plus pléthore de voyages que je souhaite faire, me voila parti quoi qu’il arrive.
Jeudi 9 août
Programme : Arrivée à Manille, achat billet bus, visite du quartier Intramuros réservation guesthouse et bus de nuit vers Banaue.
Ayant pris mes billets à la dernière minute, le prix d’un vol Singapore Airlines et des low-cost se valent (S$450), autant donc prendre SQ, d’autant plus que les horaires sont pas mal : départ 9h45 – arrivée 13h et retour 18h pour arriver dimanche à 21h30 a Singapour. Je retrouve Hwee Ling, copine singapourienne à l’aéroport. Après avoir regardé Perfect Stranger et écouter de la musique, nous voila à Manille après 3h de vol.
Pour un début tranquille, nous prenons un taxi par le bureau officiel de taxi de l’aéroport. Direction le quartier « Sampaloc » où se trouve le terminal de bus pour aller à Banaue. Le prix du trajet est fixe : 670 pesos (c’est très cher par rapport aux prix de la rue, même si l’aéroport est au Sud de Manille et Sampaloc au Nord). Les premiers paysages de Manille ne sont pas très accueillants : pauvreté, bidonville, enfants errants dans les rues.. Heureusement, la ville est égayée par ses jeepneys, ces jeep taxis allongés, décorées par leurs chauffeurs. Le taxi ne connaît pas trop et nous arrête au mauvais endroit. Pour vous éviter aussi 20 minutes de marche, l’adresse du terminal de bus est la suivante :
Autobus Transport Systems Inc, España, corner Tolentino, Sampaloc.
Tel : 735-8095. Ils desservent Vigan, Banaue et Cagayan. Le départ de manille est à 10PM et le billet coûte 462 pesos.
Nous prenons un taxi pour le quartier « Intramuros », cœur historique de Manille. 55 pesos au compteur, et nous voila arrivés à la cathédrale de Manille. Très jolie de l’extérieur avec son dôme vert, elle ressemble aux cathédrales que l’on a en Europe, sans doute dû à la colonisation par les espagnols ou par le fait qu’elle fut reconstruite en 1951 après avoir été détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale. La plupart des bâtiments de Manille ont été détruits dans les bombardements anti-japonais et reconstruits pendant les années 50. Nous allons ensuite au Fort Santiago (admission 50 pesos), forteresse espagnole construite par les espagnols, et utilisée par les japonais pour torturer et exterminer les philippins. C’est aussi le mémorial du Docteur José Rizal qui fut exécuté pour inciter les philippins à se rebeller contre la colonisation du pays. Je ne sais pas si ce sont l’apparition des premières gouttes de pluie, mais la visite du fort ne m’a pas transcendé, pas même la collection de reliques du Dr Rizal.
Il est temps de reprendre un taxi afin de réserver une chambre dans une guesthouse pour la nuit de samedi a dimanche. Le bus Banaue-Manille arrive en effet à 3AM, mieux vaut prévoir que d’arpenter les rues en pleine nuit. Notre choix se porte sur l’Ermita Tourist In, quartier Ermita. Un vigile armé nous ouvre la porte. La chambre est correcte, air conditionné, salle de bain et petit déjeuner, le tout pour 1000 pesos. Je laisse mon nom et la date d’arrivée, pas de deposit. Empruntant la rue Malbini vers la droite, nous tombons sur l’Adriatico restaurant. Disposant d’une cour intérieure très fournie en plante verte, ce restaurant (120-150 pesos/plat, 50 pesos/boisson) offre un bon échappatoire aux klaxons de la rue et aux hordes de mendiants vendant des ceintures, des sandales et autres objets en tout genre.
Il est 9PM, nous revenons à la station de bus. Il est temps de quitter Manille et de se rapprocher de l’objectif du voyage : les rizières.
Le bus est plutôt confortable, et les diffusions du Silence des Agneaux et de Hannibal ne seront pas de trop pour faire passer les 8h30-9h de voyage.
Vendredi 10 août
Programme : arrivée à Banaue, jeepney pour Batad, marche jusqu'à Batad, marche dans les rizières et jusqu'au Viewpoint de Batad.
Quelques 4 stops plus tard, il est 6h30 du matin et nous voici à la station de Bus de Banaue (se prononce Bana-oui). La station de bus est distante de 1.2km de la ville.
Prendre les billets de bus pour le retour des l’arrivée à Banaue coûte moins cher (400 pesos au lieu de 462 pesos). Le temps est couvert mais il ne pleut pas. Notre objectif est de rejoindre Batad, amphithéâtre de rizières en terrasse. Nous ne sommes que deux à vouloir y aller. Les irlandais rencontrés dans le bus optent pour rester à Banaue. Les jeepney public ne fonctionnant que le samedi, nous voila dans l’obligation de prendre une jeepney privée à deux (1200-1500 pesos/jeepney pour aller-retour). Voila une mauvaise nouvelle au niveau du budget, nous décidons donc de ne prendre que l’aller, on verra pour le retour. A noter qu’il est aussi possible de prendre un tricycle (600 pesos), mais il semblerait qu’il faille marcher 2 heures de plus. Une heure de route accidentée plus tard, et nous voila à « Batad junction », station de jeepney sur un col surplombant Batad. La descente est d’à peu près 40 minutes pour rejoindre les guesthouses. Deux chemins s’offrent à vous, les escaliers a gauche et un chemin à droite. Les escaliers étant glissant, nous prenons le sentier. Le brouillard nous empêche d’admirer la vallée, nous commençons donc à descendre. Nous apercevons les premières rizières en terrasse, nous ne sommes qu’au début de notre émerveillement. N’étant pas avec une grande marcheuse, il nous faudra plus d’une heure pour rejoindre Simon’s Lodge, guesthouse recommandée par le Lonely Planet. L’accueil est charmant, la guesthouse offre une vue imprenable sur le village principal et sur les rizières. Nous prenons la chambre 12, avec vue sur le village (100 pesos/personne). Il est 9h du matin, et ils nous laissent bien volontiers dormir dans la chambre. La guesthouse est vide, la saison des pluies est peu propice à la venue de touristes dans le village. Après un petit somme, nous déjeunons. Le fried rice est délicieux et servi abondamment. Nous rencontrons Simon, manager de la guesthouse, épaulé par sa fille et sa nièce (Lorna). Cette dernière, aspirant à quitter son village pour devenir maid à Singapour, nous passons notre déjeuner à lui parler de Singapour.
Simon nous propose de prendre sa fille comme guide, mais Hwee Ling préfère qu’on y aille seul. L’attraction principale, à part une cascade (Waterfall), serait le Point de Vue (Viewpoint), à l’opposé de la guesthouse. Ce View Point donne une vue sur le village et sur des rizières de l’autre cote de la vallée. Deux chemins pour y aller : partir à gauche de l’école ou partir à droite, redescendre par le village principal pour remonter. Nous choissions de passer par le village afin de ne pas se perdre. Batad compte en effet 2000 habitants repartis sur plusieurs petits villages dans la vallée. La première partie de la descente est constituée de marche, la deuxième partie consiste à jouer les équilibristes en marchant sur les murets de pierre délimitant les rizières. Un pas de travers et c’est la baignade assurée, voire un plongeon de plusieurs mètres dans la rizière inférieure. Heureusement pour nous, il ne pleut toujours pas depuis que nous sommes arrivés. Nous croisons un groupe de trois français qui reviennent enchantés par la cascade. Ayant vu 30 cascades depuis que je suis en Asie, cela ne m’attire pas trop. La traversée du village est également épique : sauter les barrières, éviter les chiens et les cochons sauvages, .. un vrai labyrinthe. Nous continuons l’équilibrisme jusqu'à une colline à droite du point de vue (Viewpoint). Nous y croisons Ben, fermier local, qui nous propose ses services de guide. Nous refusons une fois de plus. Le chemin jusqu'au point de vue est constitue de marches plutôt raides. La descente depuis la guesthouse (1h30 environ) a scié les jambes de Hwee Ling. Apres 20-30 minutes de marche jusqu’au sommet, elle n’arrive plus a avancer. Je pars en éclaireur, mais le seul sentier qui s’offre a nous semble descendre sur les premiers 500 mètres, ce qui n’est pas le but recherche car nous souhaitons rejoindre la guesthouse en longeant la vallée vers la droite. Impossible pour elle de redescendre et remonter, mon seul objectif est de trouver ce sentier. Nous essayons de traverser la vallée sur les murets de pierre, deux essais infructueux, impossible de passer. Ne croisant plus personnes depuis 30 minutes, je décide de redescendre à la maisonnette et d’engager Ben comme guide. Il sourit, parle avec sa femme, et me propose 200 pesos pour une marche de 40 minutes jusqu'à Simon’s Lodge. Si j’avais été à sa place, après notre premier refus et vu la situation, j’en aurais profité, pas lui. Les philippins sont vraiment des gens adorables. Je remonte avec le guide en haut ou j’avais laissé Hwee Ling. Il nous emmène 5 mètres plus haut et nous marchons à nouveau au milieu de rizières. Il semblerait qu’une seule des rizières permette de rejoindre l’autre côté, d’où l’intérêt d’avoir un guide. A noter qu’il s’agit d’un raccourci, et non pas du chemin habituel. Apres 20 minutes de marche sur les murets, devant donner la main à Hwee Ling pour qu’elle ne tombe pas, je gratifie mes deux compagnons de marche d’une cascade dont j’ai le secret. Tombe deux mètres en contrebas, je me relève avec quelques égratignures au bras, plus de peur que de mal. Quelques dizaines de mètres plus loin et je tombais de 5 ou 6 mètres de haut. Après 40 minutes de marche, nous revoilà à la guesthouse. On donne 300 pesos à Ben pour le remercier de sa gentillesse.
Sans son aide, je ne sais pas comment et où on aurait fini la journée.
De retour à la guesthouse, un Sprite et une cigarette viennent nous récompenser de tous ces efforts. Nous y rencontrons un américain venu passer un temps « indéfini » en Asie, jusqu'à épuisement du budget. Il est professeur en cours élémentaire et revient de trois jours de marche dans les montagnes de la région. Pris en plein dans le typhon, sa promenade ne fut pas de tout repos. Il nous apprend pleins de détails sur la région : comme le fait que les étudiants de Batad doivent marcher trois heures pour aller au Lycée le plus proche. Ils y passent la semaine, doivent emmener leur propre nourriture et reviennent le vendredi pour passer le week-end en famille. Les écoles n’ont généralement pas de livres pour enseigner, d’où l’importance des dons que l’on peut faire a l’office du tourisme de Batad. C’est enfin l’heure de la première douche (froide) du week-end et de régler l’addition (880 pesos pour deux incluant chambre, déjeuner, dîner et boisson). On se couche à 20h30 aux sons des chants religieux de nos hôtes. 90% des philippines sont chrétiens et très pratiquants.
Samedi 11 août
Programme : jeepney pour revenir à Banaue, visite des environs de Banaue, bus pour Manille.
Lever à 6h30, nous souhaitons rejoindre Batad Junction pour 8h30, heure de départ des premières jeepney publiques. Samedi est en effet jour de marche à Banaue. Partis à 6h45, on croise (ou plutôt se fait doubler) par les locaux qui prennent aussi les jeepneys. On rencontre aussi un philippin armé d’une mitraillette, je lui adresse immédiatement mon plus beau sourire colgate et prie pour qu’il soit dans un bon jour. Il fait beau, l’occasion de reprendre les photos de la veille, mais en plus ensoleillées.
Marchant très très lentement, nous arrivons au pied des escaliers au bout d’une heure quinze de marche. Les escaliers sont très abruptes, nous préférons donc reprendre le sentier à gauche. 20 minutes après, nous voila à Batad Junction. Nous retrouvons l’américain qui est monte par les escaliers, et a mis 45 minutes en tout. Nous montons tous dans la première jeepney. 26 personnes en tout : 19 à l’intérieur, 4 enfants qui s’accrochent à l’arrière et deux autres sur le toit. 1 heure de voyage plus tard et nous revoilà à Banaue. Un peu avant d’arriver, le chauffeur s’arrête, c’est l’heure de payer. Les locaux donnent tous 20 pesos. Aucun prix ne nous est donné. Nous donnons 100 pesos par personne, on ne nous rend pas la monnaie.. je ne trouve pas 100 pesos excessif mais vous pouvez tenter de donner moins. Les philippins ont un bon niveau d’anglais et ont toujours le sourire, ce qui a rendu le voyage plaisant.
On se promène rapidement dans le marché, les étales de seaux en plastiques, tire-bouchons et sandales se succèdent ; ce n’est pas un marché à destination des touristes. Nous allons ensuite prendre un petit déjeuner au Las vegas. Pas extraordinaire, mais ça fera l’affaire. Un petit tour à l’office du tourisme, et nous voila en route pour les plus belles rizières des environs de Banaue. Ne souhaitant pas marcher aujourd’hui, nous prendrons un tricycle pour aller jusqu’au Point de Vue (Viewpoint), puis jusqu'à Hungduan (22km de Banaue). Pour 900 pesos, cette petite escapade nous prendra environ 3 heures.
Le chauffeur du tricycle nous montre trois différents endroits constituant le ViewPoint. Cela fait parti des plus belles vues du week-end. La deuxième vue est même celle que l’on trouve au dos du billet de 1000 pesos, comme le montre (ou pas vraiment..) cette photo. A noter que contrairement aux rizières de Batad, les rizières de Banaue sont cerclées de murets de boue, et non pas de pierre. Aller voir le ViewPoint seulement prend 20 minutes aller-retour en tricycle (200 pesos). Nous continuons la route vers Hapao. Autres arrêts photos. En continuant vers Hungduan, il nous faut nous acquitter d’une taxe environnementale de 10 pesos par personne. Hungduan offre également une vue magnifique sur des rizières aux murets de pierre. Le chauffeur nous trouvant sympathique, il inclut gratuitement un nouveau point de vue au programme. Il semble s’agir du Native Village In (8km de Banaue). Il nous faudrait payer 20 pesos par personne de taxe environnementale. La vue y est superbe, aussi belle qu’au Viewpoint.
Pour les plus courageux, des packages autour de 800-900 pesos sont disponibles pour marcher dans les alentours de Banaue (Tappia Waterfall, Bocos, Tam-an….).
De retour à Banaue, et après quelques minutes d’Internet à Nico (en face office tourisme, 60 pesos/heure), nous allons à la guesthouse People Lodge. Nous négocions de prendre une douche pour 25 pesos par personne (serviette de bain non fournis), et enchaînons avec le déjeuner de 4h de l’après-midi (245 pesos à deux, incluant la douche). Nous y rencontrons des taiwanais, et déjà l’heure pour nous de reprendre le bus pour Manille. Un tricycle et 10 pesos en moins et nous voila à 17h30 a la station de bus. Le nouvel horaire de bus serait un départ à 18h30. Notre bus partira pourtant à 18h10… Et la je dois avoue que j’ai merdé, je me suis endormi au bout du troisième film de Steven Siegal. Alors qu’il avait sauvé sa fille d’un kidnapping organisé par l’armée thaïlandaise, alors qu’il avait résolu une affaire de crucifixion de famille, je n’ai pas eu le courage de suivre ses nouvelles péripéties.
Programme : arrivée à Banaue, jeepney pour Batad, marche jusqu'à Batad, marche dans les rizières et jusqu'au Viewpoint de Batad.
Quelques 4 stops plus tard, il est 6h30 du matin et nous voici à la station de Bus de Banaue (se prononce Bana-oui). La station de bus est distante de 1.2km de la ville.
Prendre les billets de bus pour le retour des l’arrivée à Banaue coûte moins cher (400 pesos au lieu de 462 pesos). Le temps est couvert mais il ne pleut pas. Notre objectif est de rejoindre Batad, amphithéâtre de rizières en terrasse. Nous ne sommes que deux à vouloir y aller. Les irlandais rencontrés dans le bus optent pour rester à Banaue. Les jeepney public ne fonctionnant que le samedi, nous voila dans l’obligation de prendre une jeepney privée à deux (1200-1500 pesos/jeepney pour aller-retour). Voila une mauvaise nouvelle au niveau du budget, nous décidons donc de ne prendre que l’aller, on verra pour le retour. A noter qu’il est aussi possible de prendre un tricycle (600 pesos), mais il semblerait qu’il faille marcher 2 heures de plus. Une heure de route accidentée plus tard, et nous voila à « Batad junction », station de jeepney sur un col surplombant Batad. La descente est d’à peu près 40 minutes pour rejoindre les guesthouses. Deux chemins s’offrent à vous, les escaliers a gauche et un chemin à droite. Les escaliers étant glissant, nous prenons le sentier. Le brouillard nous empêche d’admirer la vallée, nous commençons donc à descendre. Nous apercevons les premières rizières en terrasse, nous ne sommes qu’au début de notre émerveillement. N’étant pas avec une grande marcheuse, il nous faudra plus d’une heure pour rejoindre Simon’s Lodge, guesthouse recommandée par le Lonely Planet. L’accueil est charmant, la guesthouse offre une vue imprenable sur le village principal et sur les rizières. Nous prenons la chambre 12, avec vue sur le village (100 pesos/personne). Il est 9h du matin, et ils nous laissent bien volontiers dormir dans la chambre. La guesthouse est vide, la saison des pluies est peu propice à la venue de touristes dans le village. Après un petit somme, nous déjeunons. Le fried rice est délicieux et servi abondamment. Nous rencontrons Simon, manager de la guesthouse, épaulé par sa fille et sa nièce (Lorna). Cette dernière, aspirant à quitter son village pour devenir maid à Singapour, nous passons notre déjeuner à lui parler de Singapour.
Simon nous propose de prendre sa fille comme guide, mais Hwee Ling préfère qu’on y aille seul. L’attraction principale, à part une cascade (Waterfall), serait le Point de Vue (Viewpoint), à l’opposé de la guesthouse. Ce View Point donne une vue sur le village et sur des rizières de l’autre cote de la vallée. Deux chemins pour y aller : partir à gauche de l’école ou partir à droite, redescendre par le village principal pour remonter. Nous choissions de passer par le village afin de ne pas se perdre. Batad compte en effet 2000 habitants repartis sur plusieurs petits villages dans la vallée. La première partie de la descente est constituée de marche, la deuxième partie consiste à jouer les équilibristes en marchant sur les murets de pierre délimitant les rizières. Un pas de travers et c’est la baignade assurée, voire un plongeon de plusieurs mètres dans la rizière inférieure. Heureusement pour nous, il ne pleut toujours pas depuis que nous sommes arrivés. Nous croisons un groupe de trois français qui reviennent enchantés par la cascade. Ayant vu 30 cascades depuis que je suis en Asie, cela ne m’attire pas trop. La traversée du village est également épique : sauter les barrières, éviter les chiens et les cochons sauvages, .. un vrai labyrinthe. Nous continuons l’équilibrisme jusqu'à une colline à droite du point de vue (Viewpoint). Nous y croisons Ben, fermier local, qui nous propose ses services de guide. Nous refusons une fois de plus. Le chemin jusqu'au point de vue est constitue de marches plutôt raides. La descente depuis la guesthouse (1h30 environ) a scié les jambes de Hwee Ling. Apres 20-30 minutes de marche jusqu’au sommet, elle n’arrive plus a avancer. Je pars en éclaireur, mais le seul sentier qui s’offre a nous semble descendre sur les premiers 500 mètres, ce qui n’est pas le but recherche car nous souhaitons rejoindre la guesthouse en longeant la vallée vers la droite. Impossible pour elle de redescendre et remonter, mon seul objectif est de trouver ce sentier. Nous essayons de traverser la vallée sur les murets de pierre, deux essais infructueux, impossible de passer. Ne croisant plus personnes depuis 30 minutes, je décide de redescendre à la maisonnette et d’engager Ben comme guide. Il sourit, parle avec sa femme, et me propose 200 pesos pour une marche de 40 minutes jusqu'à Simon’s Lodge. Si j’avais été à sa place, après notre premier refus et vu la situation, j’en aurais profité, pas lui. Les philippins sont vraiment des gens adorables. Je remonte avec le guide en haut ou j’avais laissé Hwee Ling. Il nous emmène 5 mètres plus haut et nous marchons à nouveau au milieu de rizières. Il semblerait qu’une seule des rizières permette de rejoindre l’autre côté, d’où l’intérêt d’avoir un guide. A noter qu’il s’agit d’un raccourci, et non pas du chemin habituel. Apres 20 minutes de marche sur les murets, devant donner la main à Hwee Ling pour qu’elle ne tombe pas, je gratifie mes deux compagnons de marche d’une cascade dont j’ai le secret. Tombe deux mètres en contrebas, je me relève avec quelques égratignures au bras, plus de peur que de mal. Quelques dizaines de mètres plus loin et je tombais de 5 ou 6 mètres de haut. Après 40 minutes de marche, nous revoilà à la guesthouse. On donne 300 pesos à Ben pour le remercier de sa gentillesse.
Sans son aide, je ne sais pas comment et où on aurait fini la journée.
De retour à la guesthouse, un Sprite et une cigarette viennent nous récompenser de tous ces efforts. Nous y rencontrons un américain venu passer un temps « indéfini » en Asie, jusqu'à épuisement du budget. Il est professeur en cours élémentaire et revient de trois jours de marche dans les montagnes de la région. Pris en plein dans le typhon, sa promenade ne fut pas de tout repos. Il nous apprend pleins de détails sur la région : comme le fait que les étudiants de Batad doivent marcher trois heures pour aller au Lycée le plus proche. Ils y passent la semaine, doivent emmener leur propre nourriture et reviennent le vendredi pour passer le week-end en famille. Les écoles n’ont généralement pas de livres pour enseigner, d’où l’importance des dons que l’on peut faire a l’office du tourisme de Batad. C’est enfin l’heure de la première douche (froide) du week-end et de régler l’addition (880 pesos pour deux incluant chambre, déjeuner, dîner et boisson). On se couche à 20h30 aux sons des chants religieux de nos hôtes. 90% des philippines sont chrétiens et très pratiquants.
Samedi 11 août
Programme : jeepney pour revenir à Banaue, visite des environs de Banaue, bus pour Manille.
Lever à 6h30, nous souhaitons rejoindre Batad Junction pour 8h30, heure de départ des premières jeepney publiques. Samedi est en effet jour de marche à Banaue. Partis à 6h45, on croise (ou plutôt se fait doubler) par les locaux qui prennent aussi les jeepneys. On rencontre aussi un philippin armé d’une mitraillette, je lui adresse immédiatement mon plus beau sourire colgate et prie pour qu’il soit dans un bon jour. Il fait beau, l’occasion de reprendre les photos de la veille, mais en plus ensoleillées.
Marchant très très lentement, nous arrivons au pied des escaliers au bout d’une heure quinze de marche. Les escaliers sont très abruptes, nous préférons donc reprendre le sentier à gauche. 20 minutes après, nous voila à Batad Junction. Nous retrouvons l’américain qui est monte par les escaliers, et a mis 45 minutes en tout. Nous montons tous dans la première jeepney. 26 personnes en tout : 19 à l’intérieur, 4 enfants qui s’accrochent à l’arrière et deux autres sur le toit. 1 heure de voyage plus tard et nous revoilà à Banaue. Un peu avant d’arriver, le chauffeur s’arrête, c’est l’heure de payer. Les locaux donnent tous 20 pesos. Aucun prix ne nous est donné. Nous donnons 100 pesos par personne, on ne nous rend pas la monnaie.. je ne trouve pas 100 pesos excessif mais vous pouvez tenter de donner moins. Les philippins ont un bon niveau d’anglais et ont toujours le sourire, ce qui a rendu le voyage plaisant.
On se promène rapidement dans le marché, les étales de seaux en plastiques, tire-bouchons et sandales se succèdent ; ce n’est pas un marché à destination des touristes. Nous allons ensuite prendre un petit déjeuner au Las vegas. Pas extraordinaire, mais ça fera l’affaire. Un petit tour à l’office du tourisme, et nous voila en route pour les plus belles rizières des environs de Banaue. Ne souhaitant pas marcher aujourd’hui, nous prendrons un tricycle pour aller jusqu’au Point de Vue (Viewpoint), puis jusqu'à Hungduan (22km de Banaue). Pour 900 pesos, cette petite escapade nous prendra environ 3 heures.
Le chauffeur du tricycle nous montre trois différents endroits constituant le ViewPoint. Cela fait parti des plus belles vues du week-end. La deuxième vue est même celle que l’on trouve au dos du billet de 1000 pesos, comme le montre (ou pas vraiment..) cette photo. A noter que contrairement aux rizières de Batad, les rizières de Banaue sont cerclées de murets de boue, et non pas de pierre. Aller voir le ViewPoint seulement prend 20 minutes aller-retour en tricycle (200 pesos). Nous continuons la route vers Hapao. Autres arrêts photos. En continuant vers Hungduan, il nous faut nous acquitter d’une taxe environnementale de 10 pesos par personne. Hungduan offre également une vue magnifique sur des rizières aux murets de pierre. Le chauffeur nous trouvant sympathique, il inclut gratuitement un nouveau point de vue au programme. Il semble s’agir du Native Village In (8km de Banaue). Il nous faudrait payer 20 pesos par personne de taxe environnementale. La vue y est superbe, aussi belle qu’au Viewpoint.
Pour les plus courageux, des packages autour de 800-900 pesos sont disponibles pour marcher dans les alentours de Banaue (Tappia Waterfall, Bocos, Tam-an….).
De retour à Banaue, et après quelques minutes d’Internet à Nico (en face office tourisme, 60 pesos/heure), nous allons à la guesthouse People Lodge. Nous négocions de prendre une douche pour 25 pesos par personne (serviette de bain non fournis), et enchaînons avec le déjeuner de 4h de l’après-midi (245 pesos à deux, incluant la douche). Nous y rencontrons des taiwanais, et déjà l’heure pour nous de reprendre le bus pour Manille. Un tricycle et 10 pesos en moins et nous voila à 17h30 a la station de bus. Le nouvel horaire de bus serait un départ à 18h30. Notre bus partira pourtant à 18h10… Et la je dois avoue que j’ai merdé, je me suis endormi au bout du troisième film de Steven Siegal. Alors qu’il avait sauvé sa fille d’un kidnapping organisé par l’armée thaïlandaise, alors qu’il avait résolu une affaire de crucifixion de famille, je n’ai pas eu le courage de suivre ses nouvelles péripéties.
Dimanche 12 août
Programme : dernière visite de Manille et retour sur Singapour.
A trois heures du matin, nous voila de retour à Manille. Nous passons par un contrôle de police. Les policiers sont tous armes de mitraillettes, ça fait plaisir de revenir dans cette ville… Les taxis nous attendent à la station de bus. 100 pesos pour rejoindre Ermita Tourist Inn. Le temps de s’enregistrer, de payer, et on s’endort déjà.
Lever à 9h30, nous allons changer de l’argent au money changer de Malbini (à gauche de la guesthouse) et profitons du petit déjeuner fourni avec la chambre.
Check-out à 12h, nous souhaitons voir le Coconut Palace du quartier Pasay. Ferme le week-end, nous ne l’apercevrons qu’entre les grilles. Ce palais a coûte 37 millions d’US dollars et a été construit pour accueillir le Pape Jean-Paul II qui faisait une visite aux Philippines. Celui-ci, ayant eu vent du coût, n’a pas souhaité s’y rendre. Le palais ne sert désormais qu’à des célébrations de mariage. Un gâchis pour un pays où tout reste à développer. Nous profitions du soleil radieux pour faire une promenade au bord de la mer.
Le personnel de la guesthouse n’ayant pas été capable de nous recommander des endroits à visiter, nous nous rendons au Mall of Asia, un des plus grand shopping mall de Manille. Après une petite promenade à l’intérieur, nous savourons un déjeuner au Mac Donald, un café au Starbucks, et prenons un taxi pour l’aéroport (80 pesos). La taxe d’aéroport est passée de 550 pesos à 750 pesos par personne.
Une première : tout le monde doit retirer ses chaussures et les passer au scanner lors du contrôle de sécurité. Pour les fumeurs, évitez la Tinder box (bar fumeur) surpeuplé et enfume. Le Hari-Raya Coffee Shop au niveau supérieur représente un bien meilleur choix. Apres cette journée a Manille, il fut bon de retrouver Singapour après quelques photos depuis l’avion.
En résume, nous avons vraiment été chanceux au niveau du temps. Quelques gouttes de pluie le premier après-midi à Manille et d’autres lors de la marche à Batad, mais sans réelles averses.
Les paysages de Batad et Banaue sont magnifiques, contrairement à ce qu’offre Manille, dans laquelle, à mon avis, il faut passer le moins de temps possible.
Budget
Dépenses principales:
- taxi de l’aéroport vers Sampaloc (670 pesos avec taxi officiel)
- bus Banaue-Manille (aller : 462 pesos, retour : 400 pesos. 9h de route)
- jeepney privée pour Batad (1200-1500 pesos, 1h de route. contre 100 pesos pour un trajet en jeepney publique)
- Simon’s Lodge : 100 pesos/personne
- chambre a Manille : autour de 1000 pesos.
- tricyle Banaue- Hungduan : 900 pesos
- taxis et alimentation : environ 5,000 pesos pour deux personnes pour 4 jours
Un budget de 9,000-10,000 pesos pour deux personnes pour 4 jours permet un séjour confortable mais sans extra. Le plus cher reste les dépenses à Manille.
- taxi de l’aéroport vers Sampaloc (670 pesos avec taxi officiel)
- bus Banaue-Manille (aller : 462 pesos, retour : 400 pesos. 9h de route)
- jeepney privée pour Batad (1200-1500 pesos, 1h de route. contre 100 pesos pour un trajet en jeepney publique)
- Simon’s Lodge : 100 pesos/personne
- chambre a Manille : autour de 1000 pesos.
- tricyle Banaue- Hungduan : 900 pesos
- taxis et alimentation : environ 5,000 pesos pour deux personnes pour 4 jours
Un budget de 9,000-10,000 pesos pour deux personnes pour 4 jours permet un séjour confortable mais sans extra. Le plus cher reste les dépenses à Manille.
Quelques paysages de rizières
BATAD
- Depuis Simon's Lodge:
- Depuis Viewpoint :
BANAUE
- Depuis Viewpoint :
- Depuis Viewpoint :
HAPAO- HUNGDUAN
NATIVE VILLAGE IN
lien vers l'album photo -> ici
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