Contrairement à la région du Sarawak, le tourisme à Sabah est beaucoup plus organisé. Tout est plus ou moins contrôlé par les Tour Operateurs, mais cela n'enlève rien aux trésors qu'il y a à explorer comme le Mont Kinabalu, le site de Sipadan élu comme plus beau site de plongée du monde, et tout une faune que l’on trouve quasiment nulle part ailleurs. C’est sur cette faune que ce weekend de trois jours s’est concentré.
Samedi 17 Mai 2008
- Vol Johor Bahru – Kota Kinabalu
- Bus Kota Kinabalu – Sandakan
- Visite de Sandakan
Lever 3h du matin et départ 3h40 de la maison. Le taxi arrangé par Benson (compagnie de transport Singapourienne) nous emmène en Malaise. Du coté de la frontière Singapourienne, les douanes ont rajouté la prise d’empreinte digitale au programme, ce qui provoque un petit embouteillage de 20 minutes. Puis du côté de la Malaisie, on me demande de descendre du taxi et on m’emmène dans un bureau.. étant un peu bronzé, suis-je pris pour le terroriste malais échappé de Singapour ? Je n’aurai pas la réponse. Après m’avoir fait attendre 10 minutes, on me tamponne mon passeport et on repart vers Senai Airport, l’aéroport de Johor Bahru. Toujours est-il que, malgré ces péripéties, nous voila à 5h15 à l’aéroport alors que l’avion part à 7h25. Je remercie intérieurement Thibaud de m’avoir conseillé d’avancer le départ en taxi, ce qui nous permet d’apprécier pleinement notre attente à l’aéroport. Nous y retrouvons cependant Gregory et Timothée de Singapour qui passent le weekend a Bako National Park (Kuching, Sarawak) dont j’ai pu vous montrer mes photos précédemment. Un weekend très nature donc pour les français de Singapour. Petit déjeuner local à la cafeteria de l’aéroport avant que chaque « couple » ne parte de son côté. Revenant à Johor Bahru en même temps, le RDV est pris lundi à 23h20 pour partager un taxi.
Il semblerait que statistiquement, un vol Air Asia sur trois parte en retard. Le nôtre part à l’heure, et arrive même 25 minutes en avance à Kota Kinabalu (Tanjung Aru Airport). Il est 9h25 quand nous prenons un taxi au comptoir officiel de l’aéroport. 30 Ringgit pour aller à la station de bus d’Innaman, dans le Nord de la ville, d’où part le bus pour Sandakan. 35 minutes plus tard et nous voila à la station de bus qui, entre nous, ressemble plus à une station désaffectée de la Pologne des années 60 qu’ à une nouvelle station de bus. Il est 10h, heure de départ du bus pour Sandakan. Le prochain est à 14h.. A part le Sabbah Museum, situé à l’extrême Sud de la ville, et donc loin de la station de bus, rien ne nous donne envie de rester à Kota Kinabalu quelques heures. Je pensais précédemment aller à la Tambunan Rafflesia Reserve, mais le timing étant trop short, autant garder cette activité pour le dernier jour. Nous prenons donc nos tickets (33 Ringgits) au comptoir 8 : Tung Ma Express et embarquons dans le bus qui part aussitôt. Nous passons pendant le parcours devant l’entrée du Parc National de Kinabalu. Une larme coule de ma joue a la vue du restaurant et de la porte d’entrée que nous avons foules avant de gravir triomphalement le Mont Kinabalu. Au bout de 4h, le bus s’arrête enfin : pause déjeuner dans un food court dans lequel on peut échanger le ticket de bus contre une boisson, la nourriture restant quand même à la charge du passager. Après cette pause de 10 minutes, le bus repart et on nous distribue gratuitement des petites bouteilles d’eau. A noter enfin que ces 6 heures de trajet sont agrémentées par la diffusion de films plutôt récents (10,000 DC, Dragon Wars, Iron Man, ..) qu’on en viendrait à se demander comment ils ont fait pour acquérir si rapidement les droits de diffusion.
Arrivés à 16h a la station de bus de Sandakan, on prend un taxi pour faire les 4-5 km restants jusqu’au centre-ville de Sandakan. Le centre-ville ressemble plus à Melun Sud qu’à une station balnéaire. Les rues sont sombres, les bâtiments noircis, .. une ville de transit qui souhaite être fidele à sa nature et ne pas retenir les touristes trop longtemps. Heureusement, au milieu de tout ceci, il y a le May Fair Hotel. Franchement, l’hôtel ne paye pas de mine de l’extérieur, avec sa petite entrée au coin de la rue à cote d’un magasin de textile. L’intérieur n’est pas exceptionnel non plus, mais les chambres sont propres et plutôt spacieuses, dotées d’air conditionné, d’un écran LCD, d’un lecteur DVD, d’une salle de bain, .. le tout pour 50 Ringgit par nuit. C’est presque donné. Le petit bémol est que du coup, beaucoup de backpackers y vont, il est donc préférable de booker au moins 1-2 jours à l’ avance.
Une fois douchés, nous partons dans les hauteurs de la ville à la recherche d’une vue imprenable sur la baie de Sandakan. Notre première destination fut l’Agnes Keith House, maison restaurée d’une écrivaine déportée pendant la guerre. Le thème de la Seconde Guerre Mondiale est en effet très présent dans la ville. Ancienne capitale de Sabah, Sandakan fut bombardée par les allies pour chasser les Japonais. Depuis 1945, la capitale est désormais Kota Kinabalu. Comme toujours, de nombreuses personnes, surtout australiennes, furent soumises au travail force et exécutés par ces derniers. Pour y aller, prendre Lebuh Empat, et prendre les marches (Tangga Seribu) en béton à gauche de la Cours de Justice. Les 10 premiers mètres de l’escalier sont détruits, sans doute pour préserver ces vestiges archéologiques de la 2nde GM, ce qui nécessite donc un peu d’équilibrisme.
En effet, en contrebas de la maison, devait se trouver l’Observation Pavillion construit par le Rotary Club. Le Lonely Planet annonçant des « fine views », imaginant déjà une immense tour blanche, je pensais déjà avoir la photo des brochures touristiques de Sandakan. En fait, l’Observation Pavillion ressemble à une station de bus, et la vue donne ca !! (Je ne dois pas avoir les mêmes critères que le Lonely Planet)
Forts de ces deux visites, c’est vers la Mosquée de la ville que nous nous dirigeons. Ne méritant même pas une photo, nous partons nous promener sur le bord de mer. On est loin de la croisette, mais ca reste cependant le loin le plus sympa de Sandakan qu’il m’est été donne de voir. Après avoir eu la chance de croiser le groupe des Sandakan Bikers, on s’y arrête prendre un verre. La destination suivante devait être le temple de Puu Jih Shih , situé à 4km a l’Ouest de la ville. Je dois avouer que, devant la pauvreté scénique des visites de l’après-midi, j’ai préféré sauter cette partie du programme pour passer directement au diner. Nous dinons dans un restaurant indien recommandé par le Lonely Planet, le Restoran Zakaria III, dont la variété de roti prata est en effet fort louable. J’y prends un murtabak poulet pas mauvais mais différent de ceux de mon ami indien de Newton Circus. 10 MYR pour deux plats et 1 boisson... pas cher. Nous retournons ensuite à la guesthouse pour y regarder la télé. Outre les chaines câblées, la guesthouse a de plus une collection impressionnante de VCD (plus de 1,000 à vue de nez) et donne la possibilité d’en emprunter gratuitement (5 maximum par jour). Broken Arrow et Hulk en poche, c’est devant la télé que nous finissons notre expérience Sandakanaise.
Dimanche 18 Mai
- Sim Sim Water Village
- Bateau Sandakan- Turtles Island
- Ponte d’œufs et libération de bébés tortues
Le départ du tour operator se situe au Sandakan Hotel, à 3 minutes à pied du May Fair Hotel. Le RDV est pour 9h45, nous montons dans un bus ou une dizaine d’autres caucasiens attendent. Etrangement, Vanessa et moi sommes isolés de ce groupe avec deux médecins chiliens et bénéficions de notre propre guide, Junior. Je me demande alors si nous sommes ceux qui se sont fais les plus « entuber », mais à priori non. On a réussi à trouver deux places auprès de Borneo Adventure qui restait moins cher que la quasi-totalité des autres sites internet que nous avions visité, et qui offrait un véritable site internet sécurisé pour le paiement, et non pas l’envoi de coordonnes bancaires par email comme d’autres Tour Operators ont pu me le demander.
Après quelques minutes de bus, nous arrivons déjà au Sim Sim Water village. Coupé en deux (partie Malaise avec des ponts en bois et partie chinoise avec des ponts en ciment), le village est une succession de maisons sur pilotis au dessus d’un tas de détritus. Manque d’éducation des habitants qui polluent la mer, mais 40% des ordures en provenance d’autres villages sont aussi amenées par le courant. On traverse la partie chinoise jusqu'au hall de la compagnie Seagull Sea Transport. Arrivés sur un ponton en bois (jetty), on y prend deux de leurs bateaux.
Le parc de Turtle Island est en fait composé de 3 îles : 2 d’entre elles sont fermées aux touristes et ne sont utilisés que pour des fins de conservation, une seule, Selingan, sert de vitrine a la préservation des tortues. Les trois îles forment un triangle dont la surface maritime est également protégée, ce qui rend la pèche interdite. L’eau est turquoise, le sable blanc, je sens que cette île va me plaire. A peine Arrivés, on se dirige à la réception qui nous donne les clefs des chambres des chalets (4 chambres par chalet à priori). Il est 11h30, le déjeuner est servi à 12h30 dans l’unique restaurant de l’île. Ce restaurant est étrangement managé par Crystal Quest, un Tour Operateur.
L’après-midi est libre. Pendant le tour de l’île, nous tombons nez à nez avec un malaysien armé d’une mitraillette. On se rappelle alors que Junior nous avait expliqué la présence d’une petite force armée sur l’île en raison de la proximité avec les Philippines, et sûrement aussi pour protéger les œufs de tortues qui trouvent preneur sur les marchés d’Asie pour le caractère aphrodisiaque qu’on leur confère. Le tour de l’île se fait en 10 minutes top chrono, l’île ne faisant que 8 hectares.
Au restaurant à 18h30, le guide nous briefe sur la soirée. On attend dans ou à proximité du restaurant que les rangers nous appelle pour assister à la ponte d’une tortue. Personne ne rentre à la chambre, personne sur la plage. Comme toujours avec ce genre de voyage animalier, on ne nous promet pas de voir des tortues ce soir. Avant 1996, il semblait garanti de voir des tortues toutes les nuits. Depuis 1996, certaines années ont connu des nuits sans tortues (entre 3 et 17 nuits par an). La veille, 5 tortues avaient pondu 190 œufs, ce qui est faible. On s’acquitte aussi de 10 Ringgit pour le Camera Permit qui nous donne donc le droit d’immortaliser cet instant. On nous rappelle les règles : pas de vidéo et pas de flash. Pour l’heure, nous montons au deuxième étage pour regarder un petit documentaire sur les tortues. On y apprend que :
- Les tortues pondent par saison de 8 à 14 mois. Chaque tortue pond un total de 1500 œufs environ dans une saison. Pour chaque ponte, c’est généralement entre 40 et 190 œufs par tortue.
- Après cette saison de ponte, les tortues se reposent 2-3 ans avant de recommencer.
- Pour qu’il y ait œuf, il faut qu’il y ait eu fécondation pour un ou plusieurs males. La tortue femelle est dotée de 4 chambres de sperme qui, remplies, fabriquent des œufs. C’est pour ca que la femelle est plus grosse que le male.
- Le cerveau des tortues semblent entouré d’une membrane magnétique qui les feraient revenir à l’ endroit de leur naissance après 15-20 ans, âge de la maturité sexuelle.
- Les œufs de tortues mettent 50-60 jours à éclore. 2h après la ponte l’embryon commence déjà à se former, il faut donc éviter de les manipuler après au risque de tuer ou de laisser des séquelles irréversibles.
- Le sexe de la tortue est déterminé par la température du sable dans lequel l’œuf repose dans ses premières 24 heures. Un sable dont la température est supérieure à 24 degrés donnera naissance à une femelle alors que le male nait avec des températures inferieures à 24 degrés.
- A Selingan, ce sont trois espèces de tortues qui viennent pondre. Les deux espèces principales sont les tortues vertes (green turtles) et les Hawksbill.
Après la vidéo, nous faisons un petit tour dans le musée. Des informations sur les tortues, des squelettes et des embryons sont également visibles. Puis c’est l’heure du diner. Très bon buffet avec poisson et une omelette à tomber par terre. Faisant plus frais dehors, on s’assoit sur les bancs en attendant l’appel des rangers. La veille, la première tortue était arrivée sur l’île à 21h30 et avait commence à pondre à 22h30. On ne verra en effet la tortue qu’au moment de la ponte afin de ne pas l’effrayer et ainsi l’empêcher de pondre ses œufs. Il lui faut à peu près 30 minutes pour creuser un trou qui est équivalent à sa hauteur. On patiente donc, attendant fébrilement et priant que ce ne soit pas une nuit sans tortues. Pour rajouter à ce léger stress, on apprend aussi que nous faisons partie du deuxième groupe qui sera appelé à voir la ponte. Le tirage au sort est effectué par les rangers à l’ abri de tout regard. Je me permets donc de douter intérieurement de l’impartialité et l’intégrité de ce lucky draw. Il est 21h quand le talkie-walkie des rangers retentit. Le premier groupe part assister à la ponte pendant que le deuxième groupe attend assis comme des cons. 10 minutes plus tard, Vanessa et moi-même apercevons un léger mouvement à une quinzaine de mètres de nous. Des grattements dans le sable plus tard et on saute du banc… une tortue commence à écarter le sable violement à l’aide de ses nageoires. Tout le monde se tait, écoutant attentivement le raclement sur le sable et apercevant furtivement les jets de sable qui se dessinaient dans la pénombre. Pendant plusieurs minutes, tout le monde était debout, écoutant en silence.. on appris ensuite que les tortues n’entendent rien, donc les gens se remirent à parler. Au milieu du groupe, les guides jouaient à la Playstation portable, nous gratifiant de « let’s fight » quelque peu discordant dans ce contexte d’accouchement. Au moins trente minutes passent. Je relance régulièrement notre guide en lui faisant plus au moins comprendre que si on rate cette tortue alors il va mourir dans d’atroces souffrances.
10 minutes plus tard, le talkie-walkie retentit, on a le feu vert. On se dirige tout naturellement vers la tortue qui se trouve à 10 mètres de nous. « Non, pas celle la ». On part 100 mètres plus loin sur la plage à droite. A proximité du ponton de bois, on retrouve un ranger qui est déjà à la tache. A ses pieds, une tortue est enfoncée dans le sable. Sous la tortue, un trou éclairé par une torche ou deux œufs gisent déjà. On arrive donc au tout début de la ponte. Au rythme d’environ un œuf toutes les 5 secondes, on assistera à la ponte de 68 œufs. Il fait noir, la torche n’éclaire que le trou sous la tortue, on voit la forme de la tortue sur le sable mais en l’absence de trépied, on ne peut que difficilement en prendre des photos nettes. C’est donc sur l’arrière train (éclairé, je le rappelle) de la tortue que nous concentrons toute notre attention. Le ranger récolte les œufs au fur et à mesure et les regroupe sur le sable pendant que la tortue continue de pondre. Une fois la ponte finie, le ranger enjambe la tortue afin de la référencer. Il la mesure en longueur, largeur, et lui agrafe un identifiant métallique dans la nageoire droite si elle n’en a aucun. Notre tortue fait 89 cm de long sur 81 cm de large.. beau bébé. Une fois les mesures effectuées, le guide et le ranger nous donne encore 5-6 minutes pour faire des photos. On se dispose alors tout autour de la tortue. Le problème c’est que le ranger n’éclaire pas vraiment la tortue avec sa torche, il en a un peu rien à faire. Je rappelle qu’on n’a pas le droit d’utiliser le flash. Heureusement, certains appareils reflex éclairent un peu la scène avant de prendre la photo. Il faut donc essayer de prendre sa photo en même temps qu’un autre touriste armé de son reflex. L’œil de la tortue se mouille, donnant l’impression que la tortue pleure, ce qui rend ce moment encore plus beau à voir.. non je suis pas sadique !! Pendant ce temps-la, la tortue recouvre son trou, sans savoir qu’il n’y a plus aucuns œufs.
Lundi 19 Mai
- Bateau Turtles Island – Sandakan
- Sepilok, Orangutan Rehabilitation Centre
- Vol Sandkan – Kota Kinabalu
- Loh Kawi Wildlife Reserve
Il est 6h quand l’alarme du téléphone retentit. Il est 6h01 quand le guide tambourine à la porte en criant « morning, morning », le RDV étant pris à 6h30 devant le restaurant. En sortant du chalet, on tombe nez à nez avec une tortue avançant difficilement dans les branches. Le jour est complètement levé, la luminosité excellente, celle-là va prendre pour les autres... Une vingtaine de photos plus tard et nous rejoignons le groupe. Pas de petit déjeuner pour l’heure afin d’éviter la déglutition dans le bateau.. pas bête. On prend donc le speed boat pour refaire les 45 minutes qui nous sépare de Sandakan. En chemin, deux tortues s’ébattent à la surface.. c’est presque Noel tellement on a de la chance aujourd’hui. Restant à distance, il est difficile de filmer la scène. Après 10 minutes on se remet en route. De retour sur le ponton en bois du Sim Sim Water village, nous nous installons aux tables pour le petit déjeuner. Buffet avec toasts, saucisses, haricots blancs, œufs, jus d’orange, café, ..
Départ à 8h15 en bus pour les 45 minutes de route qui nous sépare de Sepilok où se trouve le centre de réhabilitation des orangutans à environ 25km de Sandakan. En chemin, un des deux guides nous briefe sur les orangutans et le centre lui-même. En dehors des zoos, les orangutans ne vivent seulement qu’entre l’Indonésie et la Malaisie, plus précisément Sumatra et Borneo. A Sumatra, les orangutans y sont de couleur orange clair et ressemblent beaucoup plus aux humains. A Bornéo, les orangutans y sont de couleur orange foncé et dont la tête est beaucoup plus plate que leurs congénères indonésiens. Ayant déjà été les voir à Sumatra, la boucle sera bientôt bouclée. A Sepilok, environ 45 des 300 orangutans participent au programme de réhabilitation. Le parc compte 3600 hectares, ce qui offre 4 km carres pour chaque orangutan. Vivant en solitaire, c’est la surface minimum qu’ils s’octroient eux-mêmes, la population ne varie donc pas énormément. Certains orangutans sont également endormis et relâchés à la Tabin Wildlife Reserve, également dans l’est de Sabah. Le parc fonctionne selon 4 programmes :
- la quarantaine : pour faire aux bébés orangutans tous les examens nécessaires
- la garderie intérieure (indoor nursery) : pour leur faire travailler les muscles
- la garderie extérieure (outdoor nursery) : pour leur apprendre à trouver leur propre nourriture.
- L’autonomie dans la jungle (free roaming food programm) : les orangutans ne sont nourris que deux fois par jours et se débrouillent le reste du temps.
La quarantaine est désormais fermée au public. Il n’est donc plus possible de voir des bébés orangutans en couche culottes. Le guide nous rappelle que l’orangutan partage 96,4% de gènes avec l’être humain. Les maladies que nous avons se transmettent donc très facilement aux bébés, ce qui explique qu’on n’ait plus le droit de les approcher. Les deux programmes suivants ne sont pas accessibles non plus car c’est crucial pour eux de commencer à apprendre à se passer de l’homme et de retourner à un état de semi-liberté ou complètement a l’état sauvage. Les orangutans sont ainsi progressivement amenés au cœur de la jungle. Certaines reviennent dormir dans la cage, d’autres repartent à l’état sauvage. Les rangers distribuent de la nourriture 2 fois par jour : 10h et 15h. Il n’est pas la non plus garantie de pouvoir en apercevoir. Une victoire pour les rangers serait que plus aucun orangutan ne vienne chercher de la nourriture auprès d’eux, ce qui est diamétralement opposé à ce que veulent les touristes en quête de photos.
A peine arrivés au centre, on nous projette un film réalisé par un journaliste anglais. Le centre est en effet cofinancé par le gouvernement malaysien et une association anglaise (appeal UK). Une anglaise vient en effet nous lancer un appel aux dons.. mobilisez vous.. Puis viens le film. Je dois admettre que le show est bien rodé. Sur l’écran géant, des images d’un bébé orangutan détenu illégalement par des villageois et remis au centre, jusqu'à la remise en liberté d’un gros male, les séquences alternent le rire et l’attendrissement... Les touristes en sont convaincus, il faut parrainer un bébé orangutan !! Parrainer coûte 150 Ringgit par an, ce qui donne droit à la réception de deux photos par an ainsi qu’a des informations régulières sur la progression de son poulain (je parle toujours de l’orangutan). Bref, revenons à nos moutons, après avoir payé le Camera permit de 10 Ringgit, direction la plateforme. Après 5 minutes de marche sur un pont en bois, nous voici arrivés. Pas de problèmes de boue ni de sangsues donc.. Avant même que les rangers n’arrivent, les singes sont déjà l à. Des macaques tout d’abord qui s’incrustent pour le déjeuner, puis ce sont les orangutans qui arrivent en se balançant sur les cordes. On verra au total 8-10 orangutans et un peu plus de macaques. Les rangers leur donnent bananes et cannes à sucre. A noter qu’il fait une chaleur à crever sur la plateforme et qu’il y a très peu d’ombre, d’autant plus qu’il y a près de 100 touristes qui observent le spectacle en même temps que vous. De 4 à 7 fois plus fort que l’homme, et disposant de bras de 1,5 à 2m de long, attention aux affaires personnelles au cas où les orangutans ne seraient pas seulement sur la plateforme située à 10 mètres des touristes.
Il est désormais 11h et nous avions un avion à 13h10 à l’aéroport de Sandakan pour rentrer à Kota Kinabalu et y avoir ainsi une bonne demi-journée avant le retour sur Singapour. Le guide nous emmène dans un van pendant que le bus reprend son chemin vers Sandakan pour le déjeuner et la visite de la ville (que cela ne m’embêtait pas de rater). 13km plus loin, soit 10 minutes, et nous sommes à l’aéroport de Sandkan.
Je profite de notre temps de libre pour appeler le centre d’information de la Tambunan Rafflesia réserve. Après quelques essais infructueux, notamment à Sumatra, je suis en effet toujours enclin à voir ces fleurs mythiques de plus près. A proximité de Kota Kinabalu, ils seraient possibles de voir des rafflesias ou à cette réserve ou aux sources d’eau chaude de Poring (Poring hotsprings), à quelques kilomètres du parc national de Kinabalu. Ces fleurs ne vivant que quelques jours, il est très difficile de prévoir d’en voir. Le centre est fermé. J’appelle le resort de Tambunan pour obtenir des informations. Pas de chance, une rafflesia est en cours mais elle ne s’ouvrira que dans 5 jours. Tant pis, il va falloir trouver une autre occupation, et cette occupation sera le zoo de Kota Kinabalu, le troisième objectif du weekend étant le singe à gros nez dit Probiscis Monkey.
Arrivés à l’aéroport de Kota Kinabalu, nous prenons un taxi depuis le comptoir pour Loh Kawi (40 Rinngit pour environ 30 minutes de trajet). Appelé Zoological Garden par le Lonely Planet, le zoo s’appelle désormais Loh Kawi Wildlife. Il n’y a pas de transport public allant là-bas. Nous donnons RDV à notre taxi à 17h30, heure de fermeture du zoo. L’entrée est à 20 Ringgit par personne.
45 Ringgit pour aller au Waterfront Esplanade de Kota Kinabalu, bord de mer très sympa où nous avions déjà été après l’ascension du Mont Kinabalu. Après une petite heure de shopping dans les centres commerciaux adjacents, nous retournons d’ailleurs au même restaurant italien pour mettre fin à trois jours de nourriture locale. 75 MYR pour 2 plats, 2 boissons et 2 desserts. Le coucher de soleil vers 18h15-30 y est toujours aussi splendide. Il est désormais temps de retourner à l’aéroport. Les deux premiers taxis proposent 20 Ringgit pour aller à l’aéroport, c’est le prix de marché nous disent-ils. Par principe, et parce qu’on avait du temps a perdre, c’est finalement un troisième taxi qui proposera 15 Ringgit pour aller au Terminal 2 d’où part le vol Air Asia. Enfin il est possible de négocier dans ce pays !! Il était temps car à par un verre à l’aéroport, ce sera la dernière dépense en Malaisie, n’ayant pas de taxe d’aéroport à payer. Malgré 15 minutes de retard au décollage, nous arrivons à 23h20 à Johor Bahru. Nous partageons le taxi du retour avec Gregory et Timothée, 180 Ringgit pour passer par Tuas checkpoint (160 au comptoir et 20 au chauffeur à l’arrivée).
Dépenses pour 2 personnes
- Trajet Singapour – Aéroport Johor Bahru en taxi : S$70
- Vol Air Asia Johor Bahru – Kota Kinabalu : 1,852,000 MYR (cher, billets en période de vacances achetés deux semaines avant le départ)
- Packages Turtles Island avec Borneo Adventure : 526 USD
- Taxi KK aéroport – Inaman bus station: 30 MYR (40min-1h)
- Bus Kota Kinabalu – Sandakan (Tung Ma Express): 66 MYR (6h)
- Taxi Sandakan bus station a May Fair Hotel : 5-10 MYR
- 1 nuit au May Fair Hotel : 50 MYR
- Vol Air Asia Sandakan – Kota Kinabalu : 232 MYR
- Entrées zoo de Loh Kami : 40 MYR
- Taxi Aéroport Johor Bahru – Singapour : 180 MYR
Budget
Hors billets d’avion JB-KK, cela fait 2,470 MYR (488 euros) pour 2 personnes, ce qui est très cher pour la région.
Je vais explorer des pistes d’iles avec des tortues hors de Borneo qui seraient sans doute bien moins cher. Si vous visitez ce site et que vous avez des infos, je suis preneur.
Contacts
- Borneo Adventure (Tour Operateur avec site internet sécurisé pour le paiement) : http://www.borneoadventure.com
- Crystal Quest qui gére le restaurant et le logement sur Turtles Island : Tel: (+60) 089 212 711 Fax: 089 212 712 email :cquest@tm.net.my (d’après expérience personnelle et avis sur des forums, ces gens sont joignables 1 fois sur 100)
- May Fair Hotel, Sandakan : Tel : (+60) 089 219 855 24 Jalan Pryer
1 comment:
LOL la photo TOM-TOM RAIDER! Je suis encore mort de rire. Je kiffe le Yak!
lol
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