Tuesday, December 16, 2008

Mont Pinatubo - Subic Bay

Vendredi 5 Décembre 2008

C’est en ayant pris notre demi-journée pour prendre le vol Tiger de milieu d’après-midi que nous arrivâmes à Clark (Philippines) à 20h15. Thibaud et Greg partent se renseigner au comptoir des taxis pendant qu’Alex et moi-même sortirons oxygéner nos poumons. Après 15 minutes de discussion, ils reviennent nous informer. Nous serions à 1h de route de Capas et il faudrait 1h de plus pour arriver à Santa Juliana, point d’enregistrement pour le trekking du Mont Pinatubo. Le but de ce voyage, comme tant d’autres auparavant, c’est bien entendu l’escalade d’un volcan. Le Mont Pinatubo s’est d’ailleurs rendu célèbre en 1991 avec une éruption de neuf heures qui fit 800 morts et l’évacuation de milliers de philippins et de soldats américains qui étaient stationnés aux Philippines.

Nous n’avons pas vraiment préparé ce voyage, ce qui est plutôt habituel, mais à ce point la cela n’était jamais arrivé. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que nous voulons faire l’ascension du volcan dès que possible car les trajets aux Philippines prennent beaucoup de temps, ce qui nous laisserait peu de temps pour visiter d’autres choses. Soit on va en taxi à Santa Juliana et on tente de trouver un guide là-bas pour le lendemain matin, soit on tente de trouver un guide maintenant. On choisit la deuxième solution et nous appelons Edwin, recommandé par le Lonely Planet. La conversation téléphonique en anglais semble difficile, il n’est qu’à 1h de l’aéroport de Clark, on lui demande donc de venir nous rejoindre.

Pour ceux qui connaissent l’aéroport de Clark, ils doivent savoir qu’y passer 1h rend déjà dépressif, alors y passer 1h quand vous êtes le dernier vol de la journée et que tout le monde quitte l’aéroport… Et bien que nenni. Nous nous dirigeons vers l’unique petite officine Pizza Hut afin de quémander des pizzas. C’est fermé.. Je lui demande alors s’il est possible d’appeler le service de livraison afin de se faire livrer à l’aéroport. Devant la détresse de nos regards, il nous sort deux pizzas de je ne sais où. Les pizzas sont encore chaudes, on les prend (412 pesos).


Un petit tour au distributeur de boissons, et nous voila parer pour un petit diner à l’extérieur de l’aéroport au milieu d’une petite poignée de techniciens de surface de l’aéroport qui s’affèrent. Nous enchainons ensuite avec notre première partie de cartes (un petit tr..du c… ou aussi appelé président, ca dépend ou on se place).




Une heure après la conversation téléphonique, une sorte de jeep arrive, c’est Edwin. Il s’installe avec nous et on commence à parler prix. 3,000 Rp par personne pour l’ascension et 2,500 Rp pour guide et porteur. Le guide est obligatoire, par contre on se passera du porteur. On décide de partir tout de suite pour Santa Juliana. On s’arrête à une station essence pour acheter un peu de nourriture, de l’eau et des bières. Et nous voila, cheveux au vent, traversant la campagne du Nord des Philippines. A peine 1h20 de route, nous voila déjà à Santa Juliana. Edwin nous propose de dormir chez son ami. On arrive dans une petite maison située à 30 mètres du bureau d’enregistrement pour le trek. Les gens qui y vivent, et malgré nos protestations, libèrent les deux chambres de la maison et vont dormir par terre ou sur les quelques canapés. Les murs sont fins, les chambres n’ont pas de plafond, mais c’est plutôt sympa de dormir chez l’habitant.



Samedi 6 Décembre 2008

Nous nous réveillons donc avec l’odeur de friture à 5h du matin. Une omelette, des œufs au plat, du café et de très bons petits pains nous attendent sur la table dehors. On avait en effet repéré une petite boulangerie à quelques mètres a gauche en sortant de la maison.

Edwin nous a trouvé un guide pour l’ascension. Les bureaux d’enregistrement pour le trek n’ouvrent qu’à 6h du matin. Pas de problème, on s’enregistrera à notre retour.. On part donc en jeep avec Edwin et le guide en direction du Mont Pinatubo. Il commence déjà à faire jour.




La jeep traverse des grandes étendues de cendres et de terres sablonneuses, restes de l’éruption. La nécessite d’avoir une jeep se fait ressentir pour les quelques traversées du ruisseau principal qui coule en plein milieu de cet ancien chemin de lave.



Après 40 minutes de route, la Jeep s’arrête et nous nous partons avec le guide pour 2h de marche. Edwin reste avec nos sacs et la Jeep. Le sentier jusqu'au lac ne monte que très peu. C’est presque de la marche sur du plat à part sur la fin ou cela monte un peu, décevant pour les aventuriers que nous sommes. La seule difficulté du trek réside dans la tentative de rester les pieds au sec alors qu’il faut traverser le petit cours d’eau à peu près 56 fois. Deux techniques bien différentes en images : l’équilibrisme sur des rochers ou la traversée tout schuss. A noter que seul Alex s’illustra dans cette dernière technique.







On arrive en fin au lac. De l’eau turquoise, un soleil de plomb, une petite maison (le « camp de base »), de la végétation encadrée par les montagnes… tout simplement magique. Au moment de l’éruption, le Pinatubo s’est en effet affaissé de 300 mètres et a laissé place à ce lac. 150 photos chacun plus tard et nous refaisons le chemin dans l’autre sens. En chemin, nous croisons quelques touristes, une dizaine tout au plus. On retrouve Edwin et la Jeep qui nous emmène déjeuner au restaurant (inclus dans le package). Riz, poulet, pommes de terre, .. le repas est plutôt copieux. Pendant le repas, on se renseigne auprès d’Edwin sur les activités que nous pouvons faire dans le coin. Baguio, parmi les belles terrasses en rizières d’Asie, est à près de 8h de route. Hundred Islands National Park est aussi loin et la description du Lonely Planet est peu encourageante… On décide donc de se rendre à Subic Bay, au Sud Ouest de Clark.

Edwin nous conduit à la station de Jeepney d’Angeles. Les Jeepney, ce sont ces transports de troupe américains qui ont été reconvertis en taxi collectif. 40 minutes plus tard (140 pesos pour 4) et nous arrivons à la station de bus de San Fernando. Dès la sortie de la jeepney, on se fait alpaguer par un chauffeur de minibus : 1,500 pesos pour quatre. On sait que le bus normal coûte à peu près 200 pesos par personne, on envoie donc poliment paître le chauffeur et entamons la traversée de l’artère principale. Il revient vers nous : 500 pesos pour tous, soit une réduction de 67% sans dire un mot.. Nous voila donc le minibus, à 11 et un chien. 2h de jeu de cartes plus tard et nous arrivâmes à Olongapo. La ville semble plutôt animée, on se met en quête d’un hôtel. On pose nos valises au Ridge Hotel Crest. Les chambres ne sont pas données (2,000 pesos/chambre) pour la standard philippin, mais elles sont spacieuses, propres et bien équipées.

Nous dinons ensuite au Sam’s Pizza, sorte de Pizza Hut avec une estrade où se succèdent les groupes de musique devant une audience qui est plus occupée a manger qu’a regarder le spectacle. Cependant, cette chanteuse a réussi a retenir toute notre attention pour ses qualités vocales.. si, si, je vous assure qu’elle chantait bien en plus. Les pizzas family size sont très copieuses, on décide donc de marcher jusqu'à Subic Bay pour digérer. On tombe sur un marché de nuit et un spectacle de danse. On se pose pour une petite bière avant de finir la soirée dans un lieu de danses traditionnelles ( :) ) d’Olongapo et qu’on peut trouver à Angeles aussi. Nous y refusons les invitations à des cours de danses privés malgré l’insistance du manager et de ses employées.


Dimanche 7 Décembre 2008

Nous décidons de quitter l’hôtel et de passer notre dernière nuit à Baloy Beach. On reprend donc une jeepney jaune (8 pesos/personne) jusqu'à la Rontonda (petite place avec une statue représentant une tête) d’où on peut prendre les jeepney bleus. La jeepney bleue (13 pesos/personne) nous emmène à Baloy beach.

Arrivés à Baloy Beach, on est régulièrement encerclé par des vendeurs de sarbacanes, arcs, CDs, lunettes, .. On y visite plusieurs resorts avant de se poser au Resort Sheaven’s (3,000 Rp pour une chambre de 4). Il est temps désormais de prendre un petit déjeuner américain (œuf, bacon, toasts = 230 pesos) accompagné d’un banana shake (110 Rp). La terrasse de l’hôtel, avec une vue sur la baie, est plutôt sympa.





On arpente ensuite la plage de Baloy, mais le soleil de plomb nous fait vite chercher un petit coin d’ombre. Le plage est belle. Le seul probleme reste les pétroliers qui naviguent au large, mais l'eau est propre.





On décide donc de louer pour trois heures un petit cabanon (200 pesos) où on alterne jeux de cartes et baignades.




Nous rentrons à l’hôtel avaler un burger avant de partir pour le Bat Kingdom où il semblerait qu’on puisse voir des chauves-souris de deux mètres d’envergure. Il faut pour cela reprendre la jeepney jaune et la jeepney bleue. L’animation, selon le Lonely Planet, commençant vers 17h, on décide d’y aller en voiture affrétée par l’hôtel (450 pesos aller). Après une petite demi-heure, on arrive au fameux Bat Kingdom. Le chauffeur nous arrête sur un terre-plein surplombant une forêt plutôt dense. Pas de panneaux, pas de chauve-souris, nous sommes plutôt dubitatifs. On se dirige donc vers quelques habitants afin de confirmer que le chauffeur nous a emmène au bon endroit. Ils nous confirment que c’est bien le Bat Kingdom mais que la plupart des chauves-souris sont désormais visibles du côté de l’aéroport. On reprend donc la voiture et arrivons à l’aéroport 5 minutes plus tard. En effet, des centaines de chauves-souris se suspendent à la cime des arbres qui entourent l’aéroport. Nous descendons de la voiture armés de nos appareils photos. Des vigils nous avertissent qu’il est interdit de prendre l’aéroport en photo… noté. Le vent décroche quelques chauves-souris, mais la quasi-totalité reste en état végétatif. Selon le vigil, elles ne se réveillent que vers 21h. Elles sont plutôt grandes, mais très loin des deux mètres annoncés par les guides. Il est 18h, cela ferait trop long à attendre. De plus, la pénombre et la vitesse de ces bestiaux rendent difficile la prise de photos. On reprend donc la voiture jusqu'à Olongapo où nous étions la veille (encore 450 pesos dans les dents). Quelques jeepneys passent de temps en temps, il est donc peut être possible de se déplacer en transport public.

A Olongapo, nous allons au Pang Cor, le casino de la rue principale. Une pancarte à l’entrée du casino invite les clients à laisser les armes à feu dans une sorte d’urne… sympa. A l’intérieur, une table de boule, 5-6 de blackjack et une centaine de machines à sous. Leurs règles du Blackjack nous semblent très bizarres (uniquement deux paquets au centre de la table, les joueurs qui jouent les cartes de la banque alors que le croupier joue les cartes du joueur, un maximum de 3 cartes, ..). La Boule n’ouvre qu’à 20h30, on se rabat donc sur les machines à sous. A part 4 machines à sous de Poker, les autre machines à sous sont des lignes de symboles où on choisit le nombre de lignes afin de faire des combinaisons.. incompréhensible aussi. On quitte donc rapidement le casino pour aller diner. On va diner au Mac Donald’s (Menu Big Mac grande taille = 150 pesos). On retourne ensuite jouer à la Boule au casino. J’y gagne presque deux fois ma mise avant qu’il ne me change le croupier et que je perde ma fortune. Seul Greg arrive à récupérer sa mise de départ. On reprend la jeepney bleue et retournons à Baloy beach où nous nous installons pour jouer aux cartes.


Lundi 8 Décembre

Lever à 8h30, deux options s’offrent à nous : prendre l’unique bus direct de l’hotel jusqu'à Angeles à 11h du matin ou rester un peu plus longtemps et aller à la station de bus de la Rotonda. On choisit la deuxième solution, sachant bien qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Angeles. Après le petit déjeuner, nous retournons sur la plage où j’effectue mon baptême de scooter des mers (2,500 pesos/heure). On retourne ensuite à l’hôtel pour récupérer nos affaires.

La jeepney bleue nous amène à la station de bus d’où nous prenons le bus de 13h pour Dau (150 pesos/personne). Le bus étant quasiment vide, on se prend une banquette chacun et piquons un petit somme. Apres 1h30 de route, le bus se remplit mais nous arrivons heureusement une demi-heure après à Dau. On y prend une jeepney jaune jusqu'à Angeles. Victime d’un accident de la circulation, nous changeons de jeepney. Nous arrivons ensuite dans la rue principale d’Angeles : c'est-à-dire un bar à prostitués tous les 5 mètres. On choisit un bar qui semble à priori bien sous tous rapports. A l’intérieur une table de billard, parfait pour occuper les quelques deux heures qu’il nous reste à attendre. Le bar comprend quand même une boite de nuit un peu spéciale, le Voodoo, ainsi que des chambres à coucher a l’étage.

On arrange ensuite une voiture auprès du bar (300 pesos) et qui nous ramène au magnifique aéroport de Clark. On y retrouve les quelques groupes de français croisés à l’aller. Une fois la taxe d’aéroport payée (700 pesos/personne), nous patientons dans la salle d’embarquement avec une dernière partie de cartes. Le vol jusqu'à Singapour sera sans encombre.


Estimation de budget pour 1 personne (hors billet d’avion):
Transport : 550 pesos
Alimentation : 800 pesos
Logement : 1750 pesos
Autre (guide, jetski, taxe, bungalow) : 6,200 pesos

Total = 9,300 pesos (environ 140 euros)



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