Programme:
- vol Singapour – Fukuoka
- Bus Fukuoka – Kumamoto
- Bus Kumamoto - Aso
Arrivé à 7h du matin par Singapore Airlines au terminal international de Fukuoka, principal hub de Kyushu, il me faut maintenant attendre près de 4h avant que Kayo ne m’y rejoigne.
Je prends une des nombreuses navettes assurant la liaison entre le terminal domestique et le terminal international d’où part le métro. L’aéroport de Fukuoka est en effet idéalement positionné à 5 minutes de Hakata, station du centre-ville de Fukuoka.
Je dépose ma valise dans une consigne de l’aéroport (300-500 Yen) avant de prendre le métro pour la station de Gion où se trouve un petit groupe de temples. Le froid est saisissant et le temps plutôt maussade. Je commence par le Tocho-ji. La petite pagode en bois est en rénovation, je marche donc jusqu’au Shofuki-ji qui est lui aussi en rénovation… les couleurs des feuilles d’arbre restera le seul intérêt de ma visite. Il commence pleuvoir, je continue cependant jusqu'au Rakusuien qui ne représente aucun intérêt.
Trempé et plutôt déçu par cette première introduction, je retourne au Starbucks de l’aéroport domestique, lieu de rendez-vous avec Kayo. Nous déjeunons au 8ème étage d’un shopping mall adjacent et descendons au 3ème étage pour prendre un bus jusqu'à Kumamoto (2hr, 2000 Yen/personne).
Arrivés à Kumamoto, nous laissons nos bagages à la consigne avant de marcher jusqu'à Kumamoto-jo. Il est 17h15, le château ferme à 17h. On marche ensuite sur Ginza street, petite réplique du quartier du luxe tokyoïte. On y prend un café avant de retourner a la station. Le train pour Aso ne part qu’a 19h30, heureusement on réussi à prendre le dernier bus de 18h30 pour Aso (1h30, 1010 Yen/personne).
On manquera finalement la station et c’est au beau milieu de la campagne que l’on téléphone à un taxi pour nous emmener à l’Arden Hotel (21850 Yen) d’Aso. L’Arden Hotel est un Ryokan et c’est donc un succulent diner traditionnel japonais et des futons douillets qui nous attendent. Comme d’habitude, afin de se laver, un passage à l’Onsen (bain public) s’impose.
Dimanche 6 Décembre
Programme :
- Ascension de Naka-dake
- Bus Aso – Kumamoto
- Bus Kumamoto – Kumamoto port
- Ferry Kumamoto port – Shimabara
- Bus Shimabara – Unzen City
Aujourd’hui est un grand jour, nous ne sommes qu’à quelques kilomètres d’un groupe de 5 volcans : Eboshi-dake (1337m), Kijima-dake (1321m), Naka-dake (1506m), Neko-dake (1408m) et Taka-dake (1592m). Naka-dake est le seul volcan actif du groupe et c’est sur celui-ci qu’un cable-car emmène les gens presque jusqu’au cratère.
Pour l’heure, il est 7h du matin et le temps est plutôt couvert. Après un buffet japonais pour le petit déjeuner, nous remontons faire nos valises, le check-out étant a 10h au Japon. On prend ensuite un taxi jusqu'à la station de cable car (20 minutes, 3900 Yen). La station est entourée par un brouillard plutôt dense. On prend quand même nos billets (1000 Yen aller-retour/personne) et ne sommes que deux dans la cabine. Pourtant c’est une bonne vingtaine de personnes qui attendent là-haut au chaud. L’accès au cratère est bloqué du à la trop forte concentration de souffre autour du cratère. Pour ne rien arranger, on ne voit la plupart du temps pas à plus de 10 mètres et de violentes rafales glacées viennent délester les buissons de la neige tombée dans la nuit. Ce jour s’avérera être le plus froid depuis le début de l’hiver. On y restera près d’une heure, essayant de profiter des éphémères trous dans le brouillard pour apercevoir le paysage environnant. Le cratère reste lui complètement invisible et c’est donc par dépit que nous reprenons un taxi pour l’Arden Hotel. Ces deux premiers jours à Kyushu sont plutôt catastrophiques. A l’image du Mont Fuji, il faut une bonne dose de chance pour bénéficier de conditions favorables dans les montagnes japonaises.
Après une petite sieste, nous prenons un taxi pour la station de bus (5 minutes, 620 Yen). On y prend un bus jusqu'à Kumamoto (1h30, 1010 Yen). Apres un copieux déjeuner (Katsu + riz + soba), on effectue enfin la visite du château Kumamoto-jo. Construit au tout début du XVIIème siècle par Kato Kiyomasa, il fut détruit en 1877 lors d’un assaut contre des samouraïs rebelles. C’est donc une réplique, reconstruite entre 1960 et 2008, que nous visitons (500 Yen/personne). Une photo avec une Ninja et une samouraï s’impose d’elle-même.
On reprend ensuite un bus jusqu'à Kumamoto port (1h, 1000 Yen/personne) avant de prendre un ferry jusqu'à Shimabara (30m, 1000 Yen/personne). On y attend le dernier bus pour Unzen (40min, 740 Yen/personne). Arrivés à Unzen city, on se met en quête d’un restaurant, notre hôtel n’en n’ayant aucun. En descendant la rue, on tombe sur une petite échoppe vide de tous clients. Une omelette et riz fris plus tard et nous prenons un taxi (20 minutes, 3000 Yen) pour l’hôtel Q Kamara. La chambre est une réplique du Ryokan de la veille, le diner japonais traditionnel en moins. Le prix est aussi plus « modique » pour la Japon, 4000 Yen par personne. Après un passage au Onsen, je contemple les étoiles dans le ciel, généralement signe de beau temps pour le lendemain.
Lundi 7 Décembre
Programme :
- Cable car jusqu’au Myoken-dake
- Ascension Fugen-dake
- Bus Unzen city – Obama city
- Bus Obama City - Nagasaki
Lever 7h. Comme prévu, le ciel bleu et le soleil sont au rendez-vous. On prend le buffet du petit déjeuner, prenons nos valises et prenons la voiture de l’hôtel. On nous emmène en face de la station de bus dans un bureau qui organise l’excursion pour le volcan Unzen. Le volcan Unzen est compose de quatre volcans principaux : Heisei Shinzan (1483m), Fugen-dake (1359m), Myoken-dake (1333 m) and Kunimi-dake (1347m). Heisei Shinzan est un nouveau dôme de lave issu de la dernière éruption majeure de 1991 qui tua une quarantaine de personnes. On ne peut cependant pas s’y rendre. Pour s’y approcher, il faut donc accéder au sommet de Fugen-dake.
On n’attendra que 5 minutes avant que la navette de 9h nous y emmène (20 minutes, 430 Yen/personne/trajet). On paye l’aller-retour et nous dirigeons vers Nita Pass, la station de cable car. On y achète nos billets (1200 Yen aller-retour/personne).
Le cable car nous emmène pour le sommet du Myoken-dake. Quelques marches nous emmènent en 5 petites minutes jusqu'à l’observatoire. N’ayant pas prévu Kayo que nous allions faire un « petit » trek, il me faudra une petite quinzaine de minutes pour la convaincre. Chaussée de petites bottes en daim clairement pas adaptées pour un trek, elle me suit cependant pour une marche jusqu’au sommet du Fugen-dake et un retour à Nita Pass à pied (2h normalement). Le début du trekking monte de façon modérée pendant 20-30 minutes. Puis on descend à travers une vallée boisée. Le chemin est très bien indiqué. L’ascension jusqu’au sommet est plutôt raide. On se trouve enfin à quelques mètres du cône de lave de Heisei Shimzan. Une légère odeur d’œuf pourri issue des quelques fumeroles du cône vient caresser nos narines.
On redescend ensuite et tournons à gauche au panneau qui marque le pied du sommet. Une quarantaine de minutes et nous voila de retour en bas du Nita Pass. L’excursion aura dure près de 3h au lieu des 2h habituelles. J’en profite pour tirer un grand coup de chapeau à Kayo. Beaucoup moins dure que les volcans que j’ai pu gravir, l’ascension du Fugen-dake reste difficile pour un non-sportif, d’autant plus s’il n’a pas les chaussures adaptées.
On manque la navette pour 10 minutes. Comme elle ne passe que toutes les deux heures environ, il nous faut commander un taxi. On aura donc payé pour un retour en cable-car et un retour en bus que nous n’utiliserons finalement pas. Le taxi (1800 Yen) nous ramène au bureau d’Unzen City. Dans le restaurant d’à cote, on déguste la spécialité de la région de Nagasaki, le Sara Udon (nouilles croustillantes aux fruits de mer) ainsi que quelques dumplings.
On récupère ensuite nos valises et prenons le bus de 14h30 pour Obama City (30 min, 530 Yen/personne). Cette ville s’est rendue célèbre en soutenant la candidature du président américain. Elle est célèbre à Kyushu pour ses nombreux Onsen, bains publics. On entre dans un Ryokan et passons une petite heure dans l’Onsen (500 Yen/personne). Après une petite promenade le long du bord de mer, on passe à l’office du tourisme où on nous fait signer une pétition pour faire venir le président Obama à Nagasaki afin de relancer le débat sur la non prolifération des armes nucléaires. Nous prenons ensuite le bus de 16h30 pour Nagasaki (1h20, 1550 Yen/personne).
Arrivés à Nagasaki, on se pose dans un café pour trouver quoi faire à cette heure-ci, la quasi-totalité des attractions étant fermées depuis 17h. On décide d’aller à Inasayama, une colline qui offre de jolies vues de Nagasaki. Le cable-car ne marche pas, il nous faut prendre un taxi. Une quinzaine de minutes et nous voila devant un long balcon dont seulement quelques mètres ne sont pas obstrués par les arbres. Le taxi a bloqué son compteur le temps de faire quelques photos. Il se propose de nous emmener au Megami bridge, aussi appelé Venus bridge, qui semblerait être un coin très romantique de Nagasaki. Il nous promet un discount à la fin du voyage. Il nous arrête même au milieu du pont pour que l’on puisse marcher le long du pont. Le compteur est à 8000 Yen quand nous revenons à la station de Nagasaki. Le discount de 1000 Yen me semble léger mais on obtiendra pas mieux, ca faire cher les photos de nuit.
On part diner au 5eme étage de la station (soba, thon cru et riz). On prend le tramway jusqu'à la station d’Ourakaigandori et allons jusqu'à l’hôtel Monterey Nagasaki. Comme dans toute grande ville japonaise, la chambre d’hôtel est beaucoup plus petite que celles des deux nuits précédentes.
Mardi 8 Décembre
Programme :
- Visite Nagasaki
- Bus Nagasaki – Fukuoka
- Fukuoka Tower
Nous passons au buffet japonais du petit déjeuner et payons la chambre (4300 Yen/personne). Au comptoir de l’hôtel on achète aussi un pass pour un jour de transport public illimité (500 Yen/personne). On prend donc le tramway jusqu’au Megane-bashi aussi appelé Spectacles Bridge. C’est un pont avec un reflet sur l’eau, rien d’exceptionnel mais ca reste joli.
On marche ensuite jusqu'au musée de l’histoire et de la culture de Nagasaki (1200 yen/personne). On y apprend l’histoire du commerce maritime du Japon et de Nagasaki plus particulièrement. Nagasaki était le seul port au Japon autorisé à faire du commerce maritime avec les pays hors Asie. La Hollande reste le partenaire de commerce occidental principal du Japon.
On marche ensuite jusqu'à l’épicentre de la bombe A représenté par un petit monument noir. On visite aussi le musée de la bombe atomique (200 Yen/personne) qui se concentre plutôt sur une description des dégâts causés par la bombe, que ce soit au niveau du faisceau lumineux, du souffle ou des radiations. La plupart des dégâts sont concentrés sur 3 kilomètres mais le souffle s’est fait ressentir jusqu'à 15km à la ronde. On termine enfin par le Peace Park et ses quelques statues.
On retourne à la station de Nagasaki. Juste le temps de déjeuner sur le pouce (Takoyaki et hamburger) et nous prenons le bus de 14h15 pour Fukuoka (2h, 2250 Yen/personne). Arrivés à la station de bus en plein centre ville, on n’a pas trop le temps de visiter. On prend donc un café avant de raccompagner Kayo à l’aéroport à 18h.
Je prends ensuite le métro jusqu'à Nishijin. Je dépose ma valise dans une consigne et je marche une petite vingtaine de minutes jusqu'à la Fukuoka Tower. Revêtu de son habit de Noel, la Fukuoka Tower mesure 234 mètres mais l’observatoire (800 Yen) n’est qu’à 123 mètres de hauteur. Malheureusement derrière une vitre, des vues sur la baie d’Hakata et la ville de Fukuoka s’offrent à moi. Il est presque 21h quand je sors de la tour. J’ai seulement un Mac Donald’s à portée de main, ca fera l’affaire. Je retrouve avec difficulté la station de Nishijin, récupère ma valise et me rend au KKR Hotel (3990 Yen) situé à 2 minutes de la station Yaksin Odori.
Mercredi 9 Novembre
Lever 6h45. Je prends le métro jusqu'à l’aéroport de Fukuoka après un transfert à Tenjin. Il est un peu moins de 8h du matin quand j’attends patiemment l’avion qui me ramènera à Singapour.